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Abbaye Santa Maria di Sala

L'Abbaye Santa Maria di Sala est une ancienne abbaye cistercienne, sise en Italie, dans la commune de Farnese (Latium, province de Viterbe). Elle est aujourd'hui ruinée.

Abbaye de Sala
image de l'abbaye
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Diocèse Diocèse de Castro (it)
Patronage Santa Maria
Numéro d'ordre (selon Janauschek) CCCXC (490)[1]
Fondation 1189
Dissolution 1257
Abbaye-mère Staffarda
Lignée de La Ferté
Abbayes-filles Aucune
Congrégation Cisterciens (1189-1257)
PĂ©riode ou style

CoordonnĂ©es 42° 34′ 30″ nord, 11° 44′ 46″ est[2]
Pays Drapeau de l'Italie Italie
État États pontificaux
RĂ©gion Latium
Province Viterbe
Commune Farnese
GĂ©olocalisation sur la carte : Latium
(Voir situation sur carte : Latium)
Abbaye de Sala
GĂ©olocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Abbaye de Sala

Situation

L'abbaye Santa Maria di Sala est située à environ trois kilomètres au nord du bourg de Farnese, à la limite de la réserve naturelle partielle de la forêt de Lamone (it), plus précisément sur le cours de la rivière Olpeta, émissaire du lac Mezzano et affluent de la Fiora. Les bâtiments ne sont pas construits dans la vallée même, mais sur les premières pentes d'une colline[3].

Histoire

Fondation

L'abbaye est fondée à l'initiative de l'évêque de Castro (it), dont le nom ne nous est pas parvenu. En 1189, il fait venir de Staffarda un groupe de cisterciens. Cette venue a peut-être une raison politique, à cause des changements territoriaux qui affectent alors cette partie de l'Italie. Selon le document relatant la fondation, les moines, dès leur arrivée, « commencent à bâtir l'église ». Pourtant, le style et l'architecture de celle-ci tendent à prouver que celle-ci préexistait à leur arrivée[3].

Une petite communauté à l'avenir incertain

Dès 1205, une inspection est faite pour vérifier si Santa Maria di Sala remplit les conditions pour être considérée comme une abbaye à part entière. Pour cela, il faut qu'elle coopte un minimum douze moines en plus de l'abbé. Il s'avère que ce n'est pas le cas, et les années suivantes ne montrent aucune amélioration de ce point de vue. En 1257, l'abbaye est vendue à celle de Cimino (de la filiation de Pontigny), qui en fait l'un de ses prieurés[4]. Paradoxalement, c'est à partir de ce moment que Santa Maria di Sala connaît sa plus grande prospérité[3].

Mais celle-ci ne dure guère. En 1319, la présence cistercienne est attestée. En revanche, en 1478, seule la présence d'un ermite augustinien est constatée. En 1588 et en 1603, il est fait mention d'un recteur de l'église, Fabrizio Cipolletta. La présence d'un recteur est également possible, mais non certaine, en 1659. Enfin, en 1809 et 1851, la chapelle est mentionnée, mais comme une entité indépendante de la paroisse de Farnese[3].

Architecture

L'abbaye de Sala était une petite fondation, ce qui se reflète dans les dimensions des bâtiments.

L'Ă©glise abbatiale

Elle est Ă  nef unique, de 17,46 mètres de longueur et de 5,32 mètres de largeur, se terminant Ă  l'ouest par une abside semi-circulaire, et prĂ©cĂ©dĂ©e Ă  l'est d'un petit narthex. Elle est orientĂ©e « Ă  l'envers » de ce qui est considĂ©rĂ© comme l'orientation normale des Ă©glises, tournĂ©es vers l'orient. La nef comporte trois fenĂŞtres de chaque cĂ´tĂ©, et l'abside deux. Le cĂ´tĂ© sud de l'Ă©glise ouvrait vers le reste des bâtiments, situĂ© en contrebas. Le clocher et le toit sont aujourd'hui effondrĂ©s, et l'Ă©glise est envahie par la vĂ©gĂ©tation. Le narthex, pour sa part, est au contraire bâti en opus incertum, assemblage de pierres irrĂ©gulières liĂ©es par un mortier abondant[3].

L'édifice était construit en blocs de travertin assemblés en grand appareil : des pierres taillées d'une hauteur constante de trente centimètres, et de longueur variable, assemblées presque sans usage de liant. Les murs étaient enduits de plâtre blanc, lui-même recouvert de fresques. Trois de ces dernières, très dégradées, ont été transportées au palazzo comunale de Farnese en 1979, où elles ont été restaurées. Elles représentent respectivement une L'Annonciation, une Vierge en majesté et une « Vierge à l'Enfant accompagnée de saint Sébastien ». Une dernière fresque, trop abîmée et illisible, a été laissée en place[3].

Notes et références

  1. (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, , 491 p. (lire en ligne), p. 284.
  2. (it) « Maria di Sala, Santa », sur http://www.cistercensi.info, Ordre cistercien (consulté le ).
  3. (it) Livia Narcisi, « Santa Maria di Sala: Una Chiesa da salvare », sur http://www.farneseonline.it/, Farnese, (consulté le ).
  4. (it) Il conte Rovescio, « L’abbazia di Staffarda: tra storia e mistero », sur http://sonoconte.over-blog.it/, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

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