AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Affaires de corruption dans le football belge

Cette page propose une liste non exhaustive de différentes affaires de corruption ayant, à diverses époques, provoqué un scandale et jeté le trouble sur certaines compétitions de football en Belgique. Ces affaires, si elles ont été considérées comme représentant une « falsification de la compétition », ont entraßné des sanctions.

Cette liste n’est pas un rĂ©quisitoire mais un rappel de dossiers qui ont Ă©tĂ© traitĂ©s par les instances de la FĂ©dĂ©ration belge de football et/ou les tribunaux civils.

Certaines décisions rendues ont été et/ou sont toujours contestées par certains des intervenants.

Émergence dans les annĂ©es 1960

Dans le chef de certains, la triste volontĂ© de falsifier le rĂ©sultat d’une compĂ©tition sportive est aussi ancienne que la compĂ©tition elle-mĂȘme.

Dans le cadre du football belge des dossiers anciens sont connus mais on note leur recrudescence à partir des années 1960.

Cela s’explique grandement par le fait qu’à cette pĂ©riode, la plus haute division du football belge (Division 1) est nettement devenue semi-professionnelle et tend tout aussi nettement Ă  devenir exclusivement professionnelle. Elle entraĂźne dans son sillage des divisions qui lui son directement infĂ©rieures.

La gestion de clubs sportifs en gĂ©nĂ©ral, et de football, en particulier, implique des budgets en totale et permanente expansion. Une relĂ©gation Ă©vitĂ©e ou un titre obtenu peuvent influencer le dĂ©veloppement d’un club. Certaines personnes ne rĂ©sistent pas Ă  la tentation et deviennent ce que l’on ne peut qualifier autrement que de « tricheuses».

Augmentation des risques

L’évolution du football, de sa mĂ©diatisation, et des leurs pĂ©riphĂ©riques telle que la multiplication des possibilitĂ©s de parier sur les rĂ©sultats des matchs sont autant de vecteurs Ă  une tricherie potentielle. Les « tentateurs » et les « tentĂ©s » s’en retrouvent plus nombreux.

Fort heureusement, le nombre de dossiers de fraude reste trĂšs minoritaire en rapport avec les milliers de rencontres hebdomadaires. Si l’éradication totale de la triche est vraisemblablement impossible, heureusement les malversations peuvent trĂšs souvent ĂȘtre jugulĂ©es.

Principaux dossiers de corruption dans le football belge

Liste non exhaustive de concernant que les quatre plus hautes divisions.

1963 – Waterschei-Tilleur

  • Faits: Le club de Waterschei aurait soudoyĂ© un de ses anciens joueurs pour dĂ©favoriser Tilleur. Waterschei et Tilleur sont en lutte pour obtenir la montĂ©e en D1.
  • ConsĂ©quences: La procĂ©dure est assez longue et ne trouve un aboutissement qu’en peu avant la reprise du championnat 1963-1964. Reconnu coupable, Waterschei, qui pense jouer en D1, est rĂ©trogradĂ© en D3. C’est le 3e classĂ© de D2, Ă  savoir Turnhout qui est promu parmi l’élite.

1963 – Dossier Hasseltse VV

  • Faits: Le club d'Hasseltse VV (« den HaWaĂŻ ») remporte le titre de la sĂ©rie A. Mais au lieu de monter en D3, le club est sanctionnĂ© pour « falsification » ou « tentative de falsification de compĂ©tition ».
  • ConsĂ©quences: C'est le 2e classĂ©, le Verbroedering Mechelen-aa-de-Maas qui est promu en Division 3. Hasseltse VV est relĂ©guĂ© d'office en P1 limbourgeoise. Le matricule 65 ne s'en remet jamais. En 1964, il fusion avec son rival du K. Excelsior FC Hasselt (matricule 37) pour former le K. SC Hasselt (matricule 37). En 1965, des nostalgiques de l'ancien « HaWaĂŻ » refonde un nouvel « Hasselt VV » qui aprĂšs diverses fusions avec d'autres clubs locaux devient, en 2005, le « Torpedo Hasselt ».

1964 – Turnhout-Beringen

  • Faits:
    • PrĂ©ambule: Beringen joue une brillante saison et est en lice pour l’attribution du titre national. À l’opposĂ©, Turnhout lutte contre la relĂ©gation. Le , Turnhout cause la surprise en battant Beringen 2-0.
    • Accusation: Le , Beringen Ă©crit Ă  l’URBSFA en accusant Turnhout d’avoir achetĂ© certains joueurs de Beringen. L’Union Belge ouvre une enquĂȘte qui dĂ©montre que trois Ă©lĂ©ments du matricule 522 ont Ă©tĂ© corrompus. Le , deux membres de la direction de Turnhout, dont le PrĂ©sident Jan Verbeek, auraient offert de l’argent Ă  des joueurs de Beringen, par l’intermĂ©diaire d’un certain Vic Verdonck (ancien joueur de Diest devenu relation d’affaires de Verbeek).

Un somme de 40.000 Francs belges (ca 1,000 euro) aurait Ă©tĂ© versĂ©e Ă  Frans Gebruers, alors gardien de Beringen. Verdonck affirme que la mĂȘme somme a Ă©tĂ© versĂ©e Ă  Felix Geybels. Avant la rencontre du 1er mars, Gebruers aurait pris peur et aurait menacĂ© Geybels. Gebruers redoutant que la direction de son club n’ait eu vent de l‘affaire aurait voulu refusĂ© de tricher, mais Geybels l’aurait persuadĂ© du contraire.

  • ConsĂ©quences: Reconnu coupable, KV Turnhout (repĂȘchĂ© un an plus tĂŽt Ă  la suite de l’affaire Waterschei-Tilleur) est puni et relĂ©guĂ© en D2 (le club avait assurĂ© son maintien). À la suite de cette sanction, Berchem Sport Ă©vite la descente. Les 40.000 FB perçus par Gebruers furent saisis par l’URBSFA. Verbeek, Verdonck, Gebruers et Geybels sont suspendus Ă  vie. À la suite de cette affaire, la lĂ©gende du club de Turnhout et alors entraĂźneur, Vic Stroybant dĂ©missionne aprĂšs la relĂ©gation contrainte.

1964 – RC Lokeren/SK Deinze

  • Faits: Le RC Lokeren, qui lutte pour son maintien, est condamnĂ© pour « corruption » ou « tentative de corruption » au dĂ©triment du SK Deinze.
  • ConsĂ©quences: Le RC Lokeren qui a assurĂ© son maintien en terminant le championnat Ă  la 12e place est rĂ©trogradĂ© en P1 de Flandre orientale. Le 13e classĂ©, KV Courtrai Ă©vite la relĂ©gation. Le RC Lokeren revient en Promotion en 1969 et fusionne l'annĂ©e suivante avec son rival voisin du « Standaard Lokeren » pour former le KSC Lokeren.

1965 – Charleroi SC/Eendracht Alost

  • Faits: Lors de la saison « 64-65 », le Sporting de Charleroi Ă©volue en Division 2 depuis huit saisons (descente de D1). Il est empĂȘtrĂ© dans la lutte pour le maintien avec, entre autres, Alost (descendu de D1 trois saisons plus tĂŽt), le CS Verviers et Herentals, tandis que Boom distancĂ© est virtuellement relĂ©guĂ©. À cinq matchs de la fin, Alost se dĂ©place au Sporting Charleroi et mĂšne 0-3 Ă  la mi-temps. « Pendant le repos de « Charleroi-Alost », , Jean Piccinin, joueur-entraĂźneur du Sporting Charleroi (qui Ă©volue comme dĂ©fenseur), aurait confessĂ© Ă  ses Ă©quipiers avoir Ă©tĂ© « achetĂ© ». Il aurait reçu (ou se serait vu proposer) 10.000 FB, par l'intermĂ©diaire de Maurice Jamin (un ancien gardien de but du Sporting Charleroi passĂ© depuis Ă  Anderlecht). À cette Ă©poque, Jamin aurait eu grand besoin d'argent et aurait dit Ă  Gaston Van der Elst (un ancien de l'Eendracht Alost Ă©galement passĂ© Ă  Anderlecht) que « pour 35.000 FB il pouvait arranger les choses ». C'est un ancien prĂ©sident du matricule 90, Jules Matthys qui aurait fourni les fonds. M. Jamin aurait confondu et dĂ©noncĂ© G. Van der Elst.
  • ConsĂ©quences: L'URBSFA inflige une suspension de trois ans Ă  Gaston Van der Elst. En plus, l'Eendracht Alost est condamnĂ©e Ă  descendre d'une division. Comme le club a terminĂ© 15e et descend en Division 3, il est renvoyĂ© en Promotion. L'URBSFA dĂ©cide aussi que, Ă  la suite de cette punition, seuls trois Ă©quipes descendent de D3 en Promotion. Le « meilleur » des quatre relĂ©guĂ©s, Ă  savoir le Racing de Gand profite de cela et se maintient en D3. Par la suite, Jules Matthys a pris sa part de responsabilitĂ© devant les instances fĂ©dĂ©rales et la punition de G. Van der Elst est finalement rĂ©duite Ă  15 mois effectifs[1].

1966 – CS Brugeois-Lierse SK

Ce dossier est aussi appelée Affaire Bogearts

  • Faits: Entendu par les enquĂȘteurs de la FĂ©dĂ©ration belge, Walter Bogaerts, dĂ©fenseur du Lierse, accuse le vice-prĂ©sident du Cercle de Bruges, Paul Landsoght d'avoir tentĂ© de le corrompre. Sans autres preuves que le tĂ©moignage de Bogaerts, le « Cercle » est reconnu coupable et sanctionnĂ©.

Paul Landsoght qui bĂ©nĂ©ficie d'une rĂ©putation irrĂ©prochable n'accepte pas les accusations et la sanction. Le dirigeant et le club mettent tout en Ɠuvre pour laver leur honneur. En , l'URBSFA disculpe totalement Landsoght et le matricule 12.

  • ConsĂ©quences: Le R. CS Brugeois est relĂ©guĂ© d'une division et se trouve ainsi renvoyĂ© en D3, puisqu'il a terminĂ© le championnat Ă  une des deux positions descendantes. Bien que blanchi, le Cercle de Bruges reste en Division 3 et met cinq ans Ă  revenir au sein de l'Ă©lite nationale. À la suite de cette affaire, le matricule 12 perd des Ă©lĂ©ments importants dont Gilbert Bailliu qui signe chez le rival voisin, du « Club ».

1976 – AA LouviĂ©roise-Berchem Sport

Cette affaire est aussi appelée Affaire Jurion

  • Faits:
    • PrĂ©ambule: Cette affaire, en rĂ©alitĂ© une tentative de corruption, fait grand bruit Ă  l’époque, en raison de son personnage central: Jef Jurion, ancien capitaine d’Anderlecht, 64 fois Diable Rouge et 2 fois laurĂ©at du Soulier d’Or. Devenu entraĂźneur, Jurion dirige Lokeren puis Beveren avant d’arriver Ă  La LouviĂšre en 1975. À la tĂȘte de Loups, il dĂ©croche la montĂ©e en D1, via le tour final de D2, crĂ©Ă© l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Parmi les renforts du club hennuyer se trouve le dĂ©fenseur Eddy Caers qui vient du Football Club Brugeois. Avant la Venise du Nord, Caers a aussi jouĂ© Ă  Berchem.
    • Faits: En 1975-1976, la RAAL lutte pour son maintien tout comme Berchem. Jef Jurion qui ne veut pas descendre aurait dĂ©lĂ©guĂ© Eddy Caers et Jacques Roelandt (qu’il a connu Ă  Beveren) pour tenter de convaincre des joueurs de Berchem de se laisser acheter. Caers se serait adressĂ© Ă  d’anciens Ă©quipiers: Tony Goossens, Mike Kear et Pierre Van Staay. Le Britannique Kear se serait muni d’un magnĂ©tophone et aurait enregistrĂ© toute la conversation. Les joueurs anversois auraient refusĂ© de se laisser corrompre et auraient prĂ©venu leur direction, avec la fameuse bande comme preuve. Le matricule 28 aurait averti l’URBSFA.

La suite se fait plus rocambolesque. Avec l’aide d’un dĂ©tective privĂ©, un piĂšge aurait Ă©tĂ© tendu Ă  Jef Jurion. Le « privĂ© » se serait fait passer pour un oncle de Goossens et aurait arrangĂ© en rendez-vous, durant lequel l’entraĂźneur aurait proposĂ© une somme de 30.000 FB (ca 750 euro). Le , Berchem reçoit La LouviĂšre et s’incline 1-2, Ă  la rĂ©guliĂšre. Ce n'est que juste aprĂšs ce match que le scandale Ă©clate dans la presse !

  • ConsĂ©quences: La LouviĂšre termine la saison Ă  la 14e place et est sportivement sauvĂ©, au contraire de Beringen, du RC Malines et de
 Berchem Sport! Le « matricule 93 » est sanctionnĂ© et relĂ©guĂ© en D2 pour « tentative de corruption ». Beringen profite de ce fait pour se maintenir. La RAAL Ă©cope aussi d’une lourde amende: soit un cinquiĂšme de ses rentrĂ©es de la saison 75-76 ! Caers et Roelandt reconnaissent leur part de responsabilitĂ© et sont suspendus un an. À cause de cela, Roelandt voit capoter un transfert vers le club hollandais de Willem II. De son cĂŽtĂ©, Jef Jurion est suspendu Ă  vie.

Jurion entame une action devant le Tribunal civil de Bruxelles en rĂ©clamant l’annulation de la punition infligĂ©e par l’URBSFA assortie d’un dommage de 4 millions de FB (ca 100,000 euro). Finalement, aprĂšs nĂ©gociations avec la FĂ©dĂ©ration, « Mister Europe » [2] annule la procĂ©dure car sa suspension est ramenĂ©e Ă  trois ans.

Par la suite, les relations entre les clubs de La LouviĂšre et de Berchem sont longtemps trĂšs tendues. Lors de la rencontre suivante oĂč les deux Ă©quipes s’affrontent, en D2 1976-1977, le capitaine des Loups refuse de serrer la main de son homologue anversois.

1977 - Affaire Polleunis

Ce dossier est assez curieux car aucun élément de preuve n'a jamais été établi

  • Faits:
    • PrĂ©ambule : Le Limbourgeois Odilon Polleunis est au moment de l’éclatement de ce dossier une des figures emblĂ©matiques du football de sa province. FormĂ© au Saint-Trond VV, il y joue plusieurs saisons durant les annĂ©es 1960, en se faisant remarquer comme un redoutable attaquant. Il est 10 fois Diable rouge et honorĂ© d’un Soulier d’or. TransfĂ©rĂ© au RWDM il conquiert le titre national 1975. En 1976, Polleunis est retour dans sa rĂ©gion natale au KSK Tongres qui milite en D2. Deux autres clubs limbourgeois Ă©voluent aussi dans l’antichambre de l’élite : Saint-Trond qui lorgne vers le titre et la montĂ©e en Division 1 et le Patro Eisden qui vient de remonter de Division 3.
    • Soupçons/Accusations: Sint-Truidense VV est en lutte pour le titre avec le Patro Eisden et Boom FC. En cours de saison, les dirigeants trudonnaires suspectent deux clubs de s’arranger entre eux: Patro Eisden, rival en tĂȘte et Tongres qui est en milieu de tableau. Mise au courant des soupçons, l’URBSFA appelle Polleunis et le somme de s’expliquer.
  • ConsĂ©quences : Bien qu’il n’y ait aucun preuve Ă  charge ou Ă  dĂ©charge, la fĂ©dĂ©ration sanctionne l’ancien International en le suspendant pour une pĂ©riode indĂ©terminĂ©e parce qu’il n’a pas collaborer suffisamment Ă  l’enquĂȘte ! Une suspension qu'aurait demandĂ©e Saint-Trond. « Lon » Polleunis met un terme Ă  sa carriĂšre Ă  la suite de cette affaire. Il ne garde pas rancune Ă  Saint-Trond puisqu'au dĂ©but des annĂ©es 1990, il accepte le poste de T1 chez les « Canaris ».

En 1976-1976, le titre de Division 2 est conquis par Boom FC. Patro Eisden, l'Union St-Gilloise, et Waterschei s'inclinent durant le tour final derriÚre...La LouviÚre, puni d'une rétrogradation administrative à la fin de la saison précédente. TroisiÚme du général, Saint-Trond a les mains vides.

1981 - Beerschot AC-Beringen FC

  • Faits :
    • PrĂ©ambule : À la fin des annĂ©es 1970, le Beerschot (matricule 13) est Ă  la peine. Les tentatives des dirigeants de rendre son lustre Ă  l'heptuple champion national ne rĂ©ussissent pas. Des transferts importants (dont le cĂ©lĂšbre gardien polonais Jan Tomaszewski) n'ont pas apportĂ© le(s) succĂšs escomptĂ©(s). Le club est confinĂ© dans la seconde moitiĂ© du classement. De son cĂŽtĂ© Beringen FC lutte annuellement pour assurer son maintien, Ă  l'exception de la saison saison 77-78 qu'il termine Ă  la 10e place.
    • Soupçons-Accusations: Dans le courant de la saison 1980-1981, Beringen accuse le Beerschot d'avoir tentĂ© de corrompre des joueurs limbourgeois. L'enquĂȘte de l'URBSFA dĂ©bouche sur ce que de nombreux chroniqueurs appellent depuis une « Ă©trange affaire de corruption ».
  • ConsĂ©quences : Reconnu coupable, le Beerschot se dĂ©fend selon tous les recours dont il dispose, mais en appel le club, qui a terminĂ© le championnat au 14e rang, est finalement sanctionnĂ© et relĂ©guĂ© en Division 2. ClassĂ© 17e, Beringen est sauvĂ© par la rĂ©trogradation des Anversois. Le coup est trĂšs dur pour le Beerschot dĂ©jĂ  en souffrance financiĂšrement.

S'il regagne sa place parmi l'élite à la fin de la saison suivante (alors que Beringen en est relégué), le Beerschot ne va jamais reprendre le dessus et s'enfoncer dans les créances. Dix ans plus tard, la radiation est évitée de trÚs peu. Mais ce n'est que partie remise car en 1999, le club est déclaré en faillite et disparaßt. C'est alors le K. FC Germinal Ekeren et son matricule 3530 qui emménagent alors au Kiel. Devenue Germinal Beerschot Antwerpen (GBA), le club est repbatisé K. Beerschot Antwerpen Club en 2012 mais déclaré à son tour en faillite en 2013. « 13 »...chiffre apprécié des uns, maudit des autres, l'ancien matricule historique.

1981 - HO Merchtem et Betekom AC

  • Faits : Les deux clubs mis en cause sont sanctionnĂ©s, mais on n'a pas retrouvĂ© de trace de ce dossier.
  • ConsĂ©quences : Reconnus coupables, les deux clubs sont punis d'une rĂ©trogradation administrative d'une division. Merchtem qui a terminĂ© champion de la "SĂ©rie B" est privĂ© de montĂ©e au profit du VK Ninove et renvoyĂ© en "P1" en compagnie de Betekom. Celui-ci a terminĂ© 12e et c'est le 13e classĂ©, le FC Putte qui Ă©vite la descente.

1981 - Patro Eisden

  • Faits : Jos Van Gulik, le gardien de but du Witgoor Dessel, qui joue la tĂȘte du championnat, est approchĂ© par des personnes se rĂ©clamant du Patro Eisden. Les deux formations se rencontrent lors de la derniĂšre journĂ©e. Le Witgoor obtient le partage suffisant (2-2) avec un Van Gulik impĂ©rial qui repousse un penalty [3].
  • ConsĂ©quences : Reconnu coupable, le Patro Eisden est puni et renvoyĂ© en Promotion (D4). Le "Witgoor" qui a remportĂ© le titre est promu en D2 [4].

1982 - FC Élougeois-Marchiennoise des Sports

  • Faits :
    • PrĂ©ambule : Au dĂ©but de la saison 1981-1982, le FC Élougeois monte en Promotion pour la premiĂšre fois de son Histoire. Tout le championnat, il est empĂȘtrĂ© dans la lutte pour le maintien
    • Soupçons/Accusations: Alors que, Jean Zarzecki, le prĂ©sident du FC Élougeois est en dĂ©placement Ă  l'Ă©tranger, un autre dirigeant du matricule 2195 aurait contactĂ© Fred Breinich de l’Association Marchiennoise des Sports pour lui proposer de l'argent afin de « laisser filer des matchs ». Breinich refuse et prĂ©vient l'URBSFA.
  • ConsĂ©quences : Reconnu coupable, le FC Élougeois est sanctionnĂ© d'une relĂ©gation. Le club Ă©tant dĂ©jĂ  relĂ©guĂ© de Promotion, il se retrouve en 2e provinciale. Pour l’anecdote, rappelons que Marchienne ne parvient pas non plus Ă  assurer son maintien. À la suite de cette double descente, le prĂ©sident Zarzecki entame les contacts avec son homologue du club voisin du RSC Boussu-Bois. Le 04/07/1982, une fusion est entĂ©rinĂ©e pour former le R. Francs Borains Boussu-Élouges sous le matricule 167.

1984 - Affaire Bellemans

Ce dossier porte le nom du Magistrat Instructeur, Guido Bellemans, qui a été à l'origine de plusieurs révélations

    • PrĂ©ambule: En 1984, le Football belge professionnel et sa ligue idoine fĂȘtent leurs dix ans d’existence. Les premiers rĂ©sultats sportifs positifs se sont fait ressentir. Outre plusieurs places de demi-finaliste, Anderlecht a disputĂ© plusieurs finales europĂ©ennes et en a remportĂ©es trois. Le Standard a Ă©tĂ© finaliste europĂ©en deux ans plus tĂŽt. Ces moments de succĂšs incitent l’administration fiscale Ă  « enquĂȘter » sur les possessions et revenus des clubs professionnels.
    • Soupçons/Accusations: L’affaire Ă©clate au grand jour un peu par hasard. Le Juge d’Instruction, Guido Bellemans met au jour de nombreuses « caisses noires » au sein de la comptabilitĂ© de pratiquement tous les clubs pros. Une pratique qui est davantage une relique de l’ancien systĂšme, d’avant le professionnalisme, qu’une rĂ©elle volontĂ© de frauder. Au Standard de LiĂšge, Bellemans et son Ă©quipe dĂ©couvrent un carnet dont l’épluchage entraĂźne un terrible scandale : le club « rouche » aurait achetĂ© un match Ă  K Waterschei SV THOR Genk lors du championnat 1981-1982 ! Dans leurs explications, les dirigeants liĂ©geois expliquent qu’il s’agissait, aprĂšs coup, de « remercier » les Limbourgeois pour ne pas avoir blessĂ© de Standardmen quelques jours avant une finale europĂ©ennes (Ă  et contre le FC Barcelone).
  • ConsĂ©quences: L’argent de ces « caisses noires » ayant Ă©tĂ© cachĂ© au fisc, des redressements et des amendes, parfois salĂ©es, sont infligĂ©es. Les clubs belges s’en retrouvent pĂ©nalisĂ©s par rapport Ă  leurs adversaires europĂ©ens situĂ©s dans des pays oĂč les impĂŽts sont moins pointilleux. Le Standard est lourdement sanctionnĂ© et met prĂšs de 25 ans pour s’en remettre. Plusieurs joueurs sont suspendus avec une pĂ©nalitĂ© indirecte pour l’équipe nationale dont ils sont presque tous membres. Et ce Ă  quelques semaines de la phase finale de l’Euro 84.

1990 - RWD Molenbeek-FC Zwarte Leeuw

  • Faits :
    • PrĂ©ambule : Lors de la saison 1989-1990, le RWDM et Zwarte Leeuw sont concurrents pour dĂ©crocher le titre de Division 2. Le cercle bruxellois a Ă©tĂ© relĂ©guĂ© de D1 la saison prĂ©cĂ©dente, alors que les banlieusards anversois viennent d'ĂȘtre promus de D3.
  • Soupçons/Accusations : Le RWDM est accusĂ© d'avoir tentĂ©, avec l'aide de personnes intermĂ©diaires, de corrompre Pol Peeters, le gardien de but de Zwarte Leeuw. L'affaire est rĂ©vĂ©lĂ©e parce que l'argent qui aurait Ă©tĂ© promis n'aurait jamais Ă©tĂ© versĂ© !
  • ConsĂ©quences : aucune. AprĂšs enquĂȘte, l'URBSFA statue qu'aucune preuve de tentative de corruption n'a Ă©tĂ© Ă©tablie et surtout qu'aucun lieu avec le RWDM ne peut ĂȘtre prouver. en fin de saison, le club de Molenbeek est sacrĂ© champion et remonte en Division 1. Zwarte Leeuw participe au tour final oĂč il Ă©choue Ă  la 2e place derriĂšre le RC Genk. Avant la derniĂšre journĂ©e, les deux cercles sont a Ă©galitĂ© avec 6 points (victoire Ă  2 points) devant Boom qui totalise 5 unitĂ©s. Alors que Boom est battu Ă  Lommel, Genk va Ă©triller Zwarte Leeuw (2-7).

1996 - Affaire Polleunis (bis)

  • Faits: Pedro Gomez, gardien de but de l'Union, affirme qu'Odilon Polleunis lui aurait proposĂ© de l'argent pour laisser gagner Herentals lors de la confrontation entre l'Union SG et le club campinois dans le cadre du Tour final de D3 pour la montĂ©e en D2 (rencontre finalement remportĂ©e par l'Union 1-2). Gomez aurait enregistrĂ© la conversation tendancieuse.
  • ConsĂ©quences: Odilon Polleunis est suspendu deux ans.

1997 - RSC Anderlecht-Nottingham Forest

  • Faits:
    • PrĂ©ambule: Au moment de sa rĂ©vĂ©lation, ce dossier se rapporte Ă  une compĂ©tition europĂ©enne vieille de 13 ans. Soit Ă  1984, Ă©poque pendant laquelle, Anderlecht est en pleine pĂ©riode de gloire sur la scĂšne europĂ©enne. Le club bruxellois reçoit le cercle anglais de Nottingham Forest pour une qualification en finale de la Coupe de l'UEFA, dont il est le tenant du titre.
    • Accusation: L'affaire Ă©clate en 1995 quand un duo prĂ©tend dĂ©tenir les preuves qu'Anderlecht a corrompu l'arbitre prĂ©vu pour la rencontre contre Nottingham en 1984. Les deux personnages sont Jean Elst et RenĂ© Van Aeken. Le premier serait agent de joueur, le deuxiĂšme serait un homme d'affaires. Les deux personnages ont un passĂ© assez douteux et seraient proches ou feraient partie du « milieu » anversois. À tour de rĂŽle, ils auraient fait chanter le prĂ©sident anderlechtois Constant Vanden Stock. Et au moment oĂč celui-ci, lassĂ©, refuse de payer, l'affaire est balancĂ©e Ă  la presse. Peu aprĂšs les premiĂšres rĂ©vĂ©lations, C. Vanden Stock dĂ©clare alors publiquement, au micro du journaliste Francq Baudoncq: « j'ai donnĂ© 1.000.000 de FB (ca 25,000 euro) Ă  l'arbitre parce que celui-ci en avait besoin. ». Le choc est terrible dans le monde du football belge et fait scandale au niveau europĂ©en.
  • ConsĂ©quences: En raison de la prescription, le SC Anderlecht n'est pas sanctionnĂ©. DiffĂ©rentes procĂ©dures sont entamĂ©es mais aucune n'aboutit. En 2007, le club de Nottingham qui a entretemps fait faillite, renonce Ă  poursuivre ses actions en justice. De leur cĂŽtĂ©, Elst et Van Aeker prĂ©tendent avoir d'autre preuves de falsification d'autres matches, principalement dans la compĂ©tition belge. Mais les deux individus n'apportent aucune preuve de leurs allĂ©gations. DiscrĂ©ditĂ©s, ils disparaissent de la circulation non sans avoir Ă©tĂ© accusĂ©s de chantage.

1997 - Eendracht Alost-Antwerp/Charleroi/RWDM

    • PrĂ©ambule: Durant le championnat 1996-1997 de D1, plusieurs clubs sont empĂȘtrĂ©s dans la lutte pour le maintien, dont Alost, `le Cercle de Bruges, le Sporting de Charleroi, le KV Mechelen et le RWDM.
    • Soupçons/Accusations: Eddy Roelandt, ancien entraĂźneur (et par la suite coordinateur des jeunes Ă  Beveren) aurait approchĂ© plusieurs joueurs pour les inciter Ă  falsifier les rĂ©sultats de leur Ă©quipe respective. Roelandt aurait voulu corrompre Dirk Rosez, alors gardien de but du RWDM en affirmant travailler au service de Patrick Orlans alors manager de l’Eendracht Alost. D’autres joueurs, Manu Karagiannis (Antwerp), Rudy Moury et Michel Rasquin (Charleroi) auraient Ă©tĂ© contactĂ©s par une autre personne se prĂ©tendant journaliste et qui aurait cherchĂ© Ă  les corrompre. L’individu en question aurait affirmĂ© travailler pour Alost. M. Karagiannis a reconnu ce personnage par la suite sur des images tĂ©lĂ©visĂ©es. Il s’agit de Bart De Bruyne qui n’est pas journaliste mais agent de joueurs.
  • ConsĂ©quences: AprĂšs Ă©tude de ce dossier, l’URBSFA dĂ©crĂšte qu’aucune preuve ne peut ĂȘtre Ă©tablie quant Ă  l’implication de l ’Eendracht Alost et de son manager Patrick Orlans. Ni club, ni son manager ne sont punis. Par contre, les intermĂ©diaires qui auraient prĂ©tendu agir pour le « matricule 90 » ont Ă©tĂ© sanctionnĂ©s. E. Roelandt Ă©cope de 3 ans de suspension et B. De Bruyne de 10.

1998 - Affaire Cooreman

  • CompĂ©tition concernĂ©e: Division 2
  • Faits:
    • PrĂ©ambule: À l'entame du championnat 1997-1998, un certain Maurice Coormeman propose au prĂ©sident de l'Antwerp de l'aider Ă  maintenir son club en Division 2, en Ă©change d'une somme de 500.000 FB par match (ca 12,500 euro) et une commission de 6 millions (ca 148,800 euro). L'homme est Ă©conduit et la FĂ©dĂ©ration avertie.
    • Soupçons/Accusations: Durant le Tour final de D2-D3, Coorreman rĂ©apparaĂźt mais il se fait piĂ©ger par l'URBSFA alors qu'il tente de manipuler la rencontre « K. SV Ingelmunster-K. FC Vigor Hamme ».
  • ConsĂ©quences: Maurice Cooreman est suspendu Ă  vie.

1999 - VC Westerlo-KV Kortrijk

Cette affaire est aussi appelée Affaire Burg-Cox

  • Faits:
    • PrĂ©ambule: lors du championnat 1998-1999, Courtrai est empĂȘtrĂ© dans la lutte contre la relĂ©gation alors que Westerlo se trouve en milieu de tableau.
    • Soupçons/Accusations: Coen Burg et Marc Cox aurait acceptĂ© de l'argent provenant de paris clandestins pour laisser perdre leur club de Westerlo face Ă  Courtrai.
  • ConsĂ©quences: AprĂšs enquĂȘte, Burg et Cox sont sanctionnĂ©s respectivement de deux et trois ans de suspensions. Les deux clubs ne sont pas inquiĂ©tĂ©s. Saisie, la justice civile condamne les deux joueurs en cause Ă  six mois de prison, en raison de la nouvelle lĂ©gislation sur la corruption privĂ©e.

2002 - Schoten SK-TSV Lyra

  • Faits:
    • PrĂ©ambule: Durant le championnat de Division 3 2001-2002, le FC Schoten SK vise une place au tour final pour la montĂ©e en Division 2. Le club anversois est Ă  la lutte avec, entre autres, Zultse VV et le Lyra.
    • Soupçons/Accusations: Peu avant la rencontre devant opposĂ© le Lyra au K. RC Mechelen, un dirigeant de Schoten, Geert Van Gastel aurait tĂ©lĂ©phonĂ© Ă  Eddy Claes, gardien de but lierrois pour lui proposer 150.000 FB (ca 3,800 euro) afin qu'il favorise une dĂ©faite de son Ă©quipe et ainsi faciliter l'accĂšs de Schoten au tour final. Le portier a refusĂ© et dĂ©pose plainte auprĂšs de l'URBSFA en compagnie d'AndrĂ© Daems, correspondant qualifiĂ© du Lyra. Daems aurait Ă©tĂ© tĂ©moin de la conversation.
  • ConsĂ©quences: Bien que G. Van Gastel a toujours niĂ© les faits, l'URBSFA se prononce contre Schoten. Au terme de la procĂ©dure et des diffĂ©rents recours, la sanction dĂ©finitive ne tombe que dans le courant de la saison 2001-2002. Au terme de celle-ci, le K. FC Schoten SK est relĂ©guĂ© d'office en Promotion et commence championnat 2002-2003 avec une pĂ©nalitĂ© de 12 points. Ce retrait de point est fatal au « matricule 956 » qui termine Ă  la 14e place au lieu de la...5e. RenvoyĂ© en Provinciale, le club en ressort deux ans plus tard et rejoue quatre saisons en Promotion, puis est relĂ©guĂ©.

2005 - Verbr. Geel-Red Star Waasland

Ce dossier est le premier dans lequel apparaĂźt le nom deÂŽZheyun YĂ©

  • Faits:
    • PrĂ©ambule: En fin de saison 2004-2005, Geel et Waasland prennent part au tour final de D2 pour dĂ©crocher une place en D1. Les deux autres clubs engagĂ©s sont l'Antwerp FC et le SV Roeselare. C'est ce dernier qui remporte le mini-tournoi et est promu.
    • Soupçons/Accusations: Le club de Geel est accusĂ© d'avoir voulu fausser le dĂ©roulement du tour final. De l'argent aurait Ă©tĂ© proposĂ© au club Waasland afin d'en acheter les joueurs et faciliter la victoire de Geel. Un homme d'affaires chinois rĂ©pondant au nom de Zheyun YĂ© et le joueur suisse Jean-Pierre La Placa auraient servi d'intermĂ©diaire dans cette tentative de corruption.
  • ConsĂ©quences: Au terme du traitement du dossier, en dĂ©cembre 2005, bien que niant totalement les faits reprochĂ©s, Geel et Jean-Pierre La Placa sont sanctionnĂ©s. Le Verbroedering Geel est contraint de descendre d'une division Ă  la fin du championnat 2005-2006. ClassĂ© 3e en Division 2, Geel participe au tour final pour la montĂ©e en D1 (qu'il termine dernier) mais est relĂ©guĂ© en Division 3. Jean-Pierre La Place est sanctionnĂ© de trois ans de suspension. Tant le club puni que le joueur suisse se pourvoient en Appel. J-P. La Placa est blanchi, mais il n'en est pas de mĂȘme pour le club porteur de « matricule 395 ».campinois. En raisons des procĂ©dures entamĂ©es, le dossier traĂźne jusqu'au terme de la saison 2005-2006. Geel Ă  nouveau qualifiĂ© pour le tour final de D2 se voit cette fois interdire d'y prendre part, Ă  la suite d'une rĂ©clamation introduite par...Waasland. Jean-Pierre La Placa poursuit et termina sa carriĂšre sereinement dans plusieurs clubs rĂ©gionaux hennyuers. Geel bascule en D3 en vue de la saison 2006-2007 mais refait Ă  la une de l'actualitĂ© « pseudo-sportive » avec le long feuilleton du « dossier Geel-Namur ». Terminant en position de relĂ©guĂ© sportif en Division 2 au terme du championnat 2007-2008, le « matricule 395 », trĂšs gravement endettĂ©, annonce juste avant le dĂ©but de la saison suivante l'arrĂȘt de ses activitĂ©s et disparaĂźt. Plusieurs membres de la direction et divers sympathisants se rapprochent alors du club voisin du FC Verbroedering Meerhout qui Ă©volue en Promotion. Par la suite, Verbr. Meerhout prend le nom de Football Club Verbroedering Geel-Meerhout.

2006 - Affaire Zheyun YĂ©

Cette affaire est le plus grand dossier de fraude de l'Histoire du football belge, elle porte le nom du personnage soupçonnĂ© d'ĂȘtre l'instigateur principal, l'homme d'affaires chinois Ye Zheyun (en)

  • Faits: Sous le prĂ©texte de proposer des plans d'investissements aux clubs de football belges, Zheyun YĂ© aurait tentĂ© de ramifier un rĂ©seau de joueurs corrompus par ses soins pour influencer le rĂ©sultat des matchs au profit de parieurs asiatiques. Ce dossier toujours Ă  l'instruction n'a pas encore livrĂ© tous ses secrets. L'URBSFA a infligĂ© certaines punitions mais a aussi suspendus plusieurs dossiers pour une pĂ©riode indĂ©terminĂ©e afin de laisser le droit Ă  un procĂšs Ă©quitable aux personnes incriminĂ©es. Les premiĂšres rĂ©vĂ©lations sont publiĂ©es Ă  la fin de l'annĂ©e 2005, mais le scandale proprement dit Ă©clate en fĂ©vrier 2006.
  • ConsĂ©quences: Le Lierse est sanctionnĂ© d'un retour en Division 3 aprĂšs la saison 2007-2008, mais est acquittĂ© en Appel. L'ancien entraĂźneur lierrois Paul Put est suspendu Ă  vie mais voit sa punition ramenĂ©e Ă  trois en Appel. Les autres dossiers disciplinaires sont suspendus afin de permettre le bon dĂ©roulement de l'enquĂȘte puis la bonne tenue du procĂšs. La premiĂšre audience est attendue en .

2018 - Footbelgate

(aussi appelé "Footballgate" ou le "Footgate" selon les médias)

Le , un scandale concernant plusieurs clubs de football belges Ă©clate au grand jour[5]. 44 perquisitions sont effectuĂ©es dans l'ensemble du pays[5]. Le , le parquet fĂ©dĂ©ral annonce l'inculpation de 19 personnes, dont 9 sous mandat d'arrĂȘt[5], dont Mogi Bayat, agent de joueurs omniprĂ©sent dans le milieu, et Herman Van Holsbeeck, manager du club d'Anderlecht[6].

S'il y a quelques fragments qui débouchent sur de trÚs fortes suspicions de matchs truqués (voir ci-dessous) le dossier est surtout question de fraude fiscale par le biais de commissions occultes.

Marché des transferts

L'enquĂȘte met au jour des pratiques douteuses Ă©tablies entre les agents des joueurs et les clubs. Certains de ces derniers emploient les agents directement pour que ceux-ci s'occupent du mercato Ă  la place de leurs employeurs. Les agents Ă©tant Ă©galement rĂ©munĂ©rĂ©s par les joueurs recrutĂ©s peuvent donc ĂȘtre payĂ©s par chaque acteur du transfert : le club vendeur, le club acheteur, et le joueur transfĂ©rĂ©. Sur la saison 2017-2018, 10 % des revenus des clubs sont consacrĂ©s Ă  rĂ©gler les appointements des agents ; un tiers de cet ensemble se concentre sur cinq agents, dont Mogi Bayat, dĂ©signĂ© comme l'un des acteurs majeurs du systĂšme[6].

Celui-ci est arrĂȘtĂ© en , et passe un mois et demi en prison, sans effet. Son frĂšre, Mehdi Bayat, membres des instances dirigeantes du football belge et administrateur du Royal Charleroi Sporting Club, est Ă©lu prĂ©sident de la fĂ©dĂ©ration Ă  l'Ă©tĂ© 2019. Les rĂ©formes attendues par le dĂ©clenchement de l'affaire ne sont pas mises en Ɠuvre, Mehdi Bayat prĂ©fĂ©rant que la FIFA remanie globalement le systĂšme des transferts[6].

De son cĂŽtĂ©, la Jupiler Pro League souhaite mettre en place une instance permettant de contrĂŽler les flux financiers entre les diffĂ©rentes parties ; toutefois, l'interdiction Ă  un agent d'ĂȘtre le reprĂ©sentant de plus d'un des acteurs d'un transfert n'a pas Ă©tĂ© retenue. Le directeur gĂ©nĂ©ral de la Pro League, Pierre François, est lui-aussi montrĂ© du doigt pour ses relations avec des intermĂ©diaires mis en cause dans cette affaire[6].

Matchs truqués

Initialement, l'enquĂȘte concerne des personnes remplissant les fonctions dites « d'agent de joueurs Â» et des agissements estimĂ©s suspects et illicites dans le cadre de transferts (montants exacts, commissions, rĂ©tro-commissions, interventions d'intermĂ©diaires, utilisation de « cadeaux de luxe Â» pour lesquels des frais douaniers n'ont pas Ă©tĂ© rĂ©glĂ©s, etc.). Le dossier est donc principalement administratif et financier en regard des lois fiscales et/ou du Travail. HĂ©las pour l'image du football belge, les enquĂȘteurs ont Ă©galement dĂ©couverts des Ă©lĂ©ments laissant Ă  penser que des rencontres de la derniĂšre journĂ©e de la phase classique de la saison 2017-2018 de Division 1A (Jupiler Pro League) auraient Ă©tĂ© manipulĂ©es. Il s'agit des matchs Yellow Red KV Malines / Waasland-Beveren et KAS Eupen / Royal Excel Mouscron. Deux arbitres parmi les mieux notĂ©s (Bart Vertenten et SĂ©bastien DelferriĂšre) sont mis en cause.

Ce dossier est mis en instruction au sein de la fĂ©dĂ©ration belge qui Ă©tablit un « calendrier serrĂ© Â» afin d'obtenir un verdict avant la date fatidique du . Durant un peu plus d'une semaine Ă  partir de la mi-, l'URBSFA tient une suite d'audiences faite d'interrogatoires des personnes mises en cause, d'intervention du Procureur fĂ©dĂ©ral Karl Wagner et des avocats de la dĂ©fense. Un premier verdict clĂŽt le dĂ©roulement auprĂšs des instances du football belge, le quand la Cour d'appel de la Commission des litiges de l'URBSFA condamne le YR KV Mechelen Ă  rester en D1B et d'y commencer avec une pĂ©nalitĂ© de 12 points. Le club se voit de plus exclu de la Coupe de Belgique 2019-2020 et ne peut prendre part Ă  la Ligue Europa malgrĂ© sa victoire en Coupe de Belgique 2018-2019. Le club de Waasland-Beveren est acquittĂ© tandis que la partie entre Eupen et Mouscron semble exempte de manipulation[7].

Le YR KV Mechelen porte le dossier devant la Cour belge d'arbitrage pour le sport. Celle-ci doit rendre sa dĂ©cision pour le . Mais en raison de la rĂ©cusation successive des deux premiers initialement dĂ©signĂ©s, l'affaire ne connaĂźt pas d'Ă©volution avec le , quand la CBAS annonce que la Commission des litiges a mal interprĂ©tĂ© le rĂ©glement. La Cour d'arbitrage dĂ©crĂšte que le club de Mechelen ne peut pas ĂȘtre renvoyĂ© en D1B[8].

Toutefois, le prononcĂ© de la CBAS n'est pas intĂ©gral et ne concerne que la sanction de relĂ©gation. L'entitĂ© juridique promet un verdict complet au plus tard sous quinzaine. Une semaine plus tard, soit le mercredi , la CBAS confirme les autres verdicts de la Commission des Litiges, c'est-Ă -dire que le YR KV Mechelen (et quatre de ses administrateurs) sont reconnus coupables d'actes de falsification de la compĂ©tition. S'il reste autorisĂ© Ă  jouer en Jupiler Pro League, le YR KV Mechelen voit son Ă©viction de la Coupe de Belgique 2019-2020 confirmĂ©e, tout comme l'interdiction de jouer en Ligue Europa[9]. Au bout du compte, dans ce domaines des compĂ©titions europĂ©ennes, malgrĂ© les craintes initiales, la Belgique conserve ses cinq places europĂ©ennes pour la saison 2019-2020. Le Standard de LiĂšge et l'Antwerp FC montent d'un cran dans le placement en Ligue Europa alors que La Gantoise est repĂȘchĂ©e de justesse et doit jouer deux tours prĂ©liminaires.

Voir aussi

  • Football belge
  • Division 1 belge
  • Division 2 belge
  • Division 3 belge
  • Affaire Bogearts, mettant en cause le Cercle de Bruges en 1966
  • Affaire Geel-Namur (un grave litige administratif et non pas un dossier de corruption)
  • Page WikipĂ©dia en nĂ©erlandais traitant de l’affaire mettant en cause le FC Turnhout en 1964 (nl)
  • Page WikipĂ©dia en nĂ©erlandais traitant de l’affaire mettant en cause la RAA LouviĂ©roise en 1976 (nl)
  • Page WikipĂ©dia en nĂ©erlandais traitant de l’affaire mettant en cause Odilon Polleunis en 1977 (nl)
  • Page WikipĂ©dia en NĂ©erlandais traitant de l’affaire mettant en cause l’E. Alost en 1997 (nl)
  • Page WikipĂ©dia en NĂ©erlandais traitant du Footbelgate en 2018 (nl)

Notes

  1. (nl) Blog/Forum consacré au K. AC Eendracht Aalst
  2. Un des surnoms les plus souvent donnés à Jef Jurion durant sa carriÚre était celui de « Mister Europe ».
  3. Évocation sur le site du Witgoor Dessel
  4. Confirmation du fait sur bsdb.be
  5. « Scandale dans le foot belge: retour sur la chronologie des faits », Le Vif,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  6. ClĂ©ment Guillou, « Corruption : les petits arrangements du football belge », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  7. Belga, « Footgate: on reprend le dossier (presque) Ă  zĂ©ro », L'Avenir,‎ (lire en ligne)
  8. Belga, « Footgate : "La Commission des litiges d'appel a mal interprĂ©tĂ© le rĂšglement" indique la CBAS », DH,‎ (lire en ligne)
  9. François Witvrouw, « Malines privĂ© de Coupe de Belgique et d'Europa League », L'Echo,‎ (lire en ligne)

    Sources et liens externes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.