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Ala ad-Din Muhammad

Ala ad-Din Muhammad est le souverain du Khwarezm, de la dynastie turque iranisée des Khwârazm-Shahs, de 1200 à 1220. Il est le fils d'Ala ad-Din Tekish et de la princesse kiptchake Terken Khatoun.

Ala ad-Din Muhammad
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
علاءالدين محمد
Activité
Chef militaire
Famille
Père
Mère
Conjoint
Ay-Chichek (d)
Enfants
Jalal ad-Din
Qiyath ad-Din Pir-Shah (d)
Kumakhti-Shah (d)
Ak-Shah (d)
Qutb ad-Din Uzlaq-Shah (d)
Rukn ad-Din Qursanjdi (d)
Khan-Sultan (d)

Faits guerriers

Il défait le sultan ghuride Muhammad Ghori (1204), puis attaque le Kara Khitaï mais est repoussé en 1210 par les Khitans qui occupent Samarkand. Il prend Ghaznî et la quasi-totalité de l’Afghanistan en 1215, ce qui lui permet, en 1217, de contrôler les parties de l’Iran qui lui échappent. Il contrôle alors le Khorasan, la Transoxiane, l’Afghanistan et l’Iran presque entier.

Soucieux d'étendre ses possessions vers l'ouest, il conclut en 1218 un accord avec Gengis Khan : Ala al-Din Muhammad serait maître de l'Occident, Gengis Khan maître de l'Orient. Or, en cette même année 1218, l'accord à peine conclu, une caravane de marchands musulmans venus de Mongolie (450 hommes et 500 chameaux environ) est arrêtée à Otrar aux frontières du Khwarezm et ses hommes sont massacrés. Gengis Khan envoie trois ambassadeurs pour demander réparation : l'un est mis à mort, les deux autres renvoyés avec le crâne rasé. Gengis Khan ne peut supporter ni ce défi ni cette humiliation et rassemble une immense armée de cavaliers[1].

En 1220, les Mongols de Gengis Khan brĂ»lent et rasent Boukhara (), Samarkand (mars) et HĂ©rat. Ă–gödei, DjaghataĂŻ et Djötchi prennent Gourgandj, la capitale du Khwarezm. Ils dĂ©truisent les digues de l’Amou-Daria pour submerger la ville et en massacrent la population. Muhammad Chah, Ă  peu près inerte depuis le dĂ©but de l'offensive, incapable de rĂ©unir ses forces divisĂ©es entre les fĂ©odaux, est pris de panique et s’enfuit Ă  Ray (actuelle TĂ©hĂ©ran), puis Ă  Hamadan. Les gĂ©nĂ©raux mongols DjebĂ© et Subutay le poursuivent avec 20 000 hommes, mais perdent sa trace en Iran[2]. Il meurt peu après d’une pneumonie dans une Ă®le de la Caspienne non loin de Abaskun en . Son fils Djalal ad-Din MengĂĽ Berti regroupe ses forces Ă  GhaznĂ® oĂą Gengis Khan le poursuit (1221)[3].

Les victoires des Mongols face aux armées organisées du Khwarezm s’expliquent par le démembrement féodal de ce dernier, ainsi que par la terreur qu’inspirent les envahisseurs auprès des populations. Pour prendre les villes, les Mongols utilisent les prisonniers. Ils contraignent les populations soumises à démolir les murs et à combler les fossés des forteresses. Ils les utilisent pour combler les fossés et les pièges creusés par les défenseurs ; ils les chassent devant les armes des Khwarezmiens, jusqu’à ce que les corps tombés aient empli les fossés. Un autre stratagème consiste à habiller les prisonniers en vêtements mongols et à les contraindre à participer au siège des villes et des forteresses. Enfin, depuis les campagnes contre la Chine, l’armée mongole dispose de béliers et de catapultes[4].

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Paul Roux, Histoire de l'Iran et des Iraniens : Des origines Ă  nos jours, Paris, Fayard, , 523 p. (ISBN 2-213-62736-3)

Articles connexes

Notes et références

  1. Jean-Paul Roux 2006, p. 335-336
  2. Jean-Paul Roux 2006, p. 336
  3. Jean-Paul Roux 2006, p. 337
  4. Marie Favereau, La Horde, 2023, Éd. Perrin, (ISBN 978-2262099558)
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