Adolphe Petit
Le vénérable Adolphe Petit, né le à Gand (Belgique) et décédé le à Tronchiennes, Gand (Belgique), est un prêtre jésuite belge, guide spirituel, prédicateur et directeur de retraite spirituelles de renom.
Adolphe Petit | |
Le père Adolphe Petit | |
Vénérable - Prêtre | |
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Naissance | Gand |
Décès | Tronchiennes |
Nationalité | Belge |
Ordre religieux | Compagnie de JĂ©sus |
Vénéré par | Église catholique romaine |
Biographie
Jeunesse et formation
Né dans la pauvreté, Adolphe Petit perd sa mère alors qu’il a cinq ans. À 12 ans il est apprenti chez un monteur de pianos. Comme son désir de devenir prêtre est évident certaines personnes s’intéressent à son éducation et lui paient des études au collège jésuite Sainte-Barbe de Gand.
Le , Petit entre au noviciat. À la fin du long parcours de formation jésuite il termine par une brillante défense de thèse en théologie et est ordonné prêtre à Louvain le .
Directeur spirituel
À la fin de son Troisième An, il est professeur au collège Saint-Michel de Bruxelles et bientôt guide spirituel des jeunes jésuites de Namur (en 1860).
Il accompagne la délégation belge qui participe à Rome, en 1865, à la béatification de Jean Berchmans, un jeune saint belge de Diest.
À son retour en Belgique, il est nommé instructeur du Troisième An, par décision personnelle du supérieur général, Pierre Beckx. Il le restera 20 ans et, doué pour l’écoute attentive et sympathique comme pour la direction spirituelle personnalisée, il marquera plusieurs générations de jésuites belges et étrangers. La maison de Tronchiennes, dont il est également le recteur de 1870 à 1875, sera sa résidence jusqu’à la fin de sa vie. Chaque année, à partir de 1866, il y organise des retraites collectives pour laics, dans l'esprit des Exercices spirituels de Saint Ignace. Le succès va grandissant: de 177 participants en 1877 le nombre augmente jusque 200 en 1884. D'autres centres similaires sont ouverts à Liège et Fayt-lez-Manage.
L’œuvre du Calvaire
Lorsqu’il est libéré de cette fonction (en 1885) il se consacre entièrement à donner les Exercices Spirituels et à la prédication. Voyageant dans toute la Belgique et dans le nord de la France, il guide spirituellement de nombreux prêtres, laïcs et religieuses. Sa foi profonde et doctrine sure, alliées à une finesse de perception humaine et un style de vie très simple lui acquièrent une grande réputation et influence dans les classes moyennes.
Proche des pauvres et des démunis il fonde à Bruxelles, le , l’œuvre du Calvaire : un groupe de « Dames du calvaire » et un hospice pour les malades et cancéreux incurables, une maison d’avant-garde dans le domaine de soins palliatifs[1].
Jusqu’à sa mort survenue le il encourage et soutient l’Union sacerdotale du clergé par une correspondance spirituelle abondante avec de nombreux membres du clergé diocésain.
Procès en vue de sa béatification
Après sa mort un mouvement de dévotion spontanée se développe parmi ceux qui furent ses retraitants, et ses confrères jésuites. Plusieurs livres et brochures sont publiés. La cause de sa béatification est introduite à Rome en 1937. Son cercueil est ouvert en 1938. Le corps s’y trouve dans un état de conservation remarquable, ce qui est perçu comme signe de sainteté. Les restes sont transférés dans une chapelle de l’abbaye de Tronchiennes[2].
Le , Adolphe Petit est déclaré « Vénérable ». Cependant la dévotion populaire pour Adolphe Petit ayant fort baissé, la cause de sa béatification n’est plus poursuivie. Le processus semble s'être arrêté en 1992, sans que la cause soit abandonnée.
Écrits
- Sacerdos rite institutus piis exercitationibus menstruae recollectionis, 5 vol., Bruges, 1888–98
- Templum spirituale sacerdotis..., 2 vol., Bruges, 1902
- Mon navire. Souvenirs de mes retraites, Paris, 1912. Traduit en anglais (My bark, B. Herder, Londres, 1914) et en néerlandais (Mijn ziele-schip, 1934)
Notes et références
- L’hospice a été repris et intégré comme unité de soins palliatifs de l’Institut Albert Ier et Reine Elisabeth (IAE) des Cliniques universitaires Saint-Luc de Woluwe-Saint-Lambert, à Bruxelles.
- Une pierre tombale de marbre dans la chapelle Saint-Joseph, un vitrail dans la maison de retraite, et une statue grandeur nature dans le jardin sont autant de souvenir du père Petit que l’on peut encore voir à l’abbaye de Tronchiennes.
Voir aussi
Bibliographie
- Eugène Laveille: Un semeur de joie: Le père Adolphe Petit de la Compagnie de Jésus (1822–1914). L'édition Universelle, Bruxelles 1935
- Anne Hardman: A memoir of père Adolf Petit, S.J. Londres, 1932
- Georges Guitton: Un charmeur, le père Adolphe Petit 1822–1914. Spes, Paris 1949
- Jozef Van Mierlo: De Dienaar Gods Adolf Petit, S.J., Apostel van den goeden Meester. Alken, 1966
- J. A. Peeters: Pater Adolf Petit S.J. 1822–1914 – Een apostel van den goeden Meester. G. Groote Genootschap, Bois-le-Duc 1933