Aichi B7A Ryusei
L'Aichi B7A Ryusei (æç„ B7A æ”æ) est un avion biplace de bombardement en piquĂ© et de torpillage japonais de la Seconde Guerre mondiale, baptisĂ© Grace par les AlliĂ©s.
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B7A2
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Un Aichi B7A Ryuse en service dans le service aérien de la Marine impériale japonaise | |
| Constructeur | |
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| RÎle | Bombardier-torpilleur / Bombardier en piqué[1] |
| Premier vol | |
| Mise en service | |
| Date de retrait | |
| Nombre construits | 114 |
| Ăquipage | |
| 2 (pilote & bombardier) | |
| Motorisation | |
| Moteur | Nakajima NK9C Homare 12 |
| Nombre | 1 |
| Type | 18 cylindres en étoile |
| Puissance unitaire | 1 825 ch |
| Dimensions | |
| Envergure | 14,40 m |
| Longueur | 11,49 m |
| Hauteur | 4,07 m |
| Surface alaire | 35,40 m2 |
| Masses | |
| Ă vide | 3 810 kg |
| Avec armement | 5 625 kg |
| Maximale | 6 500 kg |
| Performances | |
| Vitesse maximale | 566 km/h |
| Plafond | 11 250 m |
| Vitesse ascensionnelle | 576 m/min |
| Rayon d'action | 3 040 km |
| Armement | |
| Interne | Vers l'avant : 2 canons Type 99-2 de 20 mm En défense : 1 mitrailleuse Type 1 de 7,92 mm ou 1 mitrailleuse Type 2 de 13 mm |
| Externe | 800 kg de bombes |
Origine

En 1941 la Marine impĂ©riale japonaise Ă©mit une fiche programme (16-shi) pour un avion embarquĂ© dâattaque capable de remplacer deux appareils dont les essais commençaient Ă peine, le bombardier-torpilleur Nakajima B6N Tenzan et le bombardier en piquĂ© Yokosuka D4Y Suisei. Le dĂ©partement aĂ©ronautique dâAichi Tokei Denki Seizo Co dessina un appareil trĂšs ambitieux, gros monoplan mĂ©tallique Ă aile mĂ©diane tractĂ© par un moteur 18 cylindres en double Ă©toile, le Nakajima NK9C Homare, entraĂźnant une hĂ©lice quadripale Ă vitesse constante. La voilure en W trĂšs aplati permettait de rĂ©duire la longueur des jambes du train principal escamotable, tout en assurant une garde confortable Ă lâhĂ©lice. Cet appareil avait une capacitĂ© dâemport de 800 kg, donc identique Ă celle de ses prĂ©dĂ©cesseurs, mais disposait dâune soute ventrale capable de recevoir 2 bombes de 250 kg, alors que tous les autres monomoteurs japonais ne pouvaient emporter quâune seule bombe de ce type, en charge externe.
Développement
Le premier des 9 prototypes Aichi AM-23 prit lâair en , tractĂ© par un Nakajima NK9B Homare 11 dĂ©veloppant 1 800 ch au dĂ©collage et 1 440 ch Ă 1 800 m. On constata rapidement que, malgrĂ© son poids et sa taille, ce biplace en tandem affichait des performances et une maniabilitĂ© remarquable : Atteignant 566 km/h, il Ă©tait aussi rapide (et aussi maniable) que le Mitsubishi A6M Zero. Et sâil rendait 45 km/h au chasseur Grumman F6F Hellcat, il possĂ©dait une autonomie et une charge utile comparables Ă celles du Grumman TBF Avenger. Mais en raison de problĂšmes de mise au point du moteur, le B7A ne put entrer en service quâau milieu de lâannĂ©e 1944, bien trop tard pour avoir un impact significatif sur lâĂ©volution du conflit dans le Pacifique. De plus un important sĂ©isme dĂ©truisit lâusine Aichi de Funakata en .
Production
- Aichi B7A1 Ryusei : 9 prototypes (Aichi AM-23) sortis de l'usine de Funakata entre et , moteur Nakajima NK9B Homare 11 de 1 800 ch au décollage.
- Aichi B7A2 Ryusei : 80 appareils de série sortis de l'usine de Funakata entre et et 25 exemplaires construits par Dai-Nijuichi Kaigun Kokusho à Omara (Sasebo) entre et . Ce modÚle recevait un moteur Nakajima NK9C Homare 12 de 1 825 ch au décollage (1 670 ch à 2 400 m). Un seul exemplaire a reçu à titre expérimental un moteur Nakajima NK9H-S Homare 23 de 2 000 ch au décollage (1 570 ch à 6 850 m).
- Aichi B7A3 Ryusei : Cette nouvelle version devait recevoir un moteur Mitsubishi MK9A (Ha-43-11) développant 2 200 ch au décollage et 1 930 ch à 5 000 m.
En service
Au moment oĂč le Ryusei entra en service la Marine impĂ©riale ne disposait plus de porte-avions capables de recevoir ce type d'avion. L'Aichi B7A fut donc utilisĂ© depuis des bases Ă terre (752e Kokutai et Kokutai Yokosuka du Service aĂ©rien de la Marine impĂ©riale japonaise). Cette machine qui aurait Ă©tĂ© un redoutable adversaire pour lâUS Navy fut donc largement consumĂ©e dans des attaques kamikazes.
Exemplaire survivant

Un Aichi B7A capturĂ© par les forces amĂ©ricaines fut soumis aux tests de lâATAIU-SEA, une unitĂ© amĂ©ricano-britannique analysant les avions japonais en Asie du Sud-Est, en 1946. Cet appareil fut ensuite cĂ©dĂ© Ă la Smithsonian Institution et attend aujourd'hui d'ĂȘtre restaurĂ© dans un entrepĂŽt du Maryland pour ĂȘtre exposĂ© au National Air and Space Museum. Câest le seul exemplaire existant au monde.
Notes et références
- Chant 1999, p. 15.
Bibliographie
- Enzo Angelucci et Paolo Matricardi, Les avions, t. 4 : La Seconde Guerre mondiale - U.S.A., Japon, U.R.S.S., etc..., Elsevier Sequoia, coll. « Multiguide aviation », (ISBN 2-8003-0277-1), p. 203.
- (en) Christopher Chant, Aircraft of World War II : 300 of the World's Greatest aircraft 1939-4, New York, Barnes & Noble Books, , 320 p. (ISBN 978-0-760-71261-0, OCLC 41383513).
- (en) René Francillon (ill. J.B. Roberts), Japanese aircraft of the Pacific War, Londres, Putnam, , 2e éd. (1re éd. 1970), 570 p. (ISBN 978-0-370-30251-5, OCLC 6124909).
