Acma (robotique)
Acma ou Acma-Cribier, était une filiale du groupe Renault spécialisée en robotique industrielle.
Acma | |
Disparition | absorbée par ABB en 1994 |
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Siège social | Beauchamp sur Oise Saint-Ouen l’Aumône France |
Actionnaires | État français |
Produits | robots industriels, essentiellement destinés à la construction automobile |
Société mère | Régie nationale des usines Renault |
Des besoins sans cesse croissants en biens d’équipement
La Régie nationale des usines Renault (RNUR)[1] s’attache, dès son lancement au sortir du second conflit mondial, à développer ses propres outillages et s’assurer ainsi une certaine autonomie. Elle suit en cela l’exemple du géant italien Fiat, précurseur en ce domaine[2].
En 1974 est constituée la Direction déléguée aux automatismes (DDA), rapidement associée à la Société française d’étude et réalisation de machines-outils (SOFREMO). Cette coopération en matière de recherche-développement, qui porte aussi bien sur la CAO que l’étude des commandes numériques, aboutit à l’installation des premiers robots en 1976 sur le site de Flins, puis Douai un peu plus tard qui servira de référence[3].
La Société mécanique de Castres (SMC), autre filiale du groupe, se charge des automates programmables[4].
Au sein du nouvel organigramme, Acma est dédiée à la réalisation et diffusion de ces équipements, pour une production d’une centaine d’unités au tournant de la décennie 1980. Les robots servent à l’approvisionnement des chaînes en pièces et composants, assembler, souder, peindre… La Régie en absorbe la plus grande part, mais quelques exemplaires sont également exportés[4].
Défi technologique, économie globale et difficultés
À cette époque, Renault s’associe à une firme américaine dans l’espoir de pénétrer le marché, par l’assemblage de machines sous licence, mais aussi en vue de s'implanter dans le sud-est asiatique, et ses pays émergents[4].
Le début des années 1980 est synonyme de bouleversements à l’échelle de l’économie mondiale. Et la robotique, branche nécessitant des connaissances pointues en informatique et micro-électronique, domaines dans lesquels les sociétés françaises sont à la traîne, est déjà dominée par des acteurs nord-américains et nippons[4].
Renault Automation est démantelé au cours des années 1990. L’activité automatismes est reprise par Comau[5] la robotique, dont Acma, par l’helvético-suédois ABB en 1994[6] - [7].
Des appareils ont enfin été livrés dans des établissements d’enseignement supérieur, afin de former les élèves techniciens et ingénieurs[8] - [9].
Notes et références
- Le constructeur passe sous la tutelle de l’État en 1945, à cause de l’attitude de Louis Renault face à l’occupant allemand pendant la guerre.
- La firme turinoise regroupe ses activités de construction de machines, ainsi que celles des sous-traitant proches, sous la raison unique Comau en 1973.
- Coriat, Benjamin, « La robotique à la Régie Renault », Revue d'économie industrielle, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 24, no 1,‎ , p. 18–34 (DOI 10.3406/rei.1983.2080, lire en ligne, consulté le ).
- loc. cit.
- « Renault Automation Comau devient COMAU SYSTEMES FRANCE », sur outil.com (consulté le ).
- X.D., « ABB fusionne la robotique et le traitement de surface », Les Échos,‎ (lire en ligne)
- (en) « ABB Group. Leading digital technologies for industry », sur ABB Group (consulté le ).
- Exemple de sujet d'examen
- Exercice, Ă©tude de cas Ă partir du robot ACMA X88