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Achille Gagliardi

Achille Gagliardi né en 1539 à Padoue (Italie) et décédé le à Modène (Italie), est un prêtre jésuite italien, théologien et écrivain spirituel.

Achille Gagliardi
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
italienne
Formation
Lettres, philosophie et théologie
Activité
Enseignant, théologiee, écrivain
Autres informations
A travaillé pour
Ordre religieux
Maître
Marco Antonio Passero (en)

Biographie

Né à Padoue en 1539 Achille entra le , à l’âge de vingt-deux ans, au noviciat de la Compagnie de Jésus. Deux frères cadets d'Achille, Leonetto (1540-1564) et Ludovico (1543-1608), imitent l’exemple de leur ainé, et entrent dans la Compagnie de Jésus, ordre religieux alors récemment approuvé (1540) par le pape Paul III[1] - [2]

Sa formation de jésuite achevée Achille est nommé professeur de philosophie (1562-1566) avec l'éthique, et la logique au collège de Rome. Il devient par la suite professeur de théologie scolastique (1566-1567) dans cette même institution. Après un intervalle comme recteur au collège de Turin (où il fait sa profession religieuse définitive en 1575) il revient enseigner au Collège romain (1576-1578). C'est alors qu'un écrit anonyme critiquant le gouvernement de la Compagnie de Jésus (à l'encontre du général Éverard Mercurian) lui est attribué. L'attitude du pape lui-même est critiquée, ce qui le conduit (1578) à devoir s'expliquer devant le pape Grégoire XIII[1]. Des sanctions sont prises, dont celle de son éloignement de Rome.

Aussi le Supérieur général, Éverard Mercurian, l'envoie-t-il (début des années 1580) enseigner la théologie à Padoue et à Milan. Il eut successivement à diriger, en qualité de recteur, les collèges de Turin, de Milan, de Venise, et enfin de Brescia. En 1581 il est membre de la commission chargée de préparer le Ratio Studiorum, charte fondamentale de la pédagogie jésuite. Il est aussi à la même époque directeur spirituel d'Isabella Berinzaga appelée encore la "Dame de Milan" dont il mettra par écrit le cheminement mystique[1]. Cela l'entraine dans d'autres controverses à propos de l'authenticité des visions de la mystique italienne.

Achille Gagliardi se trouve également engagé dans des polémiques internes à son Ordre. Représentant en vue du parti des 'zélateurs', à savoir d'un groupe de jésuites italiens opposés à l'autorité du général Claudio Acquaviva et réclamant une réforme profonde ('retour aux sources') de la Compagnie de Jésus. Autrefois son soutien, le cardinal Robert Bellarmin jugera finalement ses écrit 'dangereux'[1] pour la foi.

Au début des années 1600 le père Gagliardi se retire à Venise, puis à Bologne et Brescia. Il finit sa vie à Modène où il expire le , âgé de soixante-dix ans, dont il en avait passé quarante-deux dans la Compagnie de Jésus.

Écrits

Achille Gagliardi est auteur de plusieurs ouvrages spirituels, dont voici les titres :

  • un CatĂ©chisme en langue italienne, Milan, 1584, in-4°. Ce catĂ©chisme fut composĂ© Ă  la demande de saint Charles BorromĂ©e, qui avait pour l’auteur la plus grande estime, et qui voulut l’avoir pour compagnon lors de la dernière visite qu’il fit de son vaste diocèse de Milan ;
  • De disciplina hominis interioris ; opuscule oĂą l’érudition se joint Ă  la piĂ©tĂ©. Philippe Chifflet a mis en tĂŞte de son Ă©dition de l'Imitation de JĂ©sus-Christ, un chapitre du Père Gagliardi, oĂą se trouve une exposition abrĂ©gĂ©e de la doctrine de cet excellent livre ;
  • Compendium christiane perfectionis continens praxim uniendi animam cum Deo. Ce livre, Ă©crit d’abord en italien, fut traduit en latin (Vienne, 1633). Ce livre est une forme de traitĂ© spirituel s'appuyant sur le cheminement mystique d'Isabelle Cristina Berinzaga ;
  • des Commentaires sur les Ă©crits de saint Ignace ;
  • Explication de l’institut de la SociĂ©tĂ© de JĂ©sus ;
  • Des mĂ©ditations pour tous les Ă©tats ;
  • DiffĂ©rentes manières de mĂ©diter en rĂ©citant le Rosaire ;
  • trois Ă©ditions diffĂ©rentes du Combat spirituel (Coni, 1668 ; Lucques, 1691 ; et Parme, 1700), attribuent cet ouvrage ascĂ©tique si rĂ©pandu, au Père Gagliardi, sur la foi de l’éditeur anonyme de l’ouvrage du Père ThĂ©ophile Raynaud intitulĂ© : Erotemata de malis ac bonis libris, Ă©dition de Lyon, 1665 ; mais il paraĂ®t (dit Mercier Saint-LĂ©ger, Journal des savants, , p. 2573) que cette opinion ne fut pas fortement dĂ©fendue par les JĂ©suites eux-mĂŞmes, qui l’ont abandonnĂ©e. En effet Sotwel ne compte pas le Combat spirituel parmi les ouvrages de Gagliardi.

Bibliographie

  • « Gagliardo ou Gagliardi (Achille) », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabĂ©tique de la vie publique et privĂ©e de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littĂ©rateurs français ou Ă©trangers, 2e Ă©dition, 1843-1865 [dĂ©tail de l’édition]

Notes et références

  1. Emanuele Colombo, Les JĂ©suites, Histoire et Dictionnaire, Paris, Bouquins Ă©ditions, (ISBN 978-2-38292-305-4), p. 695-696
  2. Les trois frères appartenaient à une famille distinguée et riche. Ils préférèrent la pauvreté évangélique aux avantages que pouvaient leur procurer la fortune et leur naissance. La nature les avait doués si heureusement, que le père Simao Rodrigues de Azevedo, l’un des dix premiers compagnons de saint Ignace, disait que si on lui avait donné à choisir trois sujets dans toute l’Italie, il n’eût pu rencontrer mieux.

Liens externes

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