Alberto Fabra
Alberto Fabra Part (prononcé en espagnol : [alˈβɛɾto ˈfaβɾa ˈpaɾt]) est un homme politique espagnol né le à Castellón de la Plana. Il est membre du Parti populaire (PP).
Alberto Fabra | |
Alberto Fabra, en 2015. | |
Fonctions | |
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Sénateur aux Cortes Generales | |
En fonction depuis le (7 ans, 11 mois et 8 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Circonscription | Communauté valencienne |
Législature | Xe, XIe, XIIe, XIIIe et XIVe |
Groupe politique | Populaire |
Président de la Généralité valencienne | |
– (3 ans, 10 mois et 30 jours) |
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Gouvernement | Fabra |
Législature | VIIIe |
Coalition | PPCV |
Prédécesseur | Francisco Camps |
Successeur | Ximo Puig |
Président du Parti populaire de la Communauté valencienne | |
– (4 ans et 8 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Prédécesseur | Francisco Camps |
Successeur | Isabel Bonig |
Député au Parlement valencien | |
– (7 ans, 11 mois et 1 jour) |
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Élection | 27 mai 2007 |
Réélection | 22 mai 2011 24 mai 2015 |
Circonscription | Castellón |
Législature | VIIe, VIIIe, IXe |
Groupe politique | Populaire |
Successeur | Blanca Garrigues Francés |
Maire de Castellón de la Plana | |
– (6 ans, 5 mois et 28 jours) |
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Prédécesseur | José Luis Gimeno (es) |
Successeur | Alfonso Bataller |
Biographie | |
Nom de naissance | Alberto Fabra Part |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Castellón de la Plana (Espagne) |
Parti politique | Parti populaire |
Diplômé de | Université polytechnique de Valence |
Profession | Architecte technique |
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Présidents de la Généralité valencienne Maires de Castellón de la Plana |
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Architecte de formation, il s'engage en politique dès 18 ans et est élu membre du conseil municipal de Castellón de la Plana en 1991. Il intègre alors l'exécutif de la ville. Nommé premier adjoint au maire en 1999, en 2005 il est choisi comme nouveau maire. Il est confirmé en 2007, année de son élection au Parlement valencien, puis en 2011.
À peine deux mois après cette deuxième réélection, Francisco Camps — tout juste reconduit mais mis en examen pour corruption — le choisit pour lui succéder au poste de président de la Généralité valencienne. Il met alors en œuvre une politique de rigueur destinée à contenir le déficit et la dette publics de la région. Il devient parallèlement président du Parti populaire de la Communauté valencienne.
Lors de l'élection parlementaire de 2015, le PPCV perd la majorité absolue qu'il détenait depuis seize ans et la gauche se trouve majoritaire pour la première fois depuis vingt ans. Le socialiste Ximo Puig lui succède donc un mois plus tard, tandis que lui-même est élu au Sénat par l'assemblée valencienne et renonce à présider la fédération territoriale du Parti populaire.
Vie privée
Alberto Fabra Part naît à Castellón de la Plana le . Il est le benjamin d'une fratrie de trois[1]. Sa mère, Maruja Part, est originaire de Gandia, dans la province de Valence[2]. Il n'appartient pas à la famille de Carlos Fabra, homme politique conservateur de la province de Castellón[3].
Au cours de ses études, il fait la rencontre de Cristina Fortanet Gómez, qu'il épouse en . Le couple a deux enfants, un fils né en et une fille née en . Ils divorcent en , bien que Cristina Fortanet ne le souhaite pas[4]. Il se remarie sept ans plus tard, en , avec la présentatrice de télévision Silvia Jato[5].
Jeunesse et ascension politique
Études
Alberto Fabra suit ses études secondaires au collège Herrero, puis au lycée Francisco-Ribalta, tous deux sis à Castellón de la Plana. Il s'inscrit ensuite à l'université polytechnique de Valence (UPV), dont il ressort diplômé en architecture technique en [6].
Adhésion à l'AP et élu de Castellón
Il entreprend en parallèle son parcours politique : il adhère en aux Nouvelles générations (NNGG), le mouvement de jeunesse de l'Alliance populaire (AP). Il en devient par la suite le président de la section municipale, puis de la fédération provinciale[6].
Alberto Fabra se présente aux élections municipales du à Castellón de la Plana, sur la liste du Parti populaire (PP) conduite par José Luis Gimeno (es). À la suite du scrutin, il est désigné conseiller municipal délégué à la Jeunesse et à l'Environnement. Deux ans plus tard, il se voit accorder la délégation des Travaux publics[7].
Il est promu en responsable de l'Urbanisme. Il met en œuvre plusieurs révisions du plan général d'aménagement urbain (PGOU), assure le développement de la cité universitaire de l'université Jacques-Ier et des lotissements de la Marjaleria et du Sensal[7].
Maire de Castellón de la Plana
Élection et réélection
Le maire José Luis Gimeno annonce le aux différents groupes politiques de son conseil municipal — y compris le sien — sa prochaine démission en vue de prendre la direction de la Cité de la langue, un projet encore indéfini porté par la Généralité valencienne. Il révèle cette information au public le lendemain, lors d'une conférence de presse où il apparaît flanqué d'Alberto Fabra, appelé à lui succéder[8]. Il est effectivement élu par le conseil municipal le suivant, devenant le premier maire élu en cours de mandat depuis ; assistent à la séance le vice-président et cinq membres du gouvernement régional valencien, la maire de Valence Rita Barberá et le sous-délégué du gouvernement espagnol dans la province de Castellón[9].
Dès l'été , la direction municipale du Parti populaire indique qu'il sera candidat à un nouveau mandat lors des élections municipales du 27 mai 2007[10]. Alors que les sondages indiquaient une possible alternance après seize années de pouvoir du Parti populaire, Alberto Fabra conquiert une cinquième majorité absolue avec 14 élus sur 27 au conseil municipal, soit un siège et 1 000 voix de moins que Gimeno quatre ans auparavant[11] - [12]. Le , il est réélu maire lors de la séance constitutive de la nouvelle mandature avec le seul soutien de ses édiles[13].
Il est de nouveau proclamé candidat à sa succession le par le comité électoral provincial du PP, dans la perspective des élections municipales du 22 mai suivant[14]. Le scrutin est marqué par la sixième victoire consécutive du Parti populaire, dont la liste remporte 15 conseillers sur 27, un de plus que lors du mandat précédent, tout en perdant environ 1 400 votes par rapport aux élections de 2007[15]. Avec la maire d'Alicante Sonia Castedo, largement réélue également, il représente la génération émergente face à Rita Barberá, au pouvoir depuis vingt ans mais qui obtient son plus mauvais résultat depuis celui de [16]. Alberto Fabra est investi pour un troisième mandat le , au cours de la séance d'installation des nouveaux élus municipaux, marquée par l'absence du chef de file socialiste Juan María Calles — appelé à démissionner par son parti du fait de ses mauvais résultats — et une manifestation publique des « Indignés » devant l'hôtel de ville[17].
Réalisations
Son bilan à la mairie de Castellón est contrasté, la ville connaissant un fort taux de chômage et la municipalité n'ayant réalisé aucun des grands travaux annoncés, comme la construction d'un nouvel hôtel de ville, d'un centre pour les malades d'Alzheimer, la création d'une ligne de bus à haut niveau de service, tandis que son plan local d'urbanisme (PGOU) a été annulé par le Tribunal suprême. Il a cependant mis en place le vélopartage Bicicas, qui a permis de soulager la circulation dans une commune très encombrée[18].
Cadre du Parti populaire valencien
Dans la perspective des élections parlementaires du 27 mai 2007, le président de la Généralité valencienne Francisco Camps impose qu'Alberto Fabra soit investi en 9e position sur la liste conduite par Alejandro Font de Mora dans la circonscription de Castellón. Sa candidature, ratifiée officiellement le par le comité électoral, constitue une surprise — puisque la composition de la liste était largement connue dans la presse et qu'il n'y figurait pas — et une première, car jamais le maire de la capitale provinciale n'avait postulé à l'assemblée de la communauté autonome[19]. Il est élu député à l'issue du scrutin.
Après que la direction nationale du Parti populaire a imposé en à Francisco Camps de remplacer le secrétaire général du Parti populaire de la Communauté valencienne (PPCV) Ricardo Costa, mis en cause dans l'affaire Gürtel, puis a suspendu ce dernier de sa condition de militant[20] - [21], le président de la Généralité convoque le une réunion du comité exécutif régional afin de procéder à un remaniement de la direction du PPCV[22]. Au cours de cette rencontre, Francisco Camps annonce la création de plusieurs nouveaux postes à responsabilité, dont celui de coordonnateur général qu'il confie à Alberto Fabra, chargé de l'unification du discours politique[23] - [24].
À l'occasion d'une conférence de presse qu'il tient cinq semaines après sa nomination, Alberto Fabra fait savoir que « Francisco Camps est le seul pronostic sûr, aujourd'hui comme demain » pour conduire le PPCV aux élections parlementaires de mai 2011, alors que son nom apparaît au sein de l'appareil du parti comme un potentiel successeur[25]. À l'approche du scrutin de , le maire de Castellón, très apprécié par la direction nationale du PP, est de nouveau évoqué comme remplaçant du président de la Généralité, notamment du fait de son absence totale d'implication dans l'affaire Gürtel, pour laquelle Francisco Camps est mis en examen pour corruption passive[26] - [27]. Le , Francisco Camps annonce qu'Alberto Fabra sera tête de liste du PPCV pour les élections au Parlement valencien dans la province de Castellón[28].
Président de la Généralité valencienne
Successeur de Francisco Camps
Francisco Camps annonce le sa démission de la présidence de la Généralité et du PPCV, quelques heures après que le juge d'instruction José Flors a décidé de le renvoyer devant la justice du chef de corruption dans un dossier séparé de l'affaire Gürtel[29], cinq semaines seulement après qu'il a été investi pour un troisième mandat par les députés valenciens[30].
Quelques heures plus tard, Francisco Camps obtient du comité directeur régional du PPCV qu'Alberto Fabra prenne sa succession comme chef du gouvernement territorial et de la branche régionale du Parti populaire. Bénéficiant du soutien de la secrétaire générale nationale María Dolores de Cospedal et faisant consensus entre les présidents des trois fédérations provinciales du Parti populaire, il profite également du refus de la maire de Valence Rita Barberá — choix favori de Mariano Rajoy — de postuler à la présidence de la Généralité valencienne[31].
Le débat parlementaire d'investiture est ensuite programmé au , la prestation de serment devant avoir lieu le surlendemain[32]. Il annonce qu'après sa prise de fonction, il rendra public l'ensemble des contrats liés au réseau de corruption présumé, et qu'il rencontrera les familles des victimes d'un accident de métro ayant causé la mort de 43 personnes, en 2006 à Valence, deux actes que Camps avait toujours refusé[33].
Investi par 55 voix contre 43[34] après un discours d'investiture marqué par un engagement à la création d'emploi tout en mettant en œuvre un plan de rigueur de 700 millions d'euros[35], Alberto Fabra est nommé président de la Généralité valencienne le . Depuis 1983, il est le premier titulaire de cette fonction à venir de la province de Castellón et seulement le deuxième à ne pas être originaire de la province de Valence.
Défaite en 2015
Le socialiste Ximo Puig le remplace le , à la suite de l'élection régionale au cours de laquelle la gauche a remporté une majorité absolue de 55 députés sur 99. Pour la première fois depuis 1991, le PP est renvoyé dans l'opposition. À cette occasion, Alberto Fabra annonce la tenue d'un congrès extraordinaire du PPCV où il ne sera pas candidat à sa propre succession comme président du parti.
Notes et références
- (es) Parti populaire, « Alberto Fabra, Valencia », sur pp.es, (consulté le ).
- (es) C. Escribano, « Un castellonense con fuertes raíces en Gandia », Levante EMV, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Vicente Climent, « Carlos Fabra llama “traidor” a Alberto Fabra y cuestiona su moral y su ética », ESDiario.com, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Pilar Vidal, « Alberto Fabra, un divorcio con dos afectadas », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) R. D., « Alberto Fabra y Silvia Jato se casan », El Periódico Mediterráneo, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Alberto Fabra Part », El Periódico Mediterráneo, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « El primer president de Castelló », El Periódico Mediterráneo, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Miguel A. Campos, « Gimeno dice que renunciará si el Consell lo confirma en la Ciudad de las Lenguas », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « El PP se vuelca con Fabra e intenta dar normalidad al relevo de Gimeno », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « El PP propondrá tras el verano a Alberto Fabra como candidato a la alcaldía de Castellón », Europa Press, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) María Fabra, « La mejoría de votos del PSOE en Castellón no evita la mayoría del PP », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Alberto Fabra logra para el PP el quinto mandato en la alcaldía de la capital », El Periódico Mediterráneo, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) María Fabra, « Alberto Fabra aboga por aupar a Castellón a una posición de "líder" », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « El comité del PP de Castellón formaliza al candidato Alberto Fabra a la alcaldía de la capital », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Alberto Fabra (PP) revalida la mayoría absoluta en Castellón », El Periódico Mediterráneo, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Cristina Vázquez et Ezequiel Moltó, « Fabra y Castedo, alcaldes en ascenso frente a Barberá », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Miguel A. Campos, « Una cruz de quita y pon y el candidato socialista ausente », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Un presidente ni gris ni brillante », El País, le
- (es) « Camps coloca a Alberto Fabra en la lista autonómica del PP por Castellón », El Periódico Mediterráneo, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Rajoy impone a Camps la destitución de Costa de todas sus funciones », Expansión, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Ricardo Costa se enteró de su suspensión de militancia por la prensa y no por Génova », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Carlos E. Cué et Joaquín Ferrandis, « Rajoy presiona a Camps y Aguirre para resolver la crisis en 24 horas », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Camps nombra al vicepresidente de las Cortes como su segundo en sustitución de Costa », Diario SUR, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Iván Pérez, Marisol Hernández et Mariano Gasparet, « Camps designa a Clemente como sustituto de Costa y refuerza el poder de Blasco », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) J. G. G., « Alberto Fabra se desvincula de la carrera sucesoria y dice que Camps será el candidato », Levante EMV, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Un castellonense que gusta en Génova », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Alberto, president », El Periódico Mediterráneo, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Alberto Fabra encabezará la lista del PP en Castellón y Castedo, en Alicante », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Gemma Robles, « Camps dimite por el caso de los trajes », El Periódico de Catalunya, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Camps, reelegido presidente de la Generalitat por tercer mandato consecutivo », RTVE, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) P. Segarra, « Alberto Fabra, alcalde de Castellón, será el nuevo presidente de la Generalitat y del PPCV », 20 Minutos, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Alberto Fabra tomará posesión el día 28 de julio », Público, le
- (es) « Fabra hará públicos los contratos de la Generalitat con Gürtel », El País, le
- (es) « Fabra, elegido president de la Generalitat con los 55 votos del PP y el rechazo de la oposición », RTVE, le
- (es) « A. Fabra `toma´ Valencia », El Periódico Mediterráneo, le