Abbaye d'Aldeneik
L'abbaye d'Aldeneik ou abbaye d'Aldeneyck[1] était autrefois un monastère de moniales bénédictines, fondé en 728 à Aldeneyck dans l'actuelle commune de Maaseik, en Belgique. Les bénédictines furent remplacées par des chanoines augustins en 938.
Ancienne abbaye d'Aldeneik | |||
L'ancienne abbatiale, devenue église Sainte-Anne, à Maaseik | |||
Ordre | Ordre de Saint-Benoît en 728 Chanoines réguliers de saint Augustin en 938 |
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Fondation | Abbaye bénédictine vers 728 Prieuré augustin vers 938 Abbaye augustinienne en 952 |
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Fermeture | 1797 | ||
Diocèse | Diocèse de Liège | ||
Fondateur | Harlinde et Relinde | ||
Localisation | |||
Pays | Belgique | ||
Région | Région flamande | ||
Province | Province de Limbourg | ||
Commune | Maaseik | ||
Coordonnées | 51° 06′ 07″ nord, 5° 48′ 20″ est | ||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : province de Limbourg
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En 1570, pendant les guerres de religion, les chanoines mirent à l'abri leur trésor religieux à l'église Sainte-Catherine de Maaseik qui dépendait de l'abbaye des chanoines. En 1797, l'abbaye ferma définitivement. Le trésor, aujourd'hui présenté dans le musée situé au sous-sol de l'église, est constitué en particulier d'un manuscrit du VIIIe siècle, le Codex Eyckensis, considéré comme le plus ancien livre de Belgique.
Géographie
À l'origine, dans les années 720, se trouvait un ermitage chrétien situé en bord de Meuse. L'ermite attire des disciples, ce qui conduit progressivement à la fondation d'une communauté monastique au même endroit, dans l'actuelle commune de Maaseik, en Belgique, dans la province de Limbourg.
Histoire
Dans les années 720, les deux sœurs Harlinde et Relinde fondent un ermitage sur un territoire appartenant à leur père. Avec l'appui de Willibrord d'Utrecht, l'abbaye est, plus tard, officiellement fondée et les deux sœurs en deviennent successivement première et deuxième abbesses. Elles appliquent sans doute la règle de saint Benoît. Leur vie est écrite vers 860.
L'abbaye est détruite par les raids viking au IXe siècle et au Xe siècle. Elle est finalement donnée à l'évêque de Liège, Richer, qui y installe un groupe de chanoines de saint Augustin, dirigés par un abbé en 952.
En 1570, pendant les guerres de religion, les chanoines se réfugient avec leur trésor religieux au sein de la ville voisine de Maaseik. Finalement, le trésor reste conservé au sein de l'église Sainte-Catherine qui dépendait de l'abbaye canoniale. En 1797, l'abbaye est définitivement fermée. Seule subsiste l'église abbatiale, dédiée à sainte Anne au XVIIIe siècle et devenue église paroissiale[2].
Le trésor de l'abbaye
Le trésor de l'abbaye, conservé dans l'actuelle église Sainte-Catherine de Maaseik, est présenté au sein d'un musée situé au sous-sol de l'église. Il est constitué d'une collection de vêtements et broderies liturgiques anglo-saxonnes datant du VIIIe siècle, ainsi que d'un manuscrit de la même époque, le Codex Eyckensis, considéré comme le plus ancien livre de Belgique. On y trouve par ailleurs les reliques des deux fondatrices, du mobilier et des vêtements liturgiques de la fin du Moyen Âge[3].
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Alain Dierkens, « L'abbaye d'Aldeneik et le Limbourg monastique. À propos du Tome VI du Monasticon Belge », Le Moyen Âge, vol. 83, 1977, p. 337-350
- Alain Dierkens, « Les origines de l'abbaye d'Aldeneik (première moitié du VIIIe siècle). Examen critique », Le Moyen Âge, 85, 1979, p. 389-432
- Alain Dierkens, « L'abbaye d'Aldeneik au IXe siècle », Annales de la Fédération Archéologique et Historique de Belgique, vol. 44, 1976, p. 135-142