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Albert de Balleroy

Albert Felix Justin de la Cour de Balleroy, né le à Igé dans l'Orne, mort dans le hameau de Baudicourt le [1], est un homme politique et un peintre français du XIXe siècle.

Albert de Balleroy
Naissance
Décès
Nom de naissance
Albert Felix Justin de la Cour de Balleroy
Nationalité
Français Drapeau de la France
Activité
Maître
Schmitz
Lieu de travail
Mouvement
Père
François de la Cour, marquis de Balleroy (d)
Mère
Adélaïde d'Orglandes (d)
Conjoint
Marie Rosslin d'Ivry (d) (Ă  partir de )
Enfants
Isaure de la Cour (d)
Pierre de la Cour de Balleroy (d)
Jacques de la Cour, Marquis de Balleroy (d)
Andre de la Cour de Balleroy (d)

Biographie

Albert de Balleroy est le fils de François de La Cour, marquis de Balleroy, officier d'État-major, maire de Balleroy de 1856 à 1870, chevalier de la Légion d'honneur, chevalier de l'Ordre de Saint Ferdinand d'Espagne, chevalier de Saint-Louis, et de Adélaïde Adrienne Mathilde d'Orglandes.

Il est le beau-frère d'Odon de Chaumont-Quitry, l'arrière petit-fils de Charles Auguste de La Cour de Balleroy, le petit-fils de Nicolas d'Orglandes.

Un Ă©lu

Albert de Balleroy fut brièvement élu en octobre 1871 conseiller-général du canton de Balleroy, jusqu'à sa mort, moins d'un an plus tard.

Aux Ă©lections lĂ©gislatives de fĂ©vrier 1871, il est Ă©lu dĂ©putĂ© du Calvados, le premier sur neuf, avec 78 369 voix sur 86 564 votants et 139 207 inscrits.

Il vote le 1er mars 1871 pour les préliminaires de paix, le 16 mai 1871 pour les prières publiques, le 10 juin 1871 pour l'abrogation des lois d'exil, le 30 août 1871 pour le pouvoir constituant de l'Assemblée. Le 3 février 1872, il vote contre le retour du Parlement à Paris. Son mandat est interrompu par son décès prématuré[2].

Il fut aussi commandant de la Garde nationale de 1870 Ă  1871.

Un artiste

À la fois peintre et graveur, Albert, comte de Balleroy, était spécialisé dans les sujets de chasse : Le Cerf à l'hallali se trouve actuellement au musée des beaux-arts de Caen[3]. Le Débuché est au musée de South Kensington à Londres[4].

Ses toiles de grande taille représentent souvent des meutes grandeur nature[5] ; quatre scènes de chasse sont citées dans la salle à manger du château de Balleroy, une autre dans celle du château d'Auteuil, dans l'Oise…

Ami d'Édouard Manet, il partage avec lui un atelier rue Lavoisier à Paris en 1856, qu'il quitte en même temps que lui après le dramatique épisode du suicide d'Alexandre, modèle du tableau Le Gamin à la toque rouge.

Balleroy est aussi un visiteur assidu de la maison du commandant Hippolyte Lejosne[3].

Manet le représente dans son tableau : La Musique aux Tuileries et Fantin-Latour dans Hommage à Delacroix[3] qui représente dix artistes de cette nouvelle génération regroupés devant un autoportrait du maître Eugène Delacroix, porte drapeau de la modernité.

De 1853 à 1870 Balleroy présente régulièrement au Salon des scènes de chasse à courre et des tableaux animaliers, tout en se révélant également un bon portraitiste.

Balleroy est aussi l'un des fondateurs du Cercle de l'union artistique, place VendĂ´me[3]. Il est admis en 1856 au Jockey-Club.

L'impératrice Eugénie posséda une de ses œuvres.

Il meurt en 1872 de la diphtérie, avant son père, le cinquième marquis de Balleroy.

Le château de Balleroy, domaine familial depuis 1660 vendu par son grand-père en 1819 puis récupéré en 1827 par son père, fut visité avec Paul Helleu par Marcel Proust auquel il aurait inspiré celui de Guermantes dans À la recherche du temps perdu ; l'écrivain y a représenté Albert de Balleroy sous les traits de Guermantes défunt, amateur de tableaux de chasse[3].

Collections publiques

  • Une sĂ©rie d'estampes, musĂ©e de Grenoble.

Galerie

Mariage et descendance

Albert de Balleroy épouse à Paris 8e le 22 mai 1864 Marie Adrienne Claudine Roslin d'Ivry (Paris, 27 novembre 1843 - Paris 7e, 6 janvier 1897), fille de Léopold Roslin d'Ivry, baron d'Ivry, et de Marie Mélanie Isaure Posuel de Verneaux. Elle avait pour beau-frère Philippe de Montesquiou Fezensac.

Dont :

  • Marie Mathilde de La Cour de Balleroy (Paris 8e, 22 avril 1865 - Balleroy, 21 avril 1871) ;
  • Pierre Marie de La Cour de Balleroy (Vaugrigneuse, 30 juillet 1868 - Balleroy, 25 avril 1871) ;
  • Jacques de La Cour, marquis de Balleroy, (Dampierre, 14 aoĂ»t 1870 - Château de Balleroy, 26 juin 1948), mariĂ© Ă  Paris 8e le 20 avril 1895 avec Marie Adrienne Auguste de Mornay de Montchevreuil (1872-1935), fille d'Augustin de Mornay, marquis de Montchevreuil, conseiller-gĂ©nĂ©ral et dĂ©putĂ© de l'Oise, et de Marguerite Legrand de Villers. Dont postĂ©ritĂ©.
  • AndrĂ© Isaure de La Cour de Balleroy (Paris 8e, 21 fĂ©vrier 1872 - 1876).

Annexes

Bibliographie

Notes et références

  1. « Fiche d'Albert de Balleroy sur le site de l'Assemblée nationale » (consulté le )
  2. « Albert Félix Justin Pierre de La Cour de Balleroy », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  3. Monneret 1987, p. 25
  4. M. Prevost, Dictionnaire de Biographie Française, tome 4, Paris, Letouzey & Ané, , col. 1473-1474
  5. Nouveau Larousse illustré - Dictionnaire universel encyclopédique, tome 1, p. 697.

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