Abdelkader Guerroudj
Abdelkader Guerroudj, dit Djilali Guerroudj, né le à Tlemcen (Algérie), mort le [1], est un militant communiste et anticolonialiste algérien, membre du FLN et moudjahid de la guerre d'indépendance algérienne.
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(Ă 92 ans) Alger |
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Űčۚۯ ۧÙÙۧۯ۱ Ù۱ÙÙÙŰŹ |
Surnoms |
ŰŹÙÙۧÙÙ, Djilali |
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Biographie
Instituteur de profession, Abdelkader Guerroudj rejoint trĂšs tĂŽt le Parti communiste algĂ©rien (PCA). Il contribue notamment Ă mettre sur pied lâOrganisation des groupes de paysans et des ouvriers agricoles du vignoble dans la rĂ©gion de Tlemcen, dans lâouest algĂ©rien[2].
Son Ă©pouse Jacqueline Guerroudj et lui-mĂȘme, repĂ©rĂ©s pour leurs activitĂ©s militantes, sont expulsĂ©s d'AlgĂ©rie en 1955 par lâadministration coloniale. Rapidement de retour, ils s'Ă©tablissent Ă Alger et s'engagent dans les Combattants de la libĂ©ration[2]. En tant que cadre politique du Parti communiste algĂ©rien, Abdelkader Guerroudj assure la liaison entre les Combattants de la libĂ©ration et le Front de libĂ©ration nationale (FLN)[3] - [4] - [5].
En 1957, il est condamné à mort avec sa femme, Jacqueline Guerroudj, en tant que complices de Fernand Iveton. à l'issue d'une intense campagne d'opinion en France, menée par Simone de Beauvoir, qui fit de leur cas « l'affaire Guerroudj », aucun des deux n'est exécuté[6]. Sa belle-fille DaniÚle Minne a été condamnée le à sept ans de prison, pour sa participation au soulÚvement.
Une déclaration d'Abdelkader Guerroudj devant la cour est quelquefois citée pour montrer que certains des partisans d'une Algérie indépendante n'en espéraient pas moins qu'elle entretiendrait des relations étroites avec la France :
« On ne peut pas forcer les AlgĂ©riens Ă se sentir français. Mais si l'AlgĂ©rie ne veut pas, ne peut pas ĂȘtre française, est-ce Ă dire que cette indĂ©pendance doive se faire contre la France ? Non ! Et ne serait-ce que pour des commoditĂ©s de langue, je suis sĂ»r que lorsque nous aurons besoin de matĂ©riel, de techniciens, d'ingĂ©nieurs, de mĂ©decins, de professeurs pour construire notre pays, c'est Ă la France que nous nous adresserons d'abord. Je crois que ce serait lĂ l'intĂ©rĂȘt vĂ©ritable de nos deux pays. L'intĂ©rĂȘt de la France n'est pas d'avoir ici des valets prĂȘts Ă tout moment Ă passer au service d'un maĂźtre plus puissant, mais des amis ayant librement consenti cette amitiĂ©[7]. »
Références
- DécÚs du moudjahid et ancien condamné à mort Abdelkader Guerroudj dit Djilali, site aps.dz, 7 novembre 2020.
- Hassane Zerrouky, « AlgĂ©rie. DĂ©cĂšs dâAbdelkader Guerroudj », sur L'HumanitĂ©,
- Jean-Paul Sartre, « Nous sommes tous des assassins », Les Temps modernes, no 145,â , p. 1574â1576.
- (en) Jean-Paul Sartre, Colonialism and Neocolonialism, Londres, Routledge, (ISBN 0-415-19145-9, lire en ligne).
- Reda Bekkat, « JournĂ©e du chahid », El Watan,â (lire en ligne).
- (en) James D. Le Sueur, Uncivil War: Intellectuals and Identity Politics During the Decolonization, Philadelphia, Univ. of Pennsylvania Press, (ISBN 0-8122-3588-6, lire en ligne).
- Abdelkader Guerroudj, « DĂ©claration d'Abdelkader Guerroudj au dĂ©but du procĂšs », Les Temps modernes, no 145,â , p. 1564â1574.
Bibliographie
- Jean-Luc Einaudi (prĂ©f. Pierre Vidal-Naquet), Pour lâexemple, lâaffaire Fernand Iveton : enquĂȘte, Paris, Ăditions LâHarmattan, coll. « Histoire et perspectives mĂ©diterranĂ©ennes », , 250 p. (ISBN 978-2-85802-721-7).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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