Accident du DC-6 des Nations unies Ă Ndola
L'accident du DC-6 des Nations unies est un accident aérien supposé sur le vol du Douglas DC-6B affrété le par la compagnie aérienne suédoise Transair Sweden (en) pour les Nations unies. L'appareil, assurant la liaison entre l'aéroport international de Ndjili en République du Congo (aujourd'hui RDC) et l'aéroport de Ndola en Rhodésie du Nord (aujourd'hui Zambie), s'écrase à environ 15 km de sa destination finale, tuant les 16 personnes présentes à bord dont Dag Hammarskjöld[1], alors secrétaire général des Nations unies depuis 1953.
Accident du DC-6 des Nations Unies Ă Ndola | |||
Un Douglas DC-6B de Transair Sweden similaire Ă celui de l'accident en 1965. | |||
Caractéristiques de l'accident | |||
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Date | |||
Type | Erreur des pilotes ou abattu par un avion de combat. | ||
Site | Près de l'aéroport de Ndola | ||
Coordonnées | 12° 58′ 32″ sud, 28° 31′ 22″ est | ||
Caractéristiques de l'appareil | |||
Type d'appareil | Douglas DC-6B | ||
Compagnie | Transair Sweden (en) pour les Nations unies | ||
No d'identification | SE-BDY | ||
Lieu d'origine | AĂ©roport international de Ndjili en RĂ©publique du Congo | ||
Lieu de destination | Aéroport de Ndola en Rhodésie du Nord | ||
Phase | Approche | ||
Passagers | 11 | ||
Équipage | 5 | ||
Morts | 16 (tous) | ||
Blessés | 1 survivant initialement | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Zambie
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Contexte
Au moment des faits, la région connait une période trouble, connue sous le nom de Crise congolaise. Le Congo, ancienne colonie belge, est alors indépendant depuis peu. La mission des Nations unies et de Dag Hammarskjöld[2] est d'obtenir un cessez-le-feu avec Moïse Tshombe, dirigeant de l'État du Katanga, province riche en minerais et pierres précieuses, qui a fait sécession, provoquant des affrontements avec les forces nationales congolaises.
L’accident
En raison des tensions dans la région, le plan de vol prévoit un détour passant le long du lac Tanganyika, près de la frontière de l'actuelle Tanzanie, avant de revenir vers Ndola. Enfin, les communications sont limitées et aucun plan de vol officiel n'est déposé. L’appareil aurait dû atterrir un peu après minuit à Ndola, mais sans aucun contact vers 3 heures du matin, l’aéroport finit par éteindre les lumières de la piste d’atterrissage. C'est seulement sept heures plus tard que les recherches sont lancées. Le caractère non officiel de cette mission et les communications limitées ont pu laisser croire au personnel de l'aéroport à un changement de plan de dernière minute. En réalité, le DC-6 portant le nom d'« Albertina » s'est écrasé à environ 15 km de l'aéroport.
L’enquête
Les conclusions de l’enquête pointent une erreur de pilotage entraînant une « Controlled flight into terrain ».
En 2017, l'ONU écarte cette thèse et soulève la possibilité que l’avion ait été abattu lors de son approche de Ndola[3]. Selon l'historienne britannique Susan Williams et le documentaire danois Cold Case à l'ONU qui a été un des trois finalistes du Prix LUX du Parlement européen, son avion aurait été abattu par le SAIMR, une organisation parapublique de mercenaires anti-communistes et de suprématistes blancs, développée en Afrique du Sud durant l'apartheid[4].
Documentaire télévisé
- Mission mortelle, 5e Ă©pisode de la 15e saison d'Air Crash.
- Retour aux sources - Cold Case Ă l'ONU
Notes et références
- Marie Bourreau et Anne-Françoise Hivert, « Enquête sur le mystérieux crash d’un DC-6 suédois », sur Le Monde, (consulté le ).
- Laurent Ribadeau Dumas, « Crash de l’avion de Dag Hammarskjöld en 1961 en Zambie : accident ou assassinat? », sur France Info, (consulté le ).
- Fanny Laurent et Maurin Picard, « L'ONU ne croit plus à la mort accidentelle de son secrétaire général Hammarskjöld », sur Le Figaro, (consulté le ).
- Susan Williams, Who Killed Hammarskjöld? The UN, the Cold War, and White Supremacy in Africa, Oxford University Press, 2014, p. 196-217