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Acanthocinus aedilis

Acanthocinus aedilis, communément appelé Acanthocine charpentier, est une espèce d'insectes coléoptères longicornes de la famille des Cerambycidae.

Acanthocinus aedilis
Description de cette image, également commentée ci-après
Acanthocine charpentier. Couple, mâle à gauche.

Espèce

Acanthocinus aedilis
(Linnaeus, 1758)

Synonymes

  • Acanthocinus validus Matsushita, 1936[1]
  • Aedilis montana Audinet-Serville, 1835[1]
  • Astynomus aedilis (Linnaeus, 1758)[1]
  • Cerambyx acernus Voet, 1778[1]
  • Cerambyx aedilis Linnaeus, 1758[1]
  • Cerambyx marmoratus Villers, 1789[1]

Cette espèce se rencontre dans des boisements européens de résineux ou boisements riches en pins. Elle semble préférer les pins (Pinus), mais peut aussi coloniser les troncs morts d'Abies, Picea et Larix.

La larve vit sous l'écorce de troncs couchés ou de bûches, mais aussi dans les souches mortes, sous l'écorce de racines. Elle est xylophage, se nourrissant de bois attaqué par des champignons et/ou bactéries saproxylophages que l'insecte semble pouvoir contribuer à diffuser via sa pilosité externe).

Cette espèce semble pour partie dépendre de la présence de certaines espèces de scolytes, qui peut-être "préparent" le terrain en l'ensemençant en champignons saproxylophages, mais elle semble aussi diminuer le nombre d'émergences de certains scolytes lorsqu'elle est présente sur une pièce de bois[2].

Description

Ce colĂ©optère de 12 Ă  20 mm de longueur a un corps brun rougeâtre, grisĂ© par une pubescence Ă©parse plus claire. Il prĂ©sente 4 taches caractĂ©ristiques, produites par une pilositĂ© orangĂ©e qui orne le pronotum, lequel dispose de chaque cĂ´tĂ© d'une sorte de « dent » arrondie. Des taches (pilositĂ© noire irrĂ©gulière) ornent aussi les Ă©lytres en bandes transversales plus foncĂ©es. Les Ă©lytres sont lĂ©gèrement cannelĂ©s. Les pattes postĂ©rieure sont des tarses courts. Les antennes sont très longues, surtout chez le mâle chez qui elles reprĂ©sentent plus de 3 fois la longueur du corps, et zĂ©brĂ©es : les articles brun-rougeâtre sont noirs sur le tiers de l'article qui est renflĂ© (cĂ´tĂ© extrĂ©mitĂ© de l'antenne), ce qui facilite son camouflage sur les Ă©corces de pin.

Le dimorphisme sexuel est marqué : Le mâle est nettement plus petit que la femelle, mais ses antennes sont plus longues (jusqu'à 5 fois la longueur de son corps, contre 1,5 fois chez la femelle). La femelle dispose d'un ovipositeur plat nettement visible, lui permettant d'insérer ses œufs sous l'écorce de souches, d'arbres ou pièces de bois mort[3].

Ă€ ne pas confondre avec

D'autres espèces proches sont rencontrées en Europe :

  • Acanthocinus carinulatus (Gebler, 1833)
  • Acanthocinus griseus (Fabricius, 1792)
  • Acanthocinus henschi Reitter, 1900
  • Acanthocinus hispanicus Sama & Schurmann, 1980
  • Acanthocinus meyeri Vitali, 2011
  • Acanthocinus reticulatus (Razoumov, 1789)
  • Acanthocinus xanthoneurus (Mulsant & Rey, 1852)

Les pattes d'Acanthocinus aedilis sont couvertes d'une pubescence grise uniforme sur les 2 premiers articles des tarses, ce qui n'est pas le cas chez Acanthocinus reticulatus

Acanthocinus aedilis est plus grand qu'Acanthocinus griseus, avec des antennes proportionnellement plus longues et des tarses des pattes arrière plus courts.

Reproduction, cycle de vie et métamorphose

Larve d'Acanthocinus aedilis dans sa loge nymphale.

La larve, une fois sortie de l'Ĺ“uf creuse un tunnel tortueux. Elle s'y dĂ©veloppe lentement (en 1 Ă  2 ans). La nymphose a lieu dans l'Ă©corce, sous l'Ă©corce ou dans le bois. L'adulte (imago) est visible de mars Ă  octobre, souvent en automne, après avoir passĂ© un hiver dans son berceau nymphal, d'oĂą il est rĂ©putĂ© sortir fin mars Ă  avril. L'imago ne semble pas ĂŞtre floricole.

Aire de répartition actuelle

Europe, Sibérie, Est de l'Asie (Chine, Corée).

Statut ou menace

En régression et en voie de disparition ou localement éteint dans de nombreuses régions depuis plusieurs décennies, probablement à cause de la raréfaction des gros bois morts régulièrement dispersés et peut-être à cause de la pollution générale de l'environnement par les insecticides (pluies, rosées).

RĂ©gime alimentaire

Cet insecte n'est pas « nuisible ». Il ne consomme que le bois mort et joue un rôle écologique important en accélérant sa transformation en humus forestier.

Liste des variétés

Selon BioLib (23 juin 2020)[1] :

  • variĂ©tĂ© Acanthocinus aedilis var. obliteratus Pic, 1917

Notes et références

Liens externes

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