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Adossa

FĂȘte des couteaux

Cavalier durant la fĂȘte d'Adossa.

Adossa (ou Adossa-Mahouloudou ; fĂȘte des couteaux) est une fĂȘte traditionnelle de l'ethnie Tem (Kotokoli), cĂ©lĂ©brĂ©e Ă  SokodĂ©, au Togo, depuis des temps anciens.

Histoire

L'origine de cette fĂȘte pourrait se trouver dans un carnaval cĂ©lĂ©brĂ© Ă©galement au Mali (du moins une fĂȘte similaire y existe[1]) ; Adossa trouve son origine plus au Nord. Il s'agit d'une fĂȘte paĂŻenne que les Tem ont intĂ©grĂ©e par la suite Ă  l'islam[2]. Elle Ă©tait connue autrefois comme la fĂȘte du zongo de DĂ©daourĂ©[1].

En 2015, la fĂȘte d'Adossa est cĂ©lĂ©brĂ©e en mĂȘme temps que la fĂȘte de Gadao, mais cela gĂ©nĂšre des divisions pour des raisons notamment religieuses[3].

Symbolisme

Les Tem associent cette fĂȘte Ă  la naissance du prophĂšte de l'Islam, aussi sa date n'est pas fixĂ©e, mais dĂ©terminĂ©e par le calendrier musulman[4]. Le nom « Adossa-Mahouloudou » y fait par ailleurs rĂ©fĂ©rence[5].

DĂ©roulement

Adossa attire des membres de l'ethnie Tem depuis d'autres rĂ©gions du Togo et d'autres pays (Ghana, Accra) ; des cars sont spĂ©cialement affrĂ©tĂ©s depuis la capitale togolaise LomĂ© pour permettre d'y assister[4]. En effet, la fĂȘte d'Adossa tient aussi lieu de rassemblement annuel pour les membres dispersĂ©s de l'ethnie Tem[5].

Les célébrations durent 4 jours et sont marquées par un certain syncrétisme, mettant en valeur une « manifestation violente de la puissance kotokoli »[5].

La fĂȘte dĂ©bute par une priĂšre Ă  la mosquĂ©e, suivie d'une rĂ©union des jeunes hommes devant la maison du chef musulman, le mal'uru[2]. Le reste de la journĂ©e est marquĂ© par des danses, au cours desquelles les danseurs manient des couteaux ou autres lames aiguisĂ©es, et se tailladent le torse, le ventre et les bras sans faire couler de sang[2].

Notes et références

  1. Delval 1980, p. 151.
  2. N'buĂ©kĂ© Adovi Goeh-AkuĂ© (dir.), Les États-nations face Ă  l'intĂ©gration rĂ©gionale en Afrique de l'Ouest, Éditions Karthala, (ISBN 978-2-8111-0219-7 et 2-8111-0219-1, OCLC 470587670, lire en ligne), p. 37.
  3. Le Rendez-Vous, « Togo : Adossa-Gadao, l’union sacrĂ©e dissoute. Tchaoudjo cĂ©lĂšbre ses fĂȘtes traditionnelles dans la division. », sur 27avril.com, (consultĂ© le )
  4. Delval 1980, p. 199.
  5. Michel Agier, Commerce et sociabilitĂ© : les nĂ©gociants soudanais du quartier zongo de LomĂ© (Togo), Éditions de l'Office de la recherche scientifique et technique outre-mer, (OCLC 610259940, lire en ligne), p. 39.

Bibliographie

  • [Delval 1980] Raymond Delval, Les Musulmans au Togo, Publications orientalistes de France, , 340 p.
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