Abou Bakr ben Omar
Abou Bakr ben Omar (en arabe : أبو بكر بن عمر, en tamazight : ⴰⴱⵓ ⴱⴰⴽⵕ ⵓ ⵄⵓⵎⵎⴰⵔ[2]) aussi appelé Abou Dardai (mort vers 1088) est un chef et émir almoravide. Il est le fils d'Omar ben Talakakin ben Ouayaktin al Lamtouni[3] et de son épouse Safiya al-Djedaliya[3]. Il est originaire de la tribu berbère des Lemtuna, faisant partie de la confédération Sanhadja.
Décès | |
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Activité | |
Famille | |
Père |
Omar ben Talakakin ben Ouayaktin al Lamtouni |
Mère |
Safiya al-Djedaliya |
Fratrie | |
Conjoint |
Zaynab Nefzaouia (1068-1071) Fâtimata Sal (c.1086) |
Enfant |
Amadou ben Boubakar[1] |
Biographie
Fils de l’actuelle Mauritanie en 1054, il est nommé prince (émir) du Sud marocain et du désert mauritanien et reprend la ville d'Aoudaghost à l'empire du Ghana. En 1056, Abdullah Ibn Yassin le nomme à la tête des armées almoravides. En 1057, il s'empare de Souss et d'Aghmat, au sud du Maroc actuel. Après la mort d'Ibn Yasin en 1059, Ibn Omar devient roi. Il est victorieux de l'émirat du Barghwata et envoie une armée au nord sous le commandement de son cousin Youssef ben Tachfine, avec qui il partage son empire, tandis qu'il retourne vers l'Afrique occidentale en 1061.
En 1076 il s'empare de Koumbi Saleh, la capitale de l'Empire du Ghana et impose l'Islam dans la région par une expédition sanglante, ponctuée surtout de pillages, de massacres et de chasses à l'homme pour mettre les noirs païens en esclavage[4]. Il tolère l'insubordination de ben Tachfine, qui conquiert Al-Andalus et évite ainsi l'éclatement du royaume.
Les Almoravides se désintéressent de la région soudanaise à partir de 1086 et concentrent leurs efforts guerriers en Andalousie contre les rois chrétiens. Abou Bakr ben Omar meurt en d'une flèche empoisonnée au Tagant[5] - [6], selon certaines sources défait par le Sérère Ama Gôdô Maat[7] - [8].
La tombe d'Abu Bakr ibn Omar se trouve en Mauritanie, dans une localité nommée Mekssem Bakar dans la région du Tagant[9] - [5], elle se trouve à 15 km de Quddiya[9] dans la périphérie de Tidjikdja[9] - [10].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Abu Bakr ibn Umar » (voir la liste des auteurs).
- Amadou Wade, "Chronique du Walo sénégalais (1186-1855)", p. 440-98
- « ⵍⴰⵄⵕⴰⵊ: ⵜⵉⴼⵍⵡⵉⵏ ⵏ ⵜⵎⴰⵡⵙⴰⵙⵜ ⵕⵥⵎⵏⵜ ⵅⴼ ⴽⴰ ⵉⴳⴰ ⵜⵜ ⵜⴰⵏⵏⴰⵢⵜ ⵉⵅⵙⵏ ⴰⴷ ⵉⵙⴱⵓⵖⵍⵓ ⵙ ⵓⵎⵣⴳⵓⵏ ⴰⵎⵖⵣⵉⴱⵉ – Ministère de la culture » (consulté le )
- ʻAlī ibn ʻAbd Allāh Ibn Abī Zarʻ al-Fāsī et Ṣāliḥ ibn ʻAbd al-Ḥalīm al-Gharnāṭī, Roudh el-Kartas: Histoire des souverains du Maghreb (Espagne et Maroc) et annales de la ville de Fès, Impr. impériale, (lire en ligne), p. 185
- Jacques Heers, Les négriers en terres d'islam - VII - XVIe siècle, Perrin, coll. « Tempus », , p. 40
- (ar) « بوبكر بن عامر.. مجاهد وعلم مؤسس لدولة المرابطون تقرير محمد يسلم ولد خالد. » [« Boubaker Bin Amer.. Mujahid et Alim Fondateur de l'Etat Almoravide par Muhammad Yaslam Ould Khaled. »] (consulté le )
- Boubou Hama et Marcel Guilhem, Histoire du Niger: l'Afrique, le monde. Cours moyens, Ligel, (lire en ligne), p. 37
- Henry Gravrand, La Civilisation Sereer : Pangool, Dakar, Nouvelles éditions africaines, (ISBN 2-7236-1055-1), p. 13
- Bulletin de l'Institut fondamental d'Afrique noire, no volume 26-27,
- (ar) « من عبق التاريخ | ميادين », sur meyadin.net (consulté le ) : « martyrise le prince Abu Bakr bin Amer vers 464 AH à Maksam dans la region du Tagant, à 15 km de Quddiya actuellement connue, à la peripherie de Tidjikja »
- Initiations et études africaines, IFAN, (lire en ligne), p. 26
Bibliographie
- (en) John Mercer, Spanish Sahara, Londres, George Allen & Unwin Ltd, (ISBN 978-0-04-966013-7), p. 73