Affaire des viols collectifs de Telford
Lâaffaire des viols collectifs de Telford concerne un scandale d'abus sexuels Ă trĂšs grande Ă©chelle sur mineurs ayant eu lieu Ă Telford, dans le comtĂ© anglais du Shropshire en Grande-Bretagne.
Affaire des viols collectifs de Telford | |
Fait reproché | viol, proxénétisme |
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Chefs d'accusation | pédocriminalité |
Pays | Royaume-Uni |
Ville | Telford |
Date | début des années 1980 - aujourd'hui |
Nombre de victimes | environ 1 000 enfants[1] |
Environ 1 000 enfants[1] - [2] auraient été drogués, maltraités, battus, violés et parfois tués par des gangs d'hommes pakistanais britanniques musulmans[3]. La grande majorité des personnes visées étaient de jeunes filles blanches, mais des adolescentes issues de la communauté asiatique (sous-continent indien) en ont également été victimes[4]. Il y aurait plus de 200 criminels impliqués[4] et les abus se poursuivent d'aprÚs les victimes encore en 2018, soit 40 ans aprÚs les débuts estimés du réseau, ciblant des victimes dÚs 11 ans[5]. Bien que cette affaire soit similaire à celles de Rotherham et de Rochdale, l'échelle de la ville de Telford, 170 000 habitants en 2018, en fait probablement le plus grand scandale de réseau pédophile de la Grande-Bretagne[5].
Contexte
Depuis le début des années 1980 jusqu'au début des années 2010, dans des villes d'Angleterre, plus de 4 000 enfants ont été abusés sexuellement, parfois torturés, parfois prostitués par des bandes criminelles organisées ou des groupes informels d'hommes[6] - [7]. En 2011, une premiÚre série d'agressions sexuelles est rendue publique par la presse[8].
Des enquĂȘtes, conduites par des associations caritatives, puis le gouvernement britannique, ont permis d'Ă©claircir les faits, soulignant notamment l'incurie des services sociaux et de la police locale, et de prendre des mesures appropriĂ©es pour assurer la protection des enfants[6] - [9]. Dans certains cas, l'exploitation de mineurs durait depuis plus de 15 ans[10]. L'appartenance ethnique et les origines culturelles des victimes, et, surtout, celles des criminels, ont focalisĂ© l'attention des mĂ©dias et de l'opinion publique dans tout le pays[7] - [11] - [12].
L'affaire
Les faits
Les premiĂšres rĂ©vĂ©lations en 2013 faisaient Ă©tat de cas s'Ă©tant dĂ©roulĂ©s de 2010 Ă 2012[13]. Les accusĂ©s ont Ă©tĂ© condamnĂ©s pour viol, proxĂ©nĂ©tisme de mineure, incitation Ă la prostitution et trafic sexuel d'ĂȘtre humain. Une investigation de la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision Channel 4 rĂ©vĂšle : « Des rapports indiquent des viols collectifs par des files d'attente d'hommes tandis que les filles Ă©taient retenues en otage pendant des heures, voire des jours â tout en Ă©tant forcĂ©es d'Ă©couter les cris des filles dans les autres chambres avec d'autres hommes[14]. »
Les rĂ©sultats de l'enquĂȘte de trois ans - commandĂ©e en 2018 - ont rĂ©vĂ©lĂ© Ă quel point les enfants vulnĂ©rables Ă©taient ciblĂ©s par des hommes - souvent des chauffeurs de taxi locaux - qui leur achetaient de l'alcool et des cigarettes avant de les convaincre d'entretenir des relations amoureuses. AprĂšs leur avoir « lavĂ© le cerveau », ils les ont ensuite maltraitĂ©es et violĂ©es, profĂ©rant des menaces de mort si elles menaçaient de dĂ©noncer les abus. Selon The Telegraph, l'industrie locale des taxis, en grande partie exploitĂ©e par des hommes asiatiques, dans la ville, a jouĂ© un rĂŽle central dans les abus[15].
La plupart des agresseurs n'utilisaient pas de contraception et de nombreuses filles sont tombées enceintes. Certains ont été encouragés à avorter, mais d'autres ont continué à porter les enfants de leurs agresseurs. Dans l'un de ces cas, une fille appelée Lucy Lowe a été prise pour cible par le chauffeur de taxi Azhar Ali Mehmood alors qu'elle n'avait que 12 ans. Elle a donné naissance à sa premiÚre fille alors qu'elle n'avait que 14 ans et était enceinte de son deuxiÚme enfant en 2000 lorsque Mehmood, 26 ans, a versé de l'essence dans sa maison et y a mis le feu, la tuant ainsi que ses deux enfants[4] - [15]. D'autres victimes ont reçu des menaces de mort, les agresseurs citant souvent le cas de Lucy Lowe comme un avertissement de ce qui pourrait leur arriver si elles ne se conformaient pas[15].
De nouvelles rĂ©vĂ©lations parues le dans le Sunday Mirror montrent que jusqu'Ă 1 000 enfants, la plupart des jeunes filles blanches[4], auraient Ă©tĂ© droguĂ©s, maltraitĂ©s, violĂ©s et parfois tuĂ©s[4] - [16]. Il y aurait plus de 200 criminels impliquĂ©s[4]. Le surintendant Harding chargĂ© de la police Ă Telford conteste cependant le chiffre de 1 000 victimes et estime qu'il est « sensationnaliste ». Concernant l'origine ethnique des criminels, il dĂ©clare que la composition ethnique des dĂ©linquants sexuels Ă Telford et Wrekin est pratiquement identique Ă celle de la sociĂ©tĂ©[17]. Cependant, selon Maggie Olive, inspecteur-dĂ©tective sur l'affaire Rochdale, « les chiffres qui Ă©taient rapportĂ©s [jusqu'Ă prĂ©sent] n'Ă©taient pas corrects, ils Ă©taient sous-dĂ©clarĂ©s [âŠ] ces chiffres ne sont pas inventĂ©s selon mon expĂ©rience[18]. »
Les travailleurs sociaux Ă©taient au courant des abus depuis les annĂ©es 1990, mais il a fallu une dĂ©cennie Ă la police pour lancer une premiĂšre enquĂȘte[16].
Ces nouvelles rĂ©vĂ©lations sont issues d'enquĂȘtes du Daily Mirror qui ont durĂ© 18 mois[19] et ont rĂ©vĂ©lĂ© que l'Ă©tendue des abus Ă Telford Ă©tait beaucoup plus vaste que ce qui avait Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© auparavant. La qualitĂ© de cette enquĂȘte a notamment Ă©tĂ© saluĂ©e par la premiĂšre ministre Theresa May[20] - [21]. Le nombre des auteurs des abus, estimĂ© Ă plusieurs centaines, fait de l'affaire des viols collectifs, le plus grand scandale de viols collectifs pĂ©dophiles Ă ce jour au Royaume-Uni[4] - [16] - [22].
Depuis les révélations du Sunday Mirror du , de nouvelles victimes se sont présentées aux autorités[23].
Inaction de la police et des services sociaux
La police connaissait les activitĂ©s des gangs depuis le dĂ©but des annĂ©es 1990. Un grand nombre de travailleurs sociaux et de victimes impliquĂ©s dans l'enquĂȘte ont dĂ©clarĂ© que la police et le conseil local n'Ă©taient pas disposĂ©s Ă les aider et ont mĂȘme parfois dĂ©libĂ©rĂ©ment entravĂ© leurs efforts pour dĂ©noncer et arrĂȘter les auteurs de ces actes. « La police a refusĂ© d'enquĂȘter cinq fois de suite sur une affaire rĂ©cente jusqu'Ă l'intervention d'un dĂ©putĂ©. » Une victime a abandonnĂ© ses efforts pour faire condamner les criminels parce qu'elle « ne se sentait pas soutenue Ă©motionnellement » par la police. Une autre victime a affirmĂ© que « les agents de police l'avaient dĂ©couragĂ©e Ă poursuivre sa plainte aprĂšs qu'elle leur a dit qu'elle voulait en parler au journal The Mirror[4]. » Les services sociaux sont au centre du pire scandale d'abus sexuels sur des enfants de Grande-Bretagne. Ces services ont reçu 715 signalements en trois ans mais n'ont rĂ©agi que pour Ă peine la moitiĂ© d'entre eux[5]. Les enfants victimes Ă©taient considĂ©rĂ©s comme des prostituĂ©s par l'administration[5]. Entre 2007 et 2009, la police a identifiĂ© jusqu'Ă 200 auteurs mais n'a procĂ©dĂ© qu'Ă sept arrestations[24].
Comme dans les autres affaires similaires, les auteurs Ă©taient trĂšs majoritairement dâorigine ethnique pakistanaise et bangladaise et de religion musulmane[25] - [3]. Par crainte d'ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme racistes, les autoritĂ©s ont longtemps refusĂ© d'enquĂȘter[26] - [15], et les institutions ont tentĂ© de minorer, voire d'Ă©touffer les faits[21].
La dĂ©putĂ©e de Telford, Lucy Allan, a demandĂ© une enquĂȘte indĂ©pendante, dĂ©clarant : « Il doit maintenant y avoir une enquĂȘte indĂ©pendante sur l'exploitation sexuelle des enfants Ă Telford afin que notre communautĂ© puisse retrouver confiance dans les autoritĂ©s[27]. » Toujours selon la dĂ©putĂ©e, « les hommes blancs sont Ă©galement coupables d'abus sexuels, mais l'existence des gangs est liĂ©e Ă la culture pakistanaise. ReconnaĂźtre le problĂšme est la premiĂšre Ă©tape pour y remĂ©dier[28]. »
« Une femme qui enquĂȘtait sur les viols a dĂ» suivre des "cours de sensibilisation Ă la diversitĂ©" parce qu'elle Ă©voquait l'origine des violeurs[29]. »
Une victime de 14 ans a rapportĂ© ĂȘtre tombĂ©e deux fois enceinte et avoir subi deux avortements. « Quelques heures aprĂšs mon second avortement, j'ai Ă©tĂ© raccompagnĂ©e par l'un de mes agresseurs pour ĂȘtre violĂ©e par plusieurs hommes[21]. »
Le Sunday Mirror aurait pu lire un mémo interne de la police disant que « dans la plupart des cas, le sexe est consensuel[30]. »
Pour des habitants de Telford interviewés pour le Huffington Post, la plus grande préoccupation est que « les échecs des autorités pourraient signifier que des scandales similaires se produisent dans d'autres villes[30]. »
Selon David Greenwood, avocat spécialiste des questions d'abus sur mineurs, la police savait ce qu'il se passait et n'a pas agi. L'avocat prévoit de poursuivre la police et les services sociaux. Lors d'un procÚs, des accusés ont par ailleurs clairement évoqué des pots-de-vin versés à des agents de police[31].
Le rapport commandé en 2018 suggÚre que la police et le conseil local ont accordé une plus grande priorité à éviter d'attiser les tensions raciales qu'à protéger les personnes vulnérables[15]. En juillet 2022, la police de West Mercia a présenté des excuses à toutes les victimes des abus, reconnaissant que celles-ci n'avaient pas reçu l'aide et de la protection qu'elles auraient dû recevoir de la part de la police[15].
Accusés et condamnations
Liste non exhaustive des condamnés :
- Ahdel Ali (25 ans) condamné à 26 ans de prison dont 18 ferme ; il est libéré aprÚs avoir purgé huit ans de prison[32].
- Mubarek Ali (29 ans), son frĂšre, condamnĂ© Ă 22 ans de prison dont 14 ans ferme. DĂšs , Mubarek Ali sort de prison aprĂšs moins de 5 ans passĂ©s en prison au lieu des 14 annĂ©es fermes prĂ©vues[33]. Une pĂ©tition rĂ©unissant plus 200 000 signatures pour empĂȘcher sa libĂ©ration voit le jour en rĂ©action[34]. Il est rappelĂ© en prison, neuf mois plus tard[35].
- Les deux frÚres Ali ont été inscrits à vie sur la liste des délinquants sexuels.
- Mohammed Ali Sultan (26 ans).
- Tanveer Ahmed (40 ans).
- Mohammed Islam Choudhrey (53 ans).
- Mahroof Khan (35 ans).
- Mohammed Younis (60 ans).
En , dans un entretien accordĂ© au journal The Sun, une victime de Telford tĂ©moigne que « les hommes qui [l]'ont violĂ©e se promĂšnent en libertĂ©[36]. » Selon le tĂ©moignage de cette victime violĂ©e par plus de 70 membres du gang de Telford et ce dĂšs l'Ăąge de 12 ans, un seul de ses agresseurs a Ă©tĂ© condamnĂ©. Un test ADN effectuĂ© sur le fĆtus avortĂ© issu d'un des viols avait permis d'identifier l'homme qui l'avait mise enceinte, mais les accusations ont Ă©tĂ© abandonnĂ©es lorsqu'il avait dit qu'il croyait qu'elle avait 16 ans[36].
Critiques des médias
Ă la suite des nouvelles rĂ©vĂ©lations en dans le Sunday Mirror[37], la journaliste Joanna Williams du magazine Spiked (en), s'Ă©tonne que ce qui semble ĂȘtre le pire scandale d'abus sexuels sur des enfants de Grande-Bretagne ait reçu relativement peu de couverture et ne fasse pas la une de journaux tels que The Guardian ou The Times alors que depuis plusieurs mois, le harcĂšlement des femmes est dĂ©noncĂ© comme par le mouvement #MeToo dont elle dĂ©nonce l'hypocrisie et le « silence assourdissant ». Williams explique ce silence par le profil des personnes impliquĂ©es : « les femmes de Telford appartiennent Ă la mauvaise catĂ©gorie de victimes. #MeToo prĂ©fĂšre les victimes de la haute sociĂ©tĂ© » et « prĂ©fĂšre que les accusĂ©s soient des hommes blancs et puissants. » Elle dĂ©nonce notamment l'attitude des « tribuns et militantes [qui] sâinquiĂštent davantage du risque de racisme ou dâislamophobie que des violences sexuelles qui ont eu lieu[38]. »
Certains militants notamment liĂ©s aux courants d'extrĂȘme droite, comme le site conspirationniste Infowars.com, ont accusĂ© la BBC d'avoir ignorĂ© l'affaire, ce dont la BBC se dĂ©fend[39].
En France, des personnalitĂ©s dĂ©noncent « l'incroyable omerta qui couvre pour l'heure en France les crimes sexuels autour des filles blanches ayant Ă©tĂ© dĂ©couverts dans la commune anglaise de Telford[29] - [40] - [41]. » Cette affaire a Ă©tĂ© peu mentionnĂ©e par les journaux français. La communication s'est faite en premier lieu par le site Fdesouche.com puis par Valeurs actuelles[29]. Ainsi selon Claude Askolovitch, « en dehors de trois journaux de province et d'un hebdomadaire d'extrĂȘme droite, la presse française a ratĂ© un scandale abominable[29]. »
AprÚs ces critiques, le , un peu moins d'une semaine aprÚs les révélations du Sunday Mirror, la presse française traite du sujet[42]. Selon L'Obs, l'« affaire réactive clichés et fantasmes xénophobes, outre-Manche et en France[42]. »
Pour Anne-Sophie Chazaud, journaliste pour Causeur, la discrĂ©tion des mĂ©dias est Ă rapprocher de celle des agressions sexuelles du Nouvel An 2016 en Allemagne oĂč les mĂ©dias avaient ignorĂ© ou tentĂ© de camoufler les Ă©vĂ©nements pour ne pas attiser les « haines ». Pour la journaliste, câest « ce mĂȘme silence coupable et complice auquel se sont heurtĂ©es les victimes » qui ont tentĂ© dâalerter les services sociaux[43].
InterpellĂ© Ă Leeds le vendredi alors qu'il faisait un live Ă l'ouverture du procĂšs, Tommy Robinson est condamnĂ© Ă treize mois de prison en l'espace de 5 heures. Le procĂšs des viols de Telford Ă©tait censĂ© se tenir Ă huis clos et toute publicitĂ© avait Ă©tĂ© interdite par un arrĂȘtĂ© du juge. La condamnation de Tommy Robinson est elle-mĂȘme l'objet d'une interdiction de couverture par les mĂ©dias pendant quatre jours. DĂšs le une pĂ©tition rĂ©unissant plus de 500 000 signatures rĂ©clamant la libĂ©ration de Tommy Robinson est adressĂ©e Ă Theresa May[44].
Analyses
Une étude, menée fin 2017 par des chercheurs du groupe de réflexion anti-extrémisme Quilliam, a analysé les abus collectifs et conclut :
« âŠ84 %, Ă©taient des hommes originaires du sous-continent indien. Seulement 22 Ă©taient noirs et 18 Ă©taient blancs [âŠ] Les rĂ©sultats sont en contraste frappant avec le fait que les asiatiques reprĂ©sentent seulement 7 % de la population du Royaume-Uni [âŠ] De toutes les victimes, seulement trois n'Ă©taient pas des adolescentes blanches. »
Les auteurs constatent que « des hommes musulmans pakistanais britanniques ciblent des femmes blanches avec des boissons et de la drogue avant de les violer et de les abuser sexuellement » et « appellent les autoritĂ©s Ă agir sans craintes d'ĂȘtre accusĂ©es de racisme » et « les encouragent Ă aider l'intĂ©gration des britanniques d'origine pakistanaise dans la sociĂ©tĂ© britannique moderne[45] - [46]. »
Un nouveau tĂ©moignage rĂ©vĂ©lĂ© en mars 2018 dans The Independent souligne l'aspect religieux voire terroriste des abus menĂ©s par les gangs. Les membres des gangs croient fermement que les crimes qu'ils commettent sont justifiĂ©s par leurs croyances religieuses. Selon une rescapĂ©e des viols collectifs de Rotherham, son violeur citait des sourates du Coran lorsqu'il la battait[47]. L'endoctrinement religieux serait une partie importante du processus dâenrĂŽlement des jeunes violeurs dans les gangs[47]. En , le gouvernement suĂ©dois a dĂ©clarĂ© que la violence sexuelle est utilisĂ©e comme une « tactique du terrorisme » et reconnue en tant que telle comme une menace Ă la sĂ©curitĂ© nationale suĂ©doise[47]. Pour Jess Phillips, dĂ©putĂ©e du Parti travailliste, gĂ©nĂ©raliser le problĂšme des abus sur mineurs est une « dĂ©sinvolture politique ». Selon elle, il est nĂ©cessaire de comprendre la nature spĂ©cifique des gangs pĂ©dophiles proxĂ©nĂštes, les abus de « Telford ne sont pas la fin, c'est Ă peine le milieu[48]. »
Sources et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Telford sex gang » (voir la liste des auteurs).
Références
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