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AĂŻssa Brahimi

Aïssa Brahimi est né le à Tassa (Bernelle) commune de Oued El Ma (Ighzer N'wemen) Wilaya de Batna. Il est chanteur, poète et musicien algérien de musique chaoui. Il est reconnu comme étant un des pionniers de la musique chaoui moderne.

AĂŻssa Brahimi
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Le jeune AĂŻssa Brahimi
Informations générales
Nom de naissance AĂŻssa Brahimi
Naissance
Oued El Ma (Algérie)
Activité principale Auteur-compositeur-interprète
Genre musical Musique chaoui
Années actives 1986 - à aujourd'hui
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Logo d’Aïssa Brahimi.

Biographie

Jeunesse

Issu d’une famille auressienne, Aïssa Brahimi est né le 16 août 1961 au village de Tassa qui est situé dans la montagne qui porte le même non et qui signifie lieu de rencontre en chaoui, dans la commune de Oued El Ma[1]. Son père Kassa Brahimi part en France au début des années 1940, où il travaille comme ouvrier[1]. Il revient à Tassa et meurt en 1983. Aissa Brahimi a deux frères et deux sœurs[1]. Il rejoint l'école primaire du village, ouverte dans une ancienne bâtisse datant de 1909[1]. Dès son jeune âge, il décide de chanter lors des fêtes de fin d'année[1]. Ensuite, Il est inscrit dans le collège à Merouana et fait des dizaines de kilomètres d'aller et de retour, entre son village et son collège, à cette époque, il avait des problèmes d'argent[1]. En 1977, l'année où il obtient son brevet, il s’inscrit au Lycée de Ben Boulaïd à Batna[1]. Il a dû quitter son lycée au cours du deuxième trimestre en classe dite terminale pour aider sa famille[1]. Aissa Brahimi est marié et a trois enfants[2].

Ă€ BĂ©jaĂŻa

Il part à Béjaïa enseigner dans une école primaire, où il fait de l'animation culturelle à Timezrit ilmatten, il reste deux années, et quatre mois au collège[1]. À Béjaïa, il s'initie au dessin et à la musique, où il apprend à jouer à la guitare et à la darbouka[1]. Il participe aux activités aux conservatoire de la ville de Béjaïa[1]. Il commence par composer ses propres chansons en langue chaouie en s'inspirant du patrimoine de son village et de sa propre expérience de la vie[1].

Autres événements

En 1984, il revient à Oued El Ma pour enseigner au Collège jusqu'à 1988[3]. Il est nommé directeur de la Maison de la Jeunesse à Oued El Ma[3]. En 1987, le chanteur Massinissa (chanteur) et Aïssa Brahimi sont arrêtés par des agents de la sécurité, à cause de leur chansons et l'intérêt pour la lettre Z () en tifinagh, qu'ils utilisent comme symbole de leur culture chaouie. Ils sont mis en prison pour cinq et deux jours consecutifs à Batna[4].

Parcours musical

Aissa Brahimi est considéré comme un des pionniers de la chanson chaoui[5]. En 1986, il forme le groupe Amenay (cavalier en chaoui) dont les membres sont Massinissa (chanteur) , Hamid Merzoug, Amar Beroual, Farid Merazga et Noureddine Hadjidj miloud nacer cherif . Aïssa Brahimi était le batteur du groupe[3]. Le groupe participe au premier Festival de Aïssa Djermouni en 1987, ensuite lors du Festival de la chanson aurassienne à Batna[3]. En juillet 2006, il participe en solo au premier Festival de Belezma de la chanson chaoui à Merouana qui était en prélude du Festival international de musique de Timgad[6]. Il a été invité plus de quinze fois pour participer à des émissions télé programmées par la télévision algérienne[7] et plus d'une centaine d'émissions sur l'ensemble des chaines radio algeriennes.

Composition

Aïssa Brahimi a composé plus d’une vingtaine d’albums pour d’autres chanteurs chaouis notamment pour Massinissa , Katchou , Hacen Dadi[8], Massilia, Amnay, Allaoua, Toto, Hicham Lourassi, Hamid Belbeche , Nacerdine Horra et d’autres jeunes chanteurs débutants. Il écrit notamment une chanson à Hacen Dadi dédié, à la mémoire et en hommage au chanteur Katchou [9].

Style

Aissa Brahimi intègre la langue chaoui dans les différents styles, timbres et rythmes musicaux algériens[3].Il introduit l'instrument synthétiseur dont il apprit son usage dans ses albums d’une part, d'autre part, pour combler le manque d'aide concernant l’obtention des instruments de musique et pour moderniser également la chanson chaouie traditionnelle [10].

Album et chanson

Le premier album, composé de six chansons (amiss nyoudhane- arguemtid -chah awoulinou - anza - oussan - asli), sort en 1987, Amnay[11]. Le groupe Amenay se sépare en 1991 et Massinissa crée son propre groupe[3]. Aissa Brahimi compose en solo, depuis la création du groupe Amnay, sept albums ont été enregistrés par lui jusqu’en 2004. En 2009, il produit un nouvel album[3].

Albums

Parcours intellectuel

Aissa Brahimi enseigne le dessin, la musique et est animateur culturel, il s’occupe du Centre culturel de Merouana[12]. Il se consacre également au théâtre et aux travaux artistiques en lien avec la culture afin de revitaliser le patrimoine historique et artistique chaouis dans les Aurès[7].

Parcours poétique

Aissa Brahimi est poète également, il participe le à Merouana, lors de la journée culturelle organisée par l’Association des jeunes pour l'intégration et le développement, il a été reconnu comme étant le génie des Aurès et Il a vanté les qualités des chaouis à travers l'histoire dans ses poèmes en langue chaoui et dont le thème centrale est autour de l’Aurès[13]. Un de ses poèmes dont le titre est Thileli (liberté) a été traduit en langue française par Rachid Hamatou et a été publié au quotidien Liberté (Algérie)[12].

Notes et références

  1. Guerfi et al. 2011, p. 24.
  2. (ar) Boudheragh Gh, « l'artsite Aissa Brahimi aux multiples talents », Algérie News, no 237,‎ , p. 16.
  3. Guerfi et al. 2011, p. 25.
  4. Djamel Alilat, « Chanson Chaouie, de l'interdit au travesti », Liberté,‎ (ISSN 1111-4290, lire en ligne)
  5. « Liberté : Le HCA fête Yennayer dans l’antique Théveste », Haut-commissariat à l'amazighité (consulté le )
  6. H.M, « En marge du Festival de la chanson chaoui », Le Soir d'Algérie,‎ (lire en ligne).
  7. Messaoud Bourki, « Aissa Brahimi l'homme orchestre de Batna des mélodies pour sauvegarder le patrimoine berbère », Batna Info, no 18,‎ , p. 16-17.
  8. Djamel Alilat, « Les jeunes doivent faire un effort au niveau des paroles et de la musique» Hassan Dadi. Chanteur d'expression chaouie », El Watan,‎ (lire en ligne).
  9. Souad Labri, « Festival du chant du M'zab. Clôture en apothéose », Le Soir d'Algérie,‎ (lire en ligne).
  10. (ar) Ben Hariza Ben Ghani, « né pour la chanson chaoui », Alwassit, no 27,‎ , p. 15.
  11. (ar) Jagherouzi Saad, « Rencontre avec l'artiste Aissa Brahimi », Assirem-n-wawras, no 2,‎ , p. 28
  12. (ar) « Aissa et les Aurès », Al Acil,‎ ?, p. 15.
  13. (ar) Ben Abdelaziz S, « Journée culturelle Merouana », L’Aurès (journal),‎ .

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article

  • Azeddine Guerfi (dir. et Coordinateur), Nadia Bouseloua (Auteur), Rachid Mokhtari (Auteur) et Philippe Thiriez (Auteur) (photogr. KaĂŻs Djilali), Aurès, vivre la terre chaouie, Alger, Chihab Éditions, , 303 p., 25 cm Ă— 29 cm (ISBN 978-9961-6-3839-2)Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
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