Abbaye de Saint-Augustin-lès-Thérouanne
L'abbaye de Saint-Augustin-lès-Thérouanne, ordre de Prémontré, est une ancienne abbaye du diocèse de Thérouanne, puis Saint-Omer puis Arras, située à Thérouanne dans l'actuel département du Pas-de-Calais. Elle était d'une origine très ancienne : Radegonde de Poitiers (sainte Radegonde) fit bâtir à Thérouanne, en 544, un monastère qu'on nommait communément in Martinis. Ce monastère ayant été détruit par les Normands, les évêques en employèrent les revenus pour doter un hôpital desservi par des religieuses : mais Milon, évêque de Thérouanne, donna une autre demeure à ces religieuses, et installa à leur place, vers l'an 1131, des chanoines venus de Abbaye de Selincourt. Ce prélat accorda à l'abbaye une partie du chef de saint Augustin[1].
Abbaye de Saint-Augustin-lès-Thérouanne | |||
Ordre | Ordre de Prémontré | ||
---|---|---|---|
Fondation | 1131 | ||
Diocèse | Diocèse de Thérouanne | ||
Fondateur | Milon 1er évêque de Thérouanne | ||
Localisation | |||
Pays | France | ||
Région | Hauts-de-France | ||
Coordonnées | 50° 38′ 18″ nord, 2° 23′ 35″ est | ||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
| |||
L'abbaye
Ce monument figure avec grâce dans le plan de Thérouanne, exécuté par le chevalier Beaurain. Son emplacement est à quelques pas seulement de la Lys, à peu de distance de l'église de Saint-Martin-au-Mont, à la droite du chemin vers Saint-Omer. Son clocher ne manque pas d'élégance ni d'une certaine hardiesse. L'incendie de 1614 aura sans doute été réparé sous l'administration pieuse et favorable du cardinal Albert et de la princesse Isabelle.
Un siècle après, les religieux bénédictins de la congrégation de Saint-Maur visitèrent l'abbaye et mentionnèrent dans leur relation littéraire qu'elle subsistait alors avec éclat.
Du temps de Jacques III, la Porte du Saint-Esprit se soutenait encore à demi-écroulée.
Liste des abbés
- Alelme, religieux de Selincourt, était abbé de Saint-Augustin en 1140 et 1156 : il reçut de l'abbé de Corbie ce qu'il possédait à Laxis.
- Drogon ou Dreux. De son temps, Philippe, fils de Thierri, comte de Flandres, brûla l'église, ce qui fit qu'en 1164 on appela dans ce monastère des religieux de Furnes. Drogon et son successeur auraient été déposés.
- Absalon, depuis 1166 jusqu'au . Quelques-uns placent un certain Guillaume en 1189.
- Rodolfe ou Raoul, jusqu'en 1206.
- Gui, depuis 1206 jusqu'en 1218.
- Gilles, transféré à l'abbaye de Saint-Foillan, en 1220.
- Jean de Lille ou de Lillers, depuis 1223 jusqu'en 1234.
- Thomas, en 1237.
- Gautier, en 1241 et 1244.
- Godefroi, en 1247.
- Jacques I de Fasques, en 1252.
- Guillaume I.
- Jean II de Witernes.
- Baudouin I, en 1314.
- Gérard.
- Jean III de Rebreduies, mort en 1348.
- Adam, jusqu'en 1362.
- Jean IV de Vermans, jusqu'en 1377.
- Jean V Roger de Fasques, abbé en 1377, se démit en 1410.
- Othon de Crocq de Bamberg, abdiqua en 1444.
- Jean VI Robbe se démit et mourut en 1465.
- Jacques III Desmenghier mourut le .
- Jean VII Lippins mourut le premier .
- Christian du Puits mourut le .
- Nicaise de Rhodes ou de Rhedes mourut en 1526.
- Jean VIII Baucherel, mort le .
- Robert Picavel, depuis 1546 jusqu'en 1559. De son temps, la ville fut ruinée.
- Benoit Baucherel, depuis 1559 jusqu'en 1569.
- Michel Wallart mourut en 1571.
- Pierre Smitz ne fut abbé que pendant six mois.
- Adrien de Neufville, surnommé le bon abbé, mourut le , à Saint-Omer où il s'était réfugié avec les religieux.
- Guillaume II de La Hay mourut le .
- Baudouin II Pauchet mourut le .
- Jacques III Corbeau, de Saint-Omer, acquitta les dettes de l'abbaye, et mourut le .
- Augustin I de Pacy ou de Paris mourut le .
- Hugues de Camp, coadjuteur, puis abbé, mourut le .
- Augustin II Willeron, nommé le , mourut en 1708. II était peut-être coadjuteur, avant d'être abbé.
- Ferdinand d'Auchy, nommé le .
- N. Stevin, nommé en 1732.
- Hugues Bourdrel, nommé en 1749.
- N. Marche, nommé en 1755.
Sources
- Abbé Hugues du Tems, Le Clergé de France, ou Tableau historique et chronologique des archevêques, évêques, abbés, abbesses et chefs des chapitres principaux du royaume, depuis la fondation des églises jusqu'à nos jours (4 volumes, 1774-1775) , Paris, Brunet- Tome IV, page 234 .
Notes et références
Notes
Références
- Mémoires, vol. 2, (lire en ligne), Milon Ier évêque de Thérouanne fit bâtir en 1131 un monastère à l'extrémité orientale de l'antique capitale de la Morinie. Il y établit trois ans après des religieux de l'ordre des Prémontrés. Le fils de Thierry d'Alsace ayant brûlé la nouvelle église, ce dernier leva sur son comté de Flandre un impôt pour réparer ce dommage. Philippe lui-même donna ce conseil à son père comme une offrande qui lui serait agréable et, à son avènement, ce prince s'empressa de concert avec Milon II de confirmer les biens et les immunités de l'abbaye de Saint-Augustin