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Affaire Alexandre Junca

L'affaire Junca est une affaire criminelle française ayant commencé en 2011 avec la disparition à Pau d'Alexandre Junca, alors jeune garçon de 13 ans qui revenait seul d'une fête avec des amis[1]. Ce dernier a été tué à coups de marteau puis démembré[2]. Son meurtrier, Mickaël Baerhel, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en juin 2016.

Affaire Alexandre Junca
Fait reproché Meurtre
Chefs d'accusation Vol avec violences ayant entraîné la mort
Pays Drapeau de la France France
Ville Pau
Nature de l'arme Marteau
Type d'arme Arme blanche
Date
Nombre de victimes 1
Jugement
Statut Affaire jugée : condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité
Tribunal Cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques
Date du jugement

Faits

Dans la nuit du samedi aux environs de 22h50, Alexandre Junca, alors âgĂ© de 13 ans, disparaĂ®t Ă  Pau alors qu’il rentrait chez son père Ă  vĂ©lo Ă  vive allure après une fĂŞte avec des amis. Il apparaĂ®t sur le champ d'une camĂ©ra de vidĂ©osurveillance Ă  200 mètres de son domicile avant de disparaĂ®tre. Sa bicyclette sera retrouvĂ©e le lendemain attachĂ©e Ă  un poteau non loin du domicile de son père[3].

Au niveau des halles, Ă  quelques mètres du domicile de son père, son tĂ©lĂ©phone portable lui est dĂ©robĂ© par Christophe Camy, qui, souffrant de troubles psychiatriques, bĂ©nĂ©ficiait ce soir-lĂ  d'une permission de sortie pour fĂŞter ses 23 ans[4]. Une altercation verbale s'ensuit entre Alexandre Junca et Camy, attirant l'attention de MickaĂ«l Baerhel[1], connu de la justice pour des faits de violence et d'Ă©briĂ©tĂ©. Il intervient dans l'altercation pour prendre la dĂ©fense du jeune garçon, allĂ© attacher son vĂ©lo Ă  un poteau, avant de prendre possession du tĂ©lĂ©phone portable dĂ©tenu par Camy. Il sort par la suite un marteau et assène un coup violent au jeune garçon, qui perd connaissance, suivi de violences physiques ayant provoquĂ© la mort d’Alexandre. Camy prend la fuite[5]. Avec l'aide d'un de ses amis, Christian Pierre, tĂ©moin de la scène, Baehrel emporte le cadavre de l'adolescent au domicile de sa compagne, Fatima Ennajah. Il est dĂ©membrĂ© le lendemain par un amant, Claude Ducos, 73 ans.

Personnes impliquées dans l'affaire

Cinq personnes sont impliquées dans cette affaire et ont comparu devant la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques. Les deux principaux suspects sont des marginaux : Mickaël Baerhel, réputé violent et alcoolique, et l'autre Christophe Camy, souffrant de troubles psychiatriques. Tous deux sont jugés pour « vol avec violences ayant entraîné la mort ».

Aux cĂ´tĂ©s de ces deux personnes comparait Ă©galement Claude Ducos, retraitĂ© âgĂ© de 73 ans au moment des faits, suspectĂ© d'avoir aidĂ© Ă  faire disparaĂ®tre le corps. Il est jugĂ© pour « recel de cadavre », « atteinte Ă  l'intĂ©gritĂ© d'un cadavre », « destruction de preuve » et « non-dĂ©nonciation de crime » et encourt trois ans de prison. Fatima Ennajah, compagne de Baerhel, comparaĂ®t quant Ă  elle pour « recel de cadavre » et de « non-dĂ©nonciation de crime »[2] - [6]. Christian Pierre, ami de Baerhel, tĂ©moin de la scène, est dĂ©cĂ©dĂ© en 2012.

Procès et condamnations

Le , trois années après les faits, Christophe Camy est interpellé.

Le , au cours de ce procès, les inculpés changent régulièrement de versions. Toujours au cours de ce procès, Ducos nie catégoriquement sa participation aux faits. Ennajah, qui souffre aussi de troubles psychiatriques, donne des propos incohérents.

M. Baehrel révèle qu’Alexandre n'était pas mort au premier coup de marteau et que ses pleurs ont causé son déchaînement de violences[6].

Le , la Cour d'assises de Pau rend son verdict. Mickaël Baehrel, l'assassin, est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour « vol avec violences ayant entraîné la mort ». Christophe Camy est quant à lui condamné à quinze ans d'emprisonnement pour « vol avec violences ayant entraîné la mort »[2]. La compagne de l'assassin, Fatima Ennajah, est condamnée à trois ans d'emprisonnement pour « non-dénonciation de crime ». Enfin, Jean-Claude Ducos est condamné à trois ans d'emprisonnement pour « recel de cadavre », « atteinte à l'intégrité d'un cadavre », « destruction de preuve », et « non-dénonciation de crime »[3].

Documentaires télévisés

  • « Le calvaire d'Alexandre » (premier reportage) dans « ... dans le BĂ©arn » le dans Crimes sur NRJ 12.
  • « L'affaire Alexandre Junca : crime barbare pour un tĂ©lĂ©phone » (premier reportage) le dans Chroniques criminelles sur NT1.

Article connexe

Notes et références

  1. « Alexandre Junca, le supplicié de Pau », sur leparisien.fr, (consulté le )
  2. « Affaire Junca : l’homme qui avait démembré le collégien en 2011 est libre », sur CNEWS (consulté le )
  3. « Alexandre Junca », sur www.alexandre-junca.fr (consulté le )
  4. « Meurtre d'Alexandre Junca: le collégien ne serait pas mort sur le coup », sur LExpress.fr, (consulté le )
  5. « Meurtre d’Alexandre Junca à Pau en juin 2011 : rappel de l’affaire en quinze dates-clés », sur SudOuest.fr (consulté le )
  6. Le Point magazine, « Meurtre d'Alexandre Junca : "Je suis devenu un monstre avec l'alcool" », sur Le Point, (consulté le )
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