Abdelaziz El Aroui
Abdelaziz El Aroui, également orthographié Abd El Aziz El Iroui ou Abdelaziz Laroui (arabe : عبد العزيز العروي), de son nom complet Abdelaziz Ben Mohamed El Aroui[1], né le à Monastir et décédé le à Tunis[2], est un dramaturge, journaliste et chroniqueur tunisien rattaché au groupe Taht Essour[3].
Naissance | |
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Décès |
(à 72 ans) Tunis |
Nom dans la langue maternelle |
عبد العزيز العروي |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Journaliste, dramaturge, collecteur de textes traditionnels |
Biographie
Il naît le [4] de Mohamed El Aroui et d'Achoucha Mzali[3] - [5]. Après des études primaires dans sa ville natale, il poursuit des études secondaires au Collège Sadiki dès 1912[1]. Le commerce de son père ayant fait faillite, il interrompt sa scolarité pour travailler comme commis au ministère du travail et voyage à travers les caïdats du pays : Enfida, Kairouan, Thala, Gafsa, Skhira, Jendouba, Bou Salem, Djerba et Essouassi[1]. En 1927, il devient clerc d'avocat[1] et traduit dans le même temps deux colonnes pour le journal arabophone Ennahda dont il rejoint ensuite le service des petites annonces avant d'être chargé de son imprimerie[1]. Par la suite, il en est administrateur puis directeur de la rédaction[3].
Il fonde en 1930 l'hebdomadaire francophone Le Croissant tunisien mais, au bout de treize livraisons, est assigné en justice pour avoir diffamé un juge et se voit condamné à un mois de prison et 5 000 francs d'amende[1]. Il doit alors cesser la publication de son journal[3] et rejoint la rédaction du Petit Matin de Simon Zana en 1932 pour y devenir chroniqueur culturel. Dans ce contexte, il préside la Fédération tunisienne de théâtre ainsi que la Troupe du théâtre populaire et fait partie de plusieurs comités directeurs de sociétés théâtrales[3].
Il rejoint Radio Tunis dès sa création en 1938[3] et y occupe successivement les postes de vice-rédacteur en chef des informations, de présentateur du journal en arabe dialectal, de commentateur des matchs de football et enfin de directeur de 1949 à 1956. Après l'indépendance, il acquiert une grande notoriété grâce à sa chronique quotidienne sur les ondes de la radio nationale et surtout à ses contes dominicaux traditionnels toujours diffusés à ce jour. Toutefois, selon une étude effectuée par Mediascan du 8 au sur un échantillon de 3 150 individus, ses histoires diffusées sur Canal 21 ne remportent plus que 1,1 % des parts de marché de l'audience des principales émissions répétitives de Tunisie 7, Hannibal TV et Canal 21.
Le , un timbre postal à tirage illimité, dessiné par Ali Fakhet sur un format de 41 x 28 mm, d'une valeur faciale de 350 millimes est émis par la Poste tunisienne[3] - [6]. Des rues portent à ce jour son nom à Radès[7] et au Kram[8].
Références
- Tahar Melligi, « Abdelaziz Laroui : un personnage unique en son genre », La Presse de Tunisie, 23 juin 2008
- Mohamed Turki, Abdelaziz Laroui : témoin de son temps, Tunis, Turki, , 353 p. (lire en ligne), p. 20
- Moncef Ben Salem, « Abdelaziz Laroui (1898-1971) », La Presse de Tunisie, 19 mai 2008
- « Mémoire : Abdelaziz Laroui et Fawzi Laroui », sur lapresse.tn, (consulté le )
- « Deuxième conférence donnée par le président Habib Bourguiba (19 octobre 1973) » [PDF], sur bourguiba.com (consulté le )
- « Personnages célèbres : Abd El Aziz El Iroui », sur tunisia-stamps.tn (consulté le )
- « Liste des infirmiers de libre pratique par gouvernorat », sur santetunisie.rns.tn
- « Liste des infirmiers de libre pratique par gouvernorat », sur santetunisie.rns.tn
Bibliographie
- Mohamed Turki, Abdelaziz Laroui : témoin de son temps, Tunis, Turki, , 353 p.