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Aimé Quernol

Aimé Quernol est le nom de plume anagramme de Léon Marique, médecin et écrivain dialectal belge de culture wallonne né à Velaine le et mort à Liège le . Ses romans qui décrivent le quotidien de la société wallonne mi-rurale mi-ouvrière du début du XXe siècle entremêlent le français et le wallon. Le prix George Garnir lui est décerné en 1951.

Léon Marique
Biographie
Naissance
Décès
(à 63 ans)
Liège
Pseudonyme
Aimé Quernol
Nationalité
Activité
Parentèle
Robert Demoulin (gendre)
Autres informations
Distinction

Biographie

Léon Marique est né le 25 juillet 1886 à Velaine, dans la province de Namur ; il est le fils de Léon-Jacques-Bernard Marique, docteur en médecine, et de Marie-Anne Joassin. Peu après sa naissance, la famille s'installe à Vottem, dans la banlieue liégeoise. Après ses études secondaires au collège Saint-Servais à Liège, il obtient son diplôme de médecin à l'université de Liège puis poursuit une spécialisation en stomatologie à Paris. Brièvement médecin militaire à Gand, il installe ensuite son cabinet à Liège. Durant la Première Guerre mondiale, il collabore à La Dame blanche, réseau de renseignements fondé par son ami Walthère Dewé[1].

Léon Marique est mort à Liège le 1er juillet 1950. Il avait épousé Antoinette-Marie-Clémentine Collard ; leur fille, Marielle, était l'épouse de l'historien Robert Demoulin[1].

Carrière littéraire

Léon Marique publie ses premiers textes littéraires, entre 1925 et 1930, dans un petit journal médical dont il est le fondateur. Sur les conseils de ses amis Marie Delcourt et Alexis Curvers, il réunit ses écrits dans un premier roman, Toussaint de chez Dadite, qui paraît en 1937[1] ; encouragé par Jean Haust, il poursuit l'écriture de six autres romans[2]. Pour son dernier roman publié de son vivant, Lisa (1950), il reçoit à titre posthume, en 1951, le prix George Garnir, qui récompense « l'auteur belge, de langue française, d'un roman ou d'un recueil de contes évoquant les aspects et les mœurs des provinces wallonnes »[3]. Ses œuvres, à l'intrigue très légère, sont en effet surtout un prétexte à décrire la société de la banlieue liégeoise, mi-rurale, mi-urbaine, du début du xxe siècle dont, fils de médecin de campagne et médecin lui-même, il reçoit les confidences[1] et qu'il observe avec finesse[4] - [5] - [6].

Son nom de plume, « Aimé Quernol » est l'anagramme de son nom « Léon Marique »[1]. Il écrit en français dialectal teinté de wallon liégeois, comme son prédecesseur Marcel Remy, et est étudié[2] ou cité en exemple par plusieurs linguistes[7] - [8] - [9] - [10] - [11].

Léon Marique était membre de la Société de langue et de littérature wallonnes[12].

Å’uvres

  • Toussaint de chez Dadite, 1937 ;
  • Babette, 1939 ;
  • Lambert-d'au-Moulin, 1941 ;
  • Sabine, 1945 ;
  • Alexis Canon, 1946 ;
  • Lisa, 1950 (Prix George Garnir 1951).
  • Coucou, mon parrain, publié à titre posthume en 1976 par Maurice Delbouille[1] - [13].

Notes et références

  1. Chalon 1999.
  2. Lechanteur 1998.
  3. « Prix George Garnir », Prix littéraires, sur arllfb.be, Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique (consulté le ).
  4. Marie Delcourt, « Léon Marique, 20-21 juin 1965 », dans L’Autre regard: Chroniques du journal Le Soir, Académie royale de langue et de littérature françaises, coll. « Histoire littéraire », , 274 p. (lire en ligne), p. 115.
  5. René Leboutte, Reconversions de la main-d'œuvre et transition démographique: les bassins industriels en aval de Liège, XVIIe-XXe siècles, Paris, Les Belles Lettres, , 530 p. (lire en ligne), p. 313.
  6. Louis Chalon, « Aimé Quernol, témoin de la langue et de la société liégeoises », Studium et Museum, Liège, Musée de la vie wallonne, t. 2 « Mélanges Edouard Remouchamps »,‎ , p. 619-626.
  7. Maurice Piron, « Aspects du français en Belgique », Académie royale de langue et de littérature françaises, vol. 43, no 3,‎ , p. 231-242 (note 11, p. 241) (lire en ligne, consulté le ).
  8. André Goosse, Mélanges de grammaire et de lexicologie françaises, Peeters, coll. « Cahiers de l'Institut de linguistique de Louvain » (no 60), , 450 p. (lire en ligne), p. 261-262.
  9. Jacques Pohl, « Trente ans d'études sur les parlers français de Belgique (1945-1975) », Rapport d'activités de l'institut de phonétique, Université libre de Bruxelles,‎ , p. 9-96 (lire en ligne).
  10. Christian Delcour et Janine Delcourt-Angélique, « Georges Simenon et le français de Belgique », Revue belge de Philologie et d'Histoire, vol. 84, no 3,‎ , p. 799-827 (note 17, p. 804) (lire en ligne, consulté le ).
  11. Michel Francard, Wallon, picard, gaumais, champenois: Les langues régionales de Wallonie, De Boeck Supérieur, , 212 p. (lire en ligne), p. 122.
  12. Martine Willems, « Aimé Quernol », Wallonnes, no 4,‎ .
  13. Jeanne Legros-Bertrand, « Aimé Quernol (à propos de Coucou, mon parrain) », L'Ethnie française,‎ , p. 317-321

Voir aussi

Bibliographie

  • Louis Chalon, « Quernol, Aimé », Nouvelle Biographie nationale, vol. 5,‎ , p. 291-292 (lire en ligne).
  • Jean Lechanteur, « Les observations linguistiques de Colas Pîrète. Sur l'usage des langues dans les romans d'Aimé Quernol », Lettres romanes, vol. 52, nos 3-4,‎ , p. 307-329 (ISSN 0024-1415, lire en ligne Accès payant).
  • Alexis Curvers, « Hommage à ία mémoire de Léon Marique (Aimé Quernol) », La Vie wallonne, vol. 24,‎ , p. 259-262.
    Allocution prononcée au micro de Radio-Liège le 29 septembre 1950.
  • Jeanne Legros-Bertrand, « L'Å“uvre d'Aimé Quernol », La Vie wallonne, vol. 24,‎ , p. 263-286.
  • Jeanne Legros-Bertrand, « L'Å“uvre d'Aimé Quernol [suite et fin] », La Vie wallonne, vol. 25,‎ , p. 5-26.

Liens externes

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