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Agnes Bluhm

Agnes Bluhm est une gynécologue, hygiéniste raciale et eugéniste allemande, née le à Constantinople (Empire ottoman), et décédée le à Beelitz (Allemagne).

Agnes Bluhm
Agnes Bluhm en 1886.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  81 ans)
Beelitz
Nationalité
Activités
Théoricienne raciale, gynécologue
Vue de la sépulture.

Biographie

En 1884, elle part faire ses études à l'université de Zurich, pays où les femmes sont autorisées à étudier la médecine. Là, elle rencontre Friedrich Nietzsche, dont elle devient l'étudiante[1]. Elle s'établit en tant que gynécologue à Berlin en 1890, à la fin de ses études. Elle est la troisième médecin femme à Berlin, après Emilie Lehmus (en) et Franziska Tiburtius (en), avec qui elle fonde une clinique pour les femmes pauvres[2].

Elle est l'une des premières membres de la Société d'hygiène raciale (Gesellsschaft für Rassenhygiene) en 1905, influencée par les idées d'Auguste Forel et d'Alfred Ploetz[3]. Cette société est l'une des principales[4] organisations s'intéressant à la question de la « race » à l'époque[4]. Comme eux, elle croit en l'obligation d'une certification de bonne santé avant le mariage, prouvant une absence de maladie vénérienne ou de trouble psychique[5]. Elle reçoit la médaille Leibniz d'argent pour ses recherches[6].

En 1907, elle commence à collaborer à la revue de la Société, les Annales de biologie raciale et sociale (Archiv für Rassen-und-Gesellsschaftsbiologie) et devient, en 1924, membre du comité de rédaction[4].

Quelques années plus tard, en 1912, elle assiste au premier Congrès international d'eugénisme à Londres, où elle fait un exposé sur le thème « Hygiène raciale et obstétrique »[4].

En tant que membre de la Ligue pour la protection maternelle, elle est contre le droit de l'avortement sauf pour des raisons eugénistes (maladies congénitales, physique ou psychique)[4]. Elle explique ses vues sur la maternité et l’hygiène raciale dans son ouvrage de 1938, The Racial Hygiene Problem for Women Physicians[6].

En 1919, Agnes Bluhm entre à l’Institut de biologie Kaiser-Wilhelm, où elle commence des recherches sur le lien entre l'hérédité et l'alcoolisme, recherche pour laquelle elle reçoit une bourse de la fondation Rockefeller[3]. Dans les années qui suivent, elle tente de prouver les effets nocifs de l’alcoolisme sur le plasma sanguin[5].

Pendant la guerre, elle reçoit la médaille Goethe pour l'art et la science[7].

Agnes Bluhm meut Ă  Beelitz en 1943[6].

Publications

  • (de) Die rassenhygienischen Aufgaben des weiblichen Arztes, Berlin, 1934
  • (de) Das Gesetz zur VerhĂĽtung erbkranken Nachwuchses, in Die Frau Bd 41, S 529-538, 1934
  • (de) Alfred Ploetz zum Gedächtnis, in Die Ă„rztin Bd 8, S 213-214, 1940

Distinctions

Références

  1. (de) Holger Schmid, Briefe Von und an Friedrich Nietzsche Januar 1885 - Dezember 1886, Walter de Gruyter, (ISBN 9783110174281, lire en ligne)
  2. « West European women in science, 1800-1900 : a survey of their contribution to research » (consulté le )
  3. (en) Weindling, P., « Weimar Eugenics: The Kaiser Wilhelm Institute for Anthropology, Human Heredity and Eugenics in Social Context », Annals of Science,‎ , pp. 303-318
  4. Liliane Kandel, FĂ©minismes et Nazisme, Odile Jacob, (ISBN 9782738113696, lire en ligne)
  5. (en) Proctor, Robert, Racial Hygiene: Medicine Under the Nazis, Cambridge, Harvard University Press,
  6. « Biographical Dictionary of Women in Science » (consulté le )
  7. « The Goethe-Medal for Art and Sciences » (consulté le )

Liens externes

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