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Aegidienberger

L'Aegidienberger est une race de petits chevaux d'allures, créée en Allemagne dans un élevage de la localité d'Aegidienberg, à partir des années 1970. La race, issue de croisements entre l'Islandais et le Paso péruvien, est reconnue en 1994.

Aegidienberger
L'étalon Aegidienberger noir Pescador au salon Equitana, en 2005
L'étalon Aegidienberger noir Pescador au salon Equitana, en 2005
Région d’origine
Région Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Caractéristiques
Morphologie Cheval d'allures
Taille 1,40 à 1,52 m
Robe Toutes, y compris pie
Tête Forte
Autre
Utilisation Loisirs

Considéré comme un cheval de loisir familial, l'Aegidienberger est capable de se déplacer au tölt et à l'amble. Race à très faibles effectifs, il reste peu connu, et très peu diffusé hors de sa région d'origine.

Histoire

Aegidienberger bai pangaré, en 2006

L'Aegidienberger tient son nom d'un district de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, dans le Nord-Ouest de l'Allemagne[1]. Walter Feldmann ouvre le haras d'Aegidienberg dans les années 1960, l'un des premiers centres d'élevage allemands de chevaux islandais[2]. Cet élevage devient au fil des années un important facteur économique et de loisirs dans sa région[3].

La sélection d'une nouvelle race de chevaux d'allures démarre dans les années 1970[4] - [5]. En 1981, la sélection initiée par l'Allemand Walter Feldman, passionné de chevaux d'allures, est considérée comme aboutie[6]. L'Aegidienberger provient du croisement entre des chevaux islandais (à 5/8e) et Paso péruvien (à 3/8e)[1] - [5] - [7]. Il est officiellement admis comme race à part entière depuis 1994[6]. Cela en fait la plus jeune des races de chevaux allemandes[8].

En 1997, l'effectif recensé est de 58 individus[9]. L'édition 2002 du Mason's World Dictionary of Livestock Breeds, Types and Varieties cite l'Aegidienberger comme étant « pratiquement éteint »[10]. En 2005, l'élevage échoit à Walter Feldmann junior[2]. Ce dernier réduit les effectifs et le nombre de naissances annuelles de chevaux[2].

La race n'évolue plus, en raison de ses très faibles effectifs et de son taux de popularité très bas.

Description

La taille d'un Aegidienberger doit obligatoirement être supérieure à 1,32 m[1]. D'après le guide Delachaux (2016), la moyenne se situe entre 1,43 m et 1,52 m[4]. L'ouvrage de Silke Behling (2018) indique 1,40 m à 1,50 m[5].

Le modèle est celui du petit cheval de selle léger[1] et compact, avec une tête assez forte[4] - [11]. L'encolure, courte, est portée haut[4]. Le garrot est peu sorti, la croupe légèrement inclinée[4]. Crinière et queue sont abondantes[4].

Robe

Toutes les couleurs de robe sont acceptées[1] - [5], les marques blanches sont rares[4].

Sélection et allures

L'objectif d'élevage vise l'obtention d'un cheval d'allures plus grand que l'Islandais[4]. Les Aegidienberger présentent le tölt, une allure propre aux chevaux islandais[1], qui a été génétiquement fixée[12]. Cela les rattache au groupe des « chevaux d'allures », présentant des allures supplémentaires en plus du pas, du trot et du galop[13].

Ils sont réputés plus tolérants à la chaleur que les Islandais[4].

La race fait l'objet d'un concours de présentation annuel, dont l'édition de 2018 s'est tenue le à Bad Honnef[14]. Ce concours comporte des tests au tölt[14]. Les cavaliers montrent aussi leur capacité de leurs chevaux à marcher, trotter, tölter et galoper[14]. La maniabilité, le tempérament et la morphologie des chevaux sont également évalués[14]. Les sujets conformes au standard de la race reçoivent une marque, représentant un « R »[6].

Utilisations

L'Aegidienberger sert surtout de cheval de loisir familial, notamment pour la randonnée équestre, et à l'attelage[4]. Il est réputé comme cheval de famille[8]. En 2013, un Aegidienberger de 16 ans nommé Neisti (à 75 % Islandais et 25 % Paso) a remporté le championnat d'Allemagne des chevaux d'allures, à Bad Honnef[15]. Plus anecdotiquement, un sujet de la race est employé en équithérapie[16].

Diffusion de l'élevage

Aegidienberger endormis.

La race est propre à l'Allemagne[4]. Son niveau de menace est considéré comme « en danger critique d'extinction » par la FAO, en 2007[17]. En 2016, il n'y a que 42 individus recensés dans la base de données DAD-IS[9]. Le guide Delachaux (2016), sans citer ses sources, annonce un effectif de 600 individus[4]. L'Aegidienberger est nettement moins populaire et répandu en Allemagne que l'Islandais, considéré comme plus robuste et plus docile que lui[2].

La race était présente en démonstration avec d'autres chevaux d'allures à Falsterbo (Suède) en [18].

Dans la culture

L'Aegidienberger est cité dans le roman de Christine Rödl Katla und die Pferde (en allemand)[19].

Notes et références

  1. Porter et al. 2016, p. 432.
  2. (de) Gabriela Quarg, « 25 Jahre Gangpferdezentrum in Aegidienberg: Erfolgreiches Projekt der Generationen », sur GA BONN, (consulté le ).
  3. (de) Roswitha Oschmann, « Gestaltung des Kreisels in Himberg: Die Pferde machen das Rennen », sur GA BONN, (consulté le )
  4. Rousseau 2016, p. 202.
  5. Behling 2018, p. 120.
  6. Gestüt Aegidienberg.
  7. (es) « Aegidienberger », Oiga, Empresa Editora Eusko-Andina, nos 374 à 386, , p. 81.
  8. (de) « Gangpferde: Das Plus auf vier Hufen », sur Pferde.de Magazin, (consulté le )
  9. DAD-IS.
  10. (en) Valerie Porter, Mason's World Dictionary of Livestock Breeds, Types and Varieties, CABI, coll. « CABI Publishing Series », , 380 p. (ISBN 085199430X et 9780851994307), p. 163.
  11. (en) Élise Rousseau (trad. Teresa Lavender Fagan, ill. Yann Le Bris), Horses of the World, Princeton University Press, coll. « Princeton Field Guides », , 528 p. (ISBN 0691167206 et 9780691167206), p. 180.
  12. (de) Hans-Peter Fuß, « Interview: Reitlehrerin Ingrid Pinnecke-Arenz: „Man sitzt erschütterungsfrei auf dem Tier“ », sur GA BONN, (consulté le )
  13. (de) Lutz-Ferdinand Litzke et Burkhard Rau, Der Huf: Lehrbuch des Hufbeschlages begründet von Hermann Ruthe, Georg Thieme Verlag, , 6e éd., 400 p. (ISBN 3830411626 et 9783830411628), p. 191.
  14. (de) Honnef heute, « Aegidienberger Tag am Gangpferdezentrum », sur Honnef heute, (consulté le )
  15. (de) « „Neisti“ kann auch tölten », sur mainpost.de, (consulté le )
  16. (de) Robin Schwarzenbach, « Helfer auf vier Hufen », Neue Zürcher Zeitung, (lire en ligne, consulté le )
  17. (en) « Critical Breeds List 2007 », FAO (consulté en ).
  18. (sv) « Hästen med mjukast tölt korad i Falsterbo », sur www.expressen.se (consulté le )
  19. (de) Christine Rödl, Katla und die Pferde, neobooks, , 156 p. (ISBN 374274772X et 9783742747723).

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [Behling 2018] Silke Behling, Pferderassen: Die 100 beliebtesten Rassen [« Race de chevaux: les 100 races les plus populaires »], Kosmos, , 144 p. (ISBN 3440163938 et 9783440163931), « Aegidienberger ». Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [Grehl 1994] (de) Maria Anna Grehl, Die neue Pferderasse Aegidienberger, Verlag nicht ermittelbar, .
  • [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453), « Aegidienberger », p. 432. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [Rousseau 2016] Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Guide des chevaux d'Europe, Delachaux et Niestlé, (ISBN 978-2-603-02437-9), « Aegidienberger », p. 202. Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes

Liens externes

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