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Accident ferroviaire de Mvoungouti (1991)

L'accident ferroviaire de Mvoungouti (1991) est intervenue Ă  la suite de la collision frontale entre un train de passagers et un train de marchandises, dans la nuit[1] du 5 au [2] au niveau de la gare de Mvoungouti, dans le dĂ©partement du Kouilou en rĂ©publique du Congo[Note 1]. Le bilan s'Ă©lève au moins Ă  133 morts.

Accident ferroviaire
de Mvoungouti (1991)
Caractéristiques de l'accident
Date
TypeCollision et DĂ©raillement
SiteMvoungouti
CoordonnĂ©es 4° 24′ 00″ sud, 12° 40′ 00″ est
Caractéristiques de l'appareil
CompagnieChemin de fer Congo-Océan et Compagnie minière de l'Ogooué
PhaseEntrée en gare
Morts133
Blessés300
GĂ©olocalisation sur la carte : Monde
(Voir situation sur carte : Monde)
Accident ferroviairede Mvoungouti (1991)

Dix ans plus tard, s'est produit dans la mĂŞme gare, un autre grave accident ferroviaire.

Accident

Vers deux heures du matin, le train de voyageurs du Chemin de fer Congo-OcĂ©an (CFCO), part de Pointe-Noire, en direction de Brazzaville, Ă  l'intĂ©rieur des terres. Il est bondĂ©. Dans l'autre sens, circule un train de marchandises de la Compagnie minière de l'OgoouĂ© (COMILOG)[3], transportant des grumes. La collision frontale entre les deux convois intervient dans la gare de Mvoungouti.

La route est escarpée dans cette région montagneuse[4] et forestière du massif du Mayombe qui culmine à 930 mètres au Mont Mvoungouti[5]. Les causes évoquées de l'accident sont la vetusté de la locomotive, un excès de vitesse et un défaut de freinage de la part du conducteur de la COMILOG, causant l'encastrement de son train dans celui du CFCO.

Le bilan est de 133 morts, dont 104 pour lesquels les corps ont été retrouvés, les 29 autres sont portées disparus[3], plus de 300 autres ont été blessées[6] - [3] - [Note 2].

Il s'agit de l'accident ferroviaire le plus meurtrier de la république du Congo[3].

Suites de l'accident

La COMILOG constituée en 1953 dans l'optique d’exploiter un gisement de manganèse situé au Gabon près de la ville de Moanda. En raison de la distance entre la mine et la côte gabonaise, un téléphérique reliant le gisement à la ville congolaise de Mbinda près de la frontière entre les deux pays a été construit, ainsi qu’une voie ferrée permettant d’évacuer le minerai par le port de Pointe Noire.

La catastrophe provoque un incident diplomatique, et le ministre gabonais des Transports, contraint la direction de la COMILOG à suspendre la circulation des trains sur le tracé congolais. Désormais, le minerai sera acheminé par le Transgabonais, une voie ferrée inaugurée en 1986 qui ne traverse que le Gabon. Long de 669 km, il permet depuis Franceville de rejoindre la côte à Owendo, près de Libreville[7].

Comme il n'est plus besoin de passer par le Congo, l'ensemble des travailleurs travaillant au Congo sont licenciés de facto, sans préavis. L’accident n’était peut-être qu’un prétexte pour opérer un revirement stratégique[7]. À ce jour, ils n'ont toujours pas reçu leur indemnités de licenciement[4] - [6] - [8].

Liens

Notes

  1. Mvoungouti se trouve Ă  environ 30 km au sud de Dolisie (NN: 50 ans).
  2. Par dérogation à l'appeler condor-17.de et NN: Chronique de 150 Morts.

Références

  1. NN: Les plus graves du monde ZugunglĂĽcke.
  2. (de) « RZ-Online (News): Die weltweit schwersten Zugunglücke », sur archiv.rhein-zeitung.de, (consulté le )
  3. Jean-Jacques Pambou, « 50 ans d’histoire du Congo en un coup d’œil (1991-2000) », Congo Na Bisso !,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. François-Xavier Freland, « Congo : la justice (enfin) sur les rails pour les cheminots de la Comilog – JeuneAfrique.com », JeuneAfrique.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. François Pellegrin, La flore du Mayombe : d'après les récoltes de M. Georges le Testu, Caen, Impr. E. Lanier, , 83 p., partie 2
  6. « COMILOG face au collectif de ses anciens travailleurs - SHERPA », SHERPA,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Aperçu historique: zoom sur la Comilog | Congo Actuel », sur www.congoactuel.com (consulté le )
  8. Pascal Ceaux, « Cheminots congolais, la justice au bout du tunnel », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
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