Accueil🇫🇷Chercher

Advanced Satellite for Cosmology and Astrophysics

ASCA (Advanced Satellite for Cosmology and Astrophysics) ou ASTRO-D est un observatoire spatial fonctionnant dans le domaine des rayons X développé par l'agence spatiale japonaise ISAS avec une participation importante de la NASA qui fournit une partie de la charge utile. Lancé depuis la base de lancement d'Uchinoura le par une fusée M-3SII-7, il a fonctionné jusqu'au . Grâce à des instruments innovants, il est le premier observatoire de ce type à avoir permis de réaliser de la spectroscopie en rayonnement X avec une résolution spatiale relativement précise.

ASCA
Description de l'image ASCA.jpg.
Données générales
Organisation ISAS , NASA
Domaine Observatoire spatial rayons X
Statut mission achevée
Autres noms ASTRO-D
Lancement 20 février 1993
Lanceur M-3SII-7
Fin de mission 14 juillet 2000
Identifiant COSPAR 1993-011A
Caractéristiques techniques
Masse au lancement 420 kg
Principaux instruments
XRT TĂ©lescope Ă  rayons X
SIS Spectromètre CCD
GIS Spectromètre à gaz

Contexte

ASCA est la quatrième mission spatiale d'astronomie X développée par l'agence spatiale japonaise ISAS. Il a été précédé par trois missions qui ont permis aux scientifiques et aux ingénieurs japonais d'acquérir une expertise croissante dans ce domaine. Le premier satellite Hakucho (ASTRO-A) lancé en 1979 a des caractéristiques proches de celles du satellite américain Uhuru (1970). Tenma (ASTRO-B) lancé en 1983 est le premier satellite X à utiliser des scintillateurs proportionnels à gaz. Lancée en 1987 Ginga (ASTRO-C) est la première mission japonaise de ce type à s'ouvrir à l'international avec une participation du Royaume-Uni et des États-Unis. Deux des trois instruments d'ASCA sont fournis par la NASA (XRT et SIS) qui en retour obtient une partie du temps d'observation : 15 % dans le cadre de projets américains et 25 % dans le cadre de projets conjoints avec l'ISAS.

Caractéristiques

ASCA est une observation spatiale du rayonnement X capable Ă  la fois de prendre des images et d'effectuer de la spectroscopie en utilisant des optiques performantes. D'une masse de 417 kg, il mesure 4,7 mètres dans l'axe du tĂ©lescope et a une envergure de 3,5 mètres au niveau des panneaux solaires. Ceux-ci fournissent une puissance Ă©lectrique de 602 watts. Le satellite est stabilisĂ© 3 axes et ses instruments sont pointĂ©s avec une prĂ©cision de 30 secondes d'arc. Le contrĂ´le de l'orientation est rĂ©alisĂ© Ă  l'aide de 4 roues de rĂ©action qui sont dĂ©chargĂ©es de leur moment angulaire grâce Ă  trois magnĂ©to-coupleurs utilisant le champ magnĂ©tique terrestre. La position du satellite et son mouvement sont dĂ©terminĂ©s Ă  l'aide de deux senseurs stellaires et une centrale Ă  inertie comprenant 4 gyroscopes (plus un de secours). Les changements d'orientation du tĂ©lescope sont volontairement limitĂ©s pour Ă©viter que l'incidence des rayons solaires sur les panneaux solaires ne s'Ă©carte de plus de 30° de la verticale. En fait l'observatoire tourne Ă  très faible vitesse (0,2 °/s) autour de l'axe pointant vers le Soleil pour qu'il dispose d'un moment d'inertie en cas de panne qui maintienne automatiquement les panneaux solaires Ă©clairĂ©s. Les donnĂ©es recueillies peuvent ĂŞtre transmises en temps rĂ©el ou stockĂ©es dans un enregistreur d'une capacitĂ© de 134 mĂ©gabits puis transmises plus tard aux stations au sol. La vitesse de transmission peut ĂŞtre comprise entre 1 et 32,8 kilobits par seconde[1].

L'observatoire spatial emporte trois instruments[1] :

  • Quatre tĂ©lescopes identiques (XRT) montĂ©s sur un banc optique extensible permettant d'atteindre une focale de 3,5 mètres. Cet instrument est fourni par la NASA. Les tĂ©lescopes sont une version Ă  Ă©chelle rĂ©duite du tĂ©lescope BBXRT (Broad Band X-ray Telescope experiment') qui a Ă©tĂ© utilisĂ© au cours de la mission Astro-1 de la navette spatiale amĂ©ricaine. Chaque optique est de type Wolter 1 : le rayon qui arrive sous une incidence rasante est d'abord rĂ©flĂ©chi par un miroir parabolique puis par un miroir hyperbolique dans le prolongement du premier. Chacune des 4 optiques de XRT est constituĂ©e de 120 couches (coques) rĂ©flĂ©chissantes emboitĂ©es les unes dans les autres. Le champ optique est de 24 minutes d'arc Ă  1 keV et de 16 minutes d'arc Ă  7 keV[2].
  • Deux camĂ©ras de type CCD (SIS) situĂ©es au plan focal des tĂ©lescopes et fournies par la NASA. Chaque CCD utilise 4 puces dĂ©veloppĂ©es par le MIT de 420x422 pixels et permet de dĂ©terminer l'Ă©nergie du rayonnement avec une prĂ©cision de 2 % pour un rayon ayant une Ă©nergie de 5,9 keV. Le champ optique de chaque CCD est de 22x22 minutes d'arc[3].
  • Deux compteurs Ă  scintillation proportionnels (GIS) situĂ©es au plan focal des tĂ©lescopes permettant de dĂ©terminer l'Ă©nergie du rayonnement avec une prĂ©cision de 8 % pour un rayon de 5,9 keV et ayant un champ optique de 50 minutes d'arc de diamètre[4].

DĂ©roulement de la mission

ASCA a Ă©tĂ© placĂ© en orbite le par une fusĂ©e Ă  propergol solide M-3SII-7 de l'ISAS tirĂ©e depuis la base de lancement de Uchinoura. Le satellite circulait sur une orbite basse de 500 Ă— 600 km avec une inclinaison de 31°. Le treillis supportant l'optique a Ă©tĂ© dĂ©ployĂ© faisant passer la longueur du tĂ©lescope de 1,2 Ă  3,5 mètres puis après une pĂ©riode de vĂ©rification et de calibrage de 7 Ă  8 mois, les observations scientifiques ont commencĂ©. L'observatoire spatial a fonctionnĂ© sans anomalie jusqu'Ă  ce qu'une tempĂŞte solaire entraine une expansion de l'atmosphère terrestre le . ASCA soumis Ă  une trainĂ©e plus importante que prĂ©vu a Ă©tĂ© soumis Ă  un couple de forces que son système de contrĂ´le d'attitude n'a pas rĂ©ussi Ă  compenser. Les panneaux solaires n'Ă©tant plus orientĂ©s vers le Soleil, les batteries se sont dĂ©chargĂ©es. Finalement ASCA a Ă©tĂ© dĂ©truit en effectuant une rentrĂ©e atmosphĂ©rique le [5].

Notes et références

  1. (en) Yasuo Tanaka, Hajime Inoue (ISAS) et Steve Holt (GSFC), « Mission Overview », sur NASA (consulté le )
  2. (en) Peter J. Serlemitsos (NASA) et Hideyo Kunieda (Université de Nagoya University, « he ASCA Mirrors » (consulté le )
  3. (en) « ASCA Solid-State Imaging Spectrometer (SIS) », sur Catalogue des missions de la NASA (consulté le )
  4. (en) « ASCA Gas Imaging Spectrometer (GIS) », sur Catalogue des missions de la NASA (consulté le )
  5. (en) « ASCA », sur Catalogue des missions de la NASA (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.