Accueil🇫🇷Chercher

Albert Memorial

L'Albert Memorial est un monument Ă  la mĂ©moire d'Albert de Saxe-Cobourg-Gotha (1819-1861), Ă©poux de la reine Victoria. Il est situĂ© Ă  Kensington Gardens, Ă  Londres. Conçu par George Gilbert Scott dans le style nĂ©ogothique, il mesure 47,5 mètres de haut. La structure a Ă©tĂ© terminĂ©e en 1872 et la statue d'Albert posĂ©e en 1875. La construction du mĂ©morial a coĂ»tĂ© près de 120 000 ÂŁ.

Albert Memorial
Présentation
Type
Fondation
Commémore
Style
Architecte
Patrimonialité
Monument classé de Grade I (d) ()
Coordonnées
51° 30′ 09″ N, 0° 10′ 40″ O
Carte

L'élévation de ce monument est souvent considérée comme emblématique de la puissance britannique d'époque mid victorienne (1850-1870) ; elle en marque également, paradoxalement, le terme. De ce point de vue, le caractère très ostentatoire du monument peut d'ailleurs avoir pour but de masquer les premiers doutes sur la pérennité de cette puissance[1].

Un monument emblématique de la puissance victorienne

Le mémorial est constitué d'une statue dorée d'Albert placé sous un baldaquin, lui-même surmonté d'une flèche à l'extrémité de laquelle se trouve une croix. Au pied du baldaquin se trouvent quatre ensembles statuaires incarnant la puissance industrielle et commerciale britannique (commerce, génie, industrie, agriculture). Plus loin, aux quatre coins du vaste socle sur lequel est installé le baldaquin, sont élevés quatre autres groupes statuaires incarnant les quatre continents, chacun comprenant un animal symbolique (un taureau pour l'Europe, un éléphant pour l'Asie, un dromadaire pour l'Afrique et un bison pour l'Amérique).

L'Albert memorial est emblématique de la puissance britannique du milieu de l'époque victorienne, du début des années 1850 au début des années 1870. Albert tient dans la main un catalogue de l'exposition universelle de 1851, exposition organisée sous la houlette du prince consort et qui démontra la prépondérance britannique de l'époque en matière industrielle et scientifique[2].

Groupe statuaire de l'Asie, avec un éléphant.

On retrouve cette idĂ©e d'une Grande-Bretagne incarnation de la civilisation et de la modernitĂ© avec les quatre statuaires au pied du baldaquin. La position centrale d'Albert, Ă  Ă©gale distance des quatre continents reprĂ©sentĂ©s, insiste sur la dimension impĂ©riale d'une nation britannique en position hĂ©gĂ©monique Ă  l'Ă©chelle du monde entier. Comme le souligne Charles-François Mathis, « c'est bien une pĂ©riode de gloire pour la Grande-Bretagne qui est ici vantĂ©e : elle dĂ©bute par l'affirmation spectaculaire de la puissance britannique en 1851, [puissance] qui lui permet ensuite d'apporter les bienfaits de la civilisation [et de la modernitĂ©] aux autres continents Â»[1]. Il est de ce point de vue symptomatique que dans le groupe statuaire asiatique, l'Inde, sous Ă©troite domination britannique, s'Ă©veille[1].

La dimension religieuse du monument doit également être relevée, soulignée par la croix qui domine le monument : la monarchie britannique d'époque victorienne s'envisage bien comme une monarchie pieuse, au service de Dieu.

Notes et références

  1. Charles-François Mathis (dir), Le monde britannique (1815-1931), CNED/SEDES, 2009, p. 92
  2. Charles-François Mathis (dir), Le monde britannique (1815-1931), CNED/SEDES, 2009, p. 93
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.