Albert Rösti
Albert Rösti (/rĆsti/ ou /rĆÊti/), nĂ© le Ă Frutigen (originaire du mĂȘme lieu), est une personnalitĂ© politique membre de l'Union dĂ©mocratique du centre (UDC) et lobbyiste suisse.
Albert Rösti | |
Portrait officiel, 2023. | |
Fonctions | |
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Conseiller fédéral Département de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication | |
En fonction depuis le | |
Ălection | 7 dĂ©cembre 2022 |
Prédécesseur | Ueli Maurer |
Conseiller national | |
â | |
LĂ©gislature | 49e, 50e et 51e |
Groupe politique | UDC (V) |
Commission | CEATE CSSS (2019-22) CSEC (2015-19) |
Successeur | Manfred BĂŒhler |
Président de la commune d'Uetendorf | |
â | |
Président de l'Union démocratique du centre | |
â | |
RĂ©Ă©lection | 24 mars 2018 |
Prédécesseur | Toni Brunner |
Successeur | Marco Chiesa |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Frutigen (BE) |
Nationalité | Suisse |
Parti politique | UDC |
DiplĂŽmĂ© de | Ăcole polytechnique fĂ©dĂ©rale de Zurich UniversitĂ© de Rochester |
Profession | Ingénieur agronome |
Il est député du canton de Berne au Conseil national de 2011 à 2022 et président de l'UDC entre 2016 et 2020. Le , il est élu au Conseil fédéral.
Biographie
Albert Rösti naĂźt le Ă Frutigen, dans l'arrondissement administratif bernois de Frutigen-Bas-Simmental. Il est originaire du mĂȘme lieu[1]. Selon ses propres dĂ©clarations, son nom se prononce /rĆsti/ (en allemand) ou /rĆÊti/ (en dialecte de l'Oberland bernois) et signifie « pentu », comme la rĂ©gion concernĂ©e[2] - [3].
Il grandit dans une ferme de montagne à Kandersteg[4] avec son frÚre aßné, Hans, qui reprend plus tard l'exploitation familiale et siÚge pendant 16 ans au Grand Conseil du canton de Berne sous les couleurs de l'UDC[5].
Il est scolarisĂ© au primaire Ă Kandersteg et au secondaire infĂ©rieur Ă Frutigen. Il fait ensuite des Ă©tudes secondaires supĂ©rieures au gymnase de Thoune, oĂč il obtient sa maturitĂ© en 1987[6].
AprĂšs son service militaire, qui le mĂšne jusqu'au grade d'appointĂ©[1], il Ă©tudie l'agronomie Ă l'Ăcole polytechnique fĂ©dĂ©rale de Zurich[7]. Il obtient un diplĂŽme d'ingĂ©nieur agronome en 1994, puis un doctorat en 1997[6]. Il effectue plus tard un Master of Business Administration, achevĂ© en 2002 Ă l'universitĂ© de Rochester[8].
Il est secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la direction de l'Ă©conomie publique du canton de Berne de 2003 Ă 2006[7], puis directeur de la fĂ©dĂ©ration suisse des producteurs de lait. AprĂšs avoir dĂ©missionnĂ© de ce poste « en raison de divergences stratĂ©giques au sein de la fĂ©dĂ©ration »[9], il fonde en 2013 Ă Uetendorf son propre bureau de conseils dans les domaines de l'Ă©nergie, de l'amĂ©nagement du territoire, de l'environnement et de l'agriculture (BĂŒro Dr. Rösti)[8] - [10].
Albert Rösti est marié (il a connu sa future femme, Theres[5], sur les bancs de l'école[11]) et pÚre de deux enfants. Il vit à Uetendorf[1].
Parcours politique
Il adhĂšre Ă l'UDC Ă l'Ăąge de 18 ans[12].
Il est membre du Conseil communal d'Uetendorf de 2008 à 2013, puis président de cette commune de 2014 à 2022 (poste à 40 %)[13].
Candidat malheureux au gouvernement bernois en 2010[10], il est Ă©lu au Conseil national en octobre 2011 et rĂ©Ă©lu en 2015 (oĂč il Ă©choue Ă dĂ©crocher un siĂšge au Conseil des Ătats[10]) et 2019 (avec le meilleur score de Suisse[10]). Il siĂšge au sein de la Commission de l'environnement, de l'amĂ©nagement du territoire et de l'Ă©nergie (CEATE), de la Commission de la science, de l'Ă©ducation et de la culture (CSEC) de 2015 Ă 2019 et de la Commission de la sĂ©curitĂ© sociale et de la santĂ© publique (CSSS) depuis fin 2019, qu'il prĂ©side depuis fin 2021[1].
Il devient prĂ©sident de l'UDC le Ă la suite de l'annonce de la dĂ©mission de Toni Brunner de la tĂȘte du parti le [14]. Un an plus tard, il essuie des critiques en raison de son caractĂšre poli et placide (« gentil » selon ses dĂ©tracteurs), Ă l'opposĂ© du style de ses prĂ©dĂ©cesseurs[15]. AprĂšs la dĂ©faite de l'UDC aux Ă©lections fĂ©dĂ©rales de 2019, il indique qu'il quittera la prĂ©sidence du parti au printemps 2020[16]. En raison de la crise du coronavirus, il prolonge finalement[17] son mandat[18] jusqu'en .
Conseiller fédéral
Début , il se porte candidat à la succession d'Ueli Maurer au Conseil fédéral[19]. Le , il est retenu sur le ticket officiel de son parti aux cÎtés d'Hans-Ueli Vogt[20]. Il est élu au premier tour le par 131 voix (contre 98 à Hans-Ueli Vogt)[21]. Lors de la répartition des départements, il se voit confier celui de de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication[22].
Positionnement politique
Qualifié par les observateurs de posé[23], de respectueux[24] et jugé conciliant[9] et ponctuellement capable de compromis[23], il est sur le fond plus proche de la ligne dure zurichoise de son parti que de l'UDC bernoise, plus modérée[25].
Ses thĂšmes de prĂ©dilection au Parlement sont la santĂ©, lâagriculture et lâĂ©nergie[9] - [26]. Il y dĂ©fend divers intĂ©rĂȘts Ă©conomiques en lien avec ses mandats externes (nĂ©gociants en combustibles, concessionnaires automobiles et du transport routier, exploitants de barrages, etc.)[27].
Opposé, comme son parti, à l'initiative pour les glaciers visant la neutralité carbone de la Suisse en 2050, il est coauteur du référendum facultatif contre la loi adoptée par le Parlement à titre de contre-projet[27] - [28] - [29].
Lobbyisme
En plus de son mandat de conseiller national, Albert Rösti a 16 mandats externes[26], dont 13 sont rémunérés[13]. Sa rémunération pour ses activités de lobbyiste n'est pas connue[27].
Il est prĂ©sident du lobby du mazout et autres combustibles fossiles (SwissOil) de 2015 Ă 2022[30]. Depuis 2022, il est prĂ©sident du lobby des importateurs de voitures (Auto-Suisse)[31] - [32] et siĂšge au comitĂ© directeur de lâassociation faĂźtiĂšre des usagers de la route (Routesuisse)[26]. Il est aussi conseiller de lâAssociation suisse des transports routiers (Astag)[26].
Il a également été président de l'Association suisse pour l'aménagement des eaux[15], qui regroupe tous les producteurs d'énergie hydraulique[33], et de l'association pronucléaire Action pour une politique énergétique raisonnable[34]. Il exerce par ailleurs des mandats auprÚs de l'Association suisse des transports routiers et de Gastrosuisse.
Notes et références
- « Biographie de Albert Rösti », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
- iar, « Albert Rösti lÚve le doute sur la prononciation de son nom », sur rts.ch, (consulté le )
- Arthur Grosjean, « Albert Rösti, un plat UDC cuisiné entre Ogi et Blocher » , sur 24 heures, (consulté le )
- « AssemblĂ©e â Albert Rösti, nouveau prĂ©sident de l'UDC », Tribune de GenĂšve,â (ISSN 1010-2248, lire en ligne, consultĂ© le )
- (de) Christina Neuhaus, « Alpauffahrt mit SVP-PrĂ€sident Albert Rösti » , sur Neue ZĂŒrcher Zeitung, (consultĂ© le )
- « Albert Rösti - Munzinger Biographie », sur www.munzinger.de, (consulté le )
- ATS, « L'UDC bernois Albert Rösti, candidat au Conseil fĂ©dĂ©ral », La CĂŽte,â (lire en ligne)
- (de) RenĂ© Zeller, « «Sanft, aber mit Stacheln» », Neue ZĂŒrcher Zeitung,â , p. 9 (lire en ligne , consultĂ© le )
- Fabian Renz, Raphaela Birrer et Charlotte Walser, « Succession dâUeli Maurer â Albert Rösti est le visage de lâUDC, mais si diffĂ©rent » , sur 24 heures, (consultĂ© le )
- (de) Agence télégraphique suisse, « Albert Rösti - Vom Bergbauernsohn zum Chef einer Bundesratspartei », sur BauernZeitung, (consulté le )
- (de) Jessica Pfister, « Albert Rösti SVP ĂŒber Bundesrat, Beruf, Politik und Familie », sur Schweizer Illustrierte, (consultĂ© le )
- Michel Guillaume, « Albert Rösti: «Je ne suis pas plus lobbyiste quâun autre Ă©lu de milice» », Le Temps,â , p. 7 (ISSN 1423-3967, lire en ligne , consultĂ© le )
- David Haeberli, « Son image de lobbyiste colle Ă la peau dâAlbert Rösti », Le Temps,â (lire en ligne , consultĂ© le ).
- « Toni Brunner annonce qu'il quitte la présidence de l'UDC », sur www.letemps.ch (consulté le ).
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- « Le Bernois Albert Rösti va quitter la présidence de l'UDC », sur rts.ch, (consulté le )
- « Coronavirus â L'UDC renonce Ă son assemblĂ©e des dĂ©lĂ©guĂ©s », 24 heures,â (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Albert Rösti reste président du parti jusqu'à nouvel avis », sur UDC Suisse (consulté le )
- « Albert Rösti entre dans la course au Conseil fédéral », sur rts.ch, (consulté le )
- « L'UDC lance Albert Rösti et Hans-Ueli Vogt pour succéder à Ueli Maurer au Conseil fédéral », sur rts.ch, (consulté le )
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- « L'UDC bernois Albert Rösti, candidat au Conseil fédéral », sur Le Nouvelliste, (consulté le )
- David Haeberli, « Un lobbyiste du pĂ©trole peut-il vraiment arriver au Conseil fĂ©dĂ©ral ? », Le temps,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Serge Enderlin, « En Suisse, un lobbyiste de lâindustrie Ă la tĂȘte du ministĂšre de lâenvironnement », Le Monde.fr,â (lire en ligne )
- Chancellerie fĂ©dĂ©rale suisse, « Objets soumis au rĂ©fĂ©rendum facultatif - Loi fĂ©dĂ©rale sur les objectifs en matiĂšre de protection du climat, sur lâinnovation et sur le renforcement de la sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique », sur www.chf.admin.ch, (consultĂ© le )
- Rudolf Studer, « Avec la loi sur le climat, Rösti va devoir s'opposer à son propre parti », sur Blick, (consulté le )
- « Présidence », sur www.swissoilschweiz.ch (consulté le ).
- (de) « Albert Rösti ĂŒbernimmt das auto-schweiz-Lenkrad von François Launaz », sur auto.swiss, (consultĂ© le ).
- « auto-suisse Association Importateurs Suisses d'Automobiles », sur Lobbywatch (consulté le ).
- « Plus salĂ©e, la facture de lâeau sĂšme la discorde entre les cantons et les producteurs dâĂ©lectricitĂ© », Le Temps,â (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consultĂ© le )
- Luigi Jorio (trad. Samuel Jaberg), « Lâavenir Ă©nergĂ©tique de la Suisse se dĂ©cide dans les urnes », sur Swissinfo, (consultĂ© le )
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