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Affaires Sonatrach

L’affaire Sonatrach[1] est une sĂ©rie d'affaires politico-financières qui dĂ©fraye la chronique en AlgĂ©rie depuis 2010, l’affaire a Ă©clatĂ© avec la « dĂ©capitation judiciaire Â» spectaculaire et sans prĂ©cĂ©dent en AlgĂ©rie de l’ensemble des hauts dirigeants du groupe pĂ©trolier public dont l’activitĂ© est critique pour toute l’économie algĂ©rienne. L'ancien ministre algĂ©rien de l’énergie Chakib Khelil et plusieurs hauts cadres de la compagnie pĂ©trolière Sonatrach seraient impliquĂ©s dans une vaste affaire de corruption.

Logo de la compagnie pétrolière algérienne Sonatrach, première entreprise algérienne et africaine.
Logo de la compagnie pétrolière italienne ENI.

Affaire

De nombreuses personnalités sont soupçonnées d’avoir perçu des pots-de-vin pour permettre à des grands groupes étrangers de décrocher des contrats de plusieurs milliards de dollars. L’affaire est formée d'un nombre indéterminé de dossiers[2]. L'enquête est menée par des officiers judiciaires du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) au sein d'une opération baptisée « mains propres », qui est toujours en cours.

Affaire Sonatrach 1

Dix-neuf personnes dont Mohamed Meziane, ancien PDG du groupe public pĂ©trolier, ses deux fils, huit de ses adjoints, et un patron d’une filiale d’une entreprise allemande Contal AlgĂ©rie Funkwerk sont accusĂ©es de corruption. Quatre entreprises Ă©trangères sont Ă©galement poursuivies pour obtention frauduleuse de marchĂ©s publics au dĂ©triment de Sonatrach. Ces poursuites n’alimentent que le premier volet dit « Sonatrach 1 Â» d’un procès qui devrait dans un second temps s’intĂ©resser aux pots-de-vin versĂ©s par une filiale de la sociĂ©tĂ© italienne ENI Ă  des cadres de Sonatrach.

L’ancien PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, qui a dĂ©jĂ  purgĂ© une peine de prison pour une autre affaire, pour la première fois, acceptĂ© de parler dans les mĂ©dias. Il s’est dit victime d’un « règlement de comptes Ă  un très haut niveau Â» et a assurĂ© que tous les contrats pour lesquels il Ă©tait poursuivi ont Ă©tĂ© conclus en conformitĂ© avec la loi[3]. Le 10 fĂ©vrier 2013, un communiquĂ© du parquet gĂ©nĂ©ral d’Alger indiquait que « suite aux informations rĂ©vĂ©lĂ©es par certains quotidiens d’information nationaux et Ă©trangers quant Ă  l’implication de personnalitĂ©s algĂ©rienne dans des faits Ă  caractère pĂ©nal et plus prĂ©cisĂ©ment de corruption, et ce, lors de l’exercice de leurs fonctions au sein des institutions de l’État, le parquet gĂ©nĂ©ral près la cour d’Alger informe l’opinion publique que les faits ainsi rĂ©vĂ©lĂ©s sont en relation avec l’information judiciaire dĂ©jĂ  ouverte auprès du pĂ´le pĂ©nal spĂ©cialisĂ© de Sidi M'Hamed dans le cadre de l’affaire dite Sonatrach 2 »[35]. Il prĂ©cisait qu’il a, ce mĂŞme jour, « requis le juge d’instruction chargĂ© du dossier d’élargir le champ des investigations Ă  ces faits nouveaux rapportĂ©s par les diffĂ©rents organes de presse ».

Affaire Sonatrach 2

L’affaire Sonatrach 2 arrive en prolongement de l’affaire Sonatrach 1. Au total, vingt personnes physiques et deux morales (Saipem et Orascom Industrie) ont Ă©tĂ© inculpĂ©es. En Italie, le parquet de Milan ouvre une enquĂŞte sur ce vaste système de corruption entre la Sonatrach et ses partenaires. Deux hommes sont particulièrement mis en cause dans cette affaire : Mohamed Rheda Hamche, le propre neveu de Chakib Khelil et Farid Bedjaoui, dĂ©crit comme « le cerveau de la corruption Â».

Des accusations étayées par des faits probants ont été portées contre Chakib Khelil à la suite de quoi un mandat d’arrêt international est lancé contre lui. Il sera annulé pour vice de forme[4]. L’enquête sur la corruption s’étend au Canada et éclabousse le numéro 1 local de l’ingénierie SNC-Lavalin[5]. En 2016 — par rapport à l'Algérie — Chakib Khelil est « libéré » des accusations qui pesaient contre lui sans qu'il n'y ait de procès[alpha 1] - [6]. En Italie l'affaire suit son cours.

Affaire Sonatrach 3

Les mises sous mandat de dépôt de Chawki Rahal, ancien vice-président de Sonatrach chargé de la commercialisation, et de Mme Nouria Meliani-Mihoubi, directrice d'un bureau d'études privé — déjà mise en cause dans le dossier Sonatrach 1 — marquent le point de départ d’une nouvelle affaire, liée à un autre métier de la compagnie, le trading[2].

Affaire Sonatrach 4

En , une enquête mondiale sur la corruption dans le secteur des hydrocarbures menée conjointement par le journal australien The Age et le HuffPost américain pose les jalons d’un scandale Sonatrach 4[7] - [8].

Notes et références

Notes

  1. Ils sont, comme ça, des dizaines (Mohamed Bouricha, Amar Saadani,...), cités par la justice ou par l’Inspection générale des finances à être épargnés par le simple fait qu'ils soient des relations de Bouteflika

Références

  1. Faut-il continuer à l’appeler « Affaire Sonatrach? » Liberté, du mercredi, 20 mars 2013
  2. Une nouvelle affaire, Sonatrach 3, cible les ventes de pétrole sous l'ère Khelil, Maghreb Émergent, du 10 avril 2013.
  3. « Algérie: le procès Sonatrach s’ouvre enfin », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  4. Fouâd Harit, « Affaire Sonatrach 2 : Chakib Khelil visé pas un mandat d'arrêt international », sur www.afrik.com (consulté le )
  5. « SNC-Lavalin dans la tourmente en AlgĂ©rie | Isabelle Hachey et Fabrice de Pierrebourg | International », La Presse,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  6. liberte-algerie.com, « L’énigme: Toute l'actualité sur liberte-algerie.com », sur http://www.liberte-algerie.com/ (consulté le )
  7. « Sonatrach éclaboussée par une nouvelle affaire de corruption | Info & Actualités depuis 2007 », sur www.tsa-algerie.com (consulté le )
  8. « Unaoil : Dark secrets of Asian powers », sur The Age (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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