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Agha Petros

Agha Petros Elia de Baz (en syriaque : ܐܓܐ ܩܛÜȘܘܣ ; avril 1880 – ), ou Agha Petros Elloff, de son vrai nom Petros Elia, Ă©tait un chef militaire assyrien durant la PremiĂšre Guerre mondiale.

Agha Petros
Agha Petros
Biographie
Naissance
ou
Taftia
DĂ©cĂšs
Nationalité
Assyrien
Allégeance
Activités
Autres informations
Conflit
Distinction

Chevalier de la legion d honneur croix de guerre palmes d officier de l instruction publique

croix st gregorio (vatican)

Biographie

Petros Elia originaire de Baz, est nĂ© dans le village yĂ©zidi de Taftia prĂšs de Mossoul (Hakkari), dans l’empire ottoman, en avril 1880. C’est lĂ  qu’il reçoit son Ă©ducation Ă©lĂ©mentaire avant de poursuivre ses Ă©tudes dans une Ă©cole de mission europĂ©enne, dans la ville d'Ourmia, en Perse. À la fin de ses Ă©tudes, il retourne Ă  son village de Baz pour y enseigner.

Puis, accompagnĂ© de soixante-quinze hommes, en majoritĂ© des hommes d'Église, il Ă©migre en Colombie-Britannique au Canada. Le but de ce voyage Ă©tait de collecter des fonds pour la construction d'un orphelinat et d'Ă©difices religieux. Ce projet louable Ă©tait cautionnĂ© par les responsables religieux et avec l'accord du patriarche assyrien.

Il retourne ensuite dans l’empire ottoman afin de solliciter un emploi dans un consulat ottoman. Il l’obtient, en tant que secrĂ©taire, puis consul en 1909 Ă  Ourmia.

Il Ă©pouse Zaripha Khanim et s’installe par la suite comme marchand de tapis.

C’est Ă  ce poste, pendant la PremiĂšre Guerre mondiale, qu'il est contactĂ© par les AlliĂ©s (en raison de son statut) et se voit attribuer en 1916, aprĂšs le dĂ©clenchement du gĂ©nocide assyrien qui se dĂ©roule dĂ©jĂ  depuis plusieurs mois, le commandement de l’aile gauche de l’armĂ©e des « Volontaires Assyriens » (l’aile droite Ă©tant commandĂ©e par David Shimounaya, le propre frĂšre du Patriarche Mar Shimoun, et le centre par Mar Shimoun lui-mĂȘme)[1].

Bien sĂ»r, il lui fut attribuĂ© des conseillers militaires alliĂ©s (russes, français et britanniques) pour compenser son manque de formation et d’expĂ©rience militaire.

Avec ses volontaires, Agha Petros entreprend douze combats et obtient douze victoires sur les forces ottomanes, notamment Ă  Suldouze oĂč les 1 500 cavaliers de Petros ont raison des 8 000 hommes de Kheiri Bey[2]. AprĂšs son exil dĂ©crĂ©tĂ© par les autoritĂ©s britanniques, il contacte un certain Docteur Gilly de la Croix-Rouge et lui fait part de son projet d’établir un village assyrien sur les terres d’un chĂąteau français alors en vente (chĂąteau Novital de Saint-Jory, prĂšs de Toulouse). AidĂ© d’une certaine Miss Parker, et du Docteur Gilly, Agha Petros souscrit un emprunt auprĂšs de la banque Barclays de Londres pour financer l'achat du chĂąteau de Novital. Petros Elia prend alors possession des lieux avec sa famille, accompagnĂ© de quelques compatriotes.

Petros fut l’un des principaux reprĂ©sentants des Assyriens entre 1919 et 1923. Le , il participe Ă  la confĂ©rence de paix du TraitĂ© de Lausanne, en Suisse.

Il est mort en France, le , d’une attaque cĂ©rĂ©brale Ă  la gare de Toulouse.

Histoire militaire

Sous sa conduite, les « Volontaires Assyriens » vainquirent les troupes ottomanes Ă  Sauj Bulak et les ont repoussĂ©es jusqu’à Rowanduz.

Dans son livre « Shall this Nation Die? » (Ce peuple doit-il disparaĂźtre ? ), Joseph Naayem rapporte un Ă©vĂ©nement malheureux au cours duquel Petros Elia n’apporta pas les secours qu'il avait promis Ă  Mar Shimoun[3].

Notes et références

  1. (en) Joseph Naayem, Shall this Nation die?, Chaldean Rescue, New York, 1920, p277 version en ligne
  2. (en) Joseph Naayem, Shall this Nation die?, Chaldean Rescue, New York, 1920, p. 290 version en ligne
  3. (en) Joseph Naayem, Shall this Nation die?, Chaldean Rescue, New York, 1920, p296 version en ligne : « La cause de notre fuite est due Ă  Agha Petros qui avait Ă©crit Ă  Mar Shimoun Ă  Salmas lui conseillant de commencer Ă  attaquer les Turcs qui s’étaient retirĂ©s Ă  Kara Tepe, et lui promettant un renfort de 3 500 hommes. L’assaut eut lieu. Agha Petros arriva deux jours plus tard avec seulement 300 hommes. ArrivĂ© Ă  Salmas depuis Schakar Yazi, il reprit le chemin d'Ourmia, alors que les hommes de Mar Shimoun montaient bravement Ă  l’assaut »

Lien interne

GĂ©nocide assyrien

Bibliographie

  • MĂ©thy Daniel, « L'action des grandes puissances dans la rĂ©gion d'Ourmia (Iran) et les Assyro-ChaldĂ©ens: 1917-1918 », in Studia Kurdica n°1-5, Paris,1988, ISSN 0765-1074
  • (en) Joseph Naayem, Shall this Nation die?, Chaldean Rescue, New York, 1920 online version
  • (en) Archives de Zindamagazine
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