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Aboubakr Belkaid

Aboubakr Belkaid, parfois orthographié Abou Bekr Belkaid, (en arabe : أبو بكر بلقايد), est un homme politique algérien né le à Tlemcen en Algérie. Il a occupé plusieurs postes ministériels entre 1965 et 1992, il est assassiné le square Port Saïd à Alger.

Aboubakr Belkaid
أبوبكر بلقايد
Illustration.
Fonctions
Ministre de la Communication et de la Culture
Prédécesseur Sheikh Bouamrane
Successeur Habib Chawki Hamraoui
Ministre chargé des Relations avec le Parlement et les Associations
Services du Chef du Gouvernement
Ministre de l'intérieur et de l'environnement
Ministre de l'enseignement supérieur
Ministre du Travail et de la Formation Professionnelle
Vice-Ministre chargé de la Construction
Secrétaire Général du Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Construction
Directeur chargé de l’Enseignement et de la Culture, Présidence de la République
Chef du Département psychotechnique, Société Expansial, Ministère de l’Industrie
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Tlemcen, Algérie
Date de décès (à 61 ans)
Lieu de décès Alger
Nationalité algérienne
Enfants Yasmine Belkaid
Ministres algériens de l'Intérieur

Sur sa tombe, au cimetière d'El Alia à Alger, sont inscrits ces mots : « Les batailles que l’on perd, ce sont celles que l’on n’engage pas  ».

Biographie

Guerre d'Algérie

Il milite dès l'âge de 15 ans et adhère au MTLD en 1949[1]. Il rejoint le FLN à sa création en 1954 où il exerce diverses responsabilités. Il est notamment membre du Secrétariat de l'Association générale des travailleurs algériens (AGTA)[2] et membre de la Fédération de France du FLN[3]. Il est ouvrier à la Régie Renault où il sera délégué au Comité d'entreprise. Il devient Coordonnateur du Collectif des Avocats chargés de la défense des détenus et des internés. Arrêté en France en 1961, il est détenu à la prison de Fresnes jusqu'en , date à laquelle il est libéré en application des accords d'Évian du .

Post-indépendance

N’étant pas d’accord avec les conditions dans lesquelles s’est engagée la prise du pouvoir, il prend part à la première opposition au régime naissant. Il fait partie des membres fondateurs[4] du premier parti d'opposition créé en mai 1962 et occupe un poste au sein du secrétariat de ce parti sous la direction de Mohamed Boudiaf, le Parti de la révolution socialiste (PRS). Échappant de justesse à l’arrestation des dirigeants du PRS décidée par le pouvoir de l’époque, il plonge de nouveau dans la clandestinité et poursuit l'action d’opposition, au nom du PRS, jusqu'à la création du FFS de Hocine Aït Ahmed. Arrêté à la fin de l’année 1963, il est libéré après l’accord passé entre une partie de la Direction du FFS et le Pouvoir.

Parcours politique

Après avoir été libéré de prison en 1963, a décidé de se consacrer au militantisme "étatique". Cette orientation l'a conduit à occuper successivement plusieurs postes de responsabilité dans différents ministères et départements gouvernementaux.

En 1963, Aboubakr Belkaid est devenu chef de service à l'Administration rurale, Présidence du Conseil, avant d'être nommé chargé de mission au Ministère des Affaires Sociales en 1964.

Entre 1965 et 1967, il a occupé le poste de Directeur des Services techniques et pédagogiques de la Formation Professionnelle au Ministère du Travail, puis a été Directeur de l'Institut National de la Formation Professionnelle au même ministère de 1967 à 1971.

En 1971, Aboubakr Belkaid a été nommé chef du Département psychotechnique de la Société Expansial, Ministère de l'Industrie, avant de devenir Directeur chargé de l'Enseignement et de la Culture à la Présidence de la République de 1973 à 1977.

Il a ensuite occupé le poste de Secrétaire Général du Ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Construction de 1977 à 1984, puis celui de Vice-Ministre chargé de la Construction de 1984 à 1986.

En 1986, Aboubakr Belkaid est devenu Ministre du Travail et de la Formation Professionnelle, avant de prendre les rênes du Ministère de l'enseignement supérieur en 1987, puis du Ministère de l'Intérieur et de l'Environnement en 1988.

Il a également occupé les postes de Ministre chargé des Relations avec le Parlement et les Associations de 1991 à 1992, et de Ministre de la Communication et de la Culture de 1992 à 1993[5].

Assassinat

Aboubakr Belkaid est assassiné lors de la décennie noire, le [6] au square Port Saïd[7], l'attentat terroriste est commis par des éléments activant au niveau de la Basse-Casbah sous les ordres de Hocine Flicha[8], de son vrai nom Khelifi Athmane.

Postérité

Notes et références

  1. Kreo, « Histoire : Tlemcen : Les qualités du moudjahid Aboubekr Belkaid soulignées », sur http://www.dknews-dz.com/ (consulté le )
  2. Amar Mohand-Amer et Belkacem Benzenine, Le Maghreb et l'indépendance de l'Algérie, KARTHALA Editions, (ISBN 978-2-8111-0756-7, lire en ligne)
  3. Laure Pitti, « BELKAÏD Aboubeker », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  4. Amar Benbelaïd, C'était Boudiaf: essai historique, Société des Ecrivains, (ISBN 978-2-7480-3634-3, lire en ligne)
  5. « Ministers of communication », sur Ministère de la communication
  6. (en) Julija Sukys, Silence Is Death: The Life and Work of Tahar Djaout, U of Nebraska Press, (ISBN 978-0-8032-0595-6, lire en ligne)
  7. « Aboubakr Belkaïd assassiné à Alger | L'Humanité », sur www.humanite.fr, (consulté le )
  8. « Dix-huit années après sa disparition », sur Djazairess (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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