Suzaku (satellite)
Suzaku ou ASTRO-E2 est un télescope spatial à rayons X développé par l'Agence d'exploration aérospatiale japonaise (JAXA) qui est lancé le par le lanceur M-V # 6 depuis la base de lancement d'Uchinoura. Un premier lancement effectué par le lanceur M-V # 4 le est un échec et une copie du satellite est construite pour remplacer le télescope perdu[1].
Télescope spatial à rayons X
| Organisation |
|
|---|---|
| Domaine | Rayonnement X |
| Type de mission | Télescope à rayons X |
| Autres noms | ASTRO-E2 |
| Lancement | |
| Lanceur | M-V # 6 |
| Fin de mission | |
| Durée | 10 ans, 1 mois et 16 jours |
| Durée de vie | 2 ans (mission primaire) |
| Identifiant COSPAR | 2005-025A |
| Site | www.jaxa.jp/projects/sat/astro_e2 |
| Masse au lancement | 1 706 kg |
|---|---|
| Contrôle d'attitude | Stabilisé sur 3 axes |
| Source d'énergie | Panneaux solaires |
| Orbite | Circulaire |
|---|---|
| Altitude | 550 km |
| Période | 96 minutes |
| Inclinaison | 31° |
Caractéristiques techniques
Le satellite emporte cinq télescopes à rayons X mous et un télescope à rayons X durs. L'instrument principal XRS est un spectromètre à haute résolution pour rayonnement X. C'est une réalisation conjointe de la JAXA et de la NASA.
Le détecteur infrarouge est porté à la température de 60 mK. Cette température record pour un satellite en orbite est obtenue grâce à un système de refroidissement à 4 étages comprenant : un refroidisseur Stirling, un cryostat à néon solide (17 K), un cryostat à hélium liquide superfluide (1,3 K) et un réfrigérateur à désaimantation adiabatique[2] (60 mK). L'élément réfrigérant de ce dernier, un sel paramagnétique de 920 g en sulfate d'ammonium et de fer, devant être recyclé pendant 49 minutes toutes les 38 heures, le temps utile pour les expériences est estimé à 97,9 %, avec une régulation de température au μK près. Une résolution de 7 eV sur les raies d'une source X du fer 55 (5 900 eV) est reportée en vol sur chacun des 32 détecteurs embarqués (microcalorimètres à cible en tellurure de mercure). L'action du rayonnement cosmique explique cette légère dégradation par rapport aux mesures de qualification au sol (résolution de 6 eV)[3].
Déroulement de la mission
Après son lancement le satellite fonctionne parfaitement durant les deux premières semaines. Durant cette phase de qualification, l'instrument XRS, premier spectromètre X à microcalorimètres (bolomètres) à être placé en orbite, atteint la température de 60 mK. À partir du des dysfonctionnements dans la chaîne de refroidissement cryogénique du spectromètre à rayons X (XRS - X-Ray Spectrometer) se manifestent. Ils aboutissent le à l'évaporation complète de l'hélium liquide utilisé pour refroidir les détecteurs de l'instrument principal XRS, entraînant l'arrêt de celui-ci. Les deux autres instruments, le spectromètre imageur à rayons X (XIS - X-ray Imaging Spectrometer) et le détecteur à rayons X durs (HXD - Hard X-ray Spectrometer), ne sont pas touchés. Il est prévu qu'une nouvelle version du XRS, le spectromètre à rayons X mous (SXS - Soft X-ray Spectrometer), soit installée dans le futur observatoire spatial à rayons X, ASTRO-H, dont le lancement est planifié pour 2016.
Télescope à rayons X (XRT).
Détecteur de rayons X durs (HXD).
Spectromètre imageur à rayons X (XIS).
Spectromètre à rayons X (XRS).
Notes et références
- (en) Kevin Boyce, « ASTRO-E Launch », NASA Goddard Space Flight Center, (consulté le )
- J. Bossy, « Refroidissement par Désaimantation Adiabatique», cours donné à l'école sur la Détection des Rayonnements à Très Basse Température (DRTBT-1999)
- R.L. Kelley et al., « The Suzaku High Resolution X-Ray Spectrometer », Publ. Astron. Soc. Jap. 59 (2007) S77-S112
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Suzaku (ASTRO-EII) » (voir la liste des auteurs).