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Aérostat dirigeable Dupuy de Lôme

L'aérostat dirigeable Dupuy de Lôme[1] est un dirigeable à propulsion humaine construit et expérimenté sous la direction d'Henri Dupuy de Lôme à partir de la guerre franco-allemande de 1870. Le Gouvernement de la Défense nationale lui confie le dans Paris assiégé, la réalisation d’un ballon dirigeable pour rétablir les relations avec le territoire encore sous contrôle français[2]. La rigueur de l'hiver puis la Commune empêchèrent la réalisation de cet objectif, qui est néanmoins poursuivi à Vincennes.

Aérostat dirigeable
Dupuy de Lôme
Image illustrative de l’article Aérostat dirigeable Dupuy de Lôme

Constructeur Henri Dupuy de Lôme
Équipage 14
Premier vol 2 février 1872
Structure
Type Dirigeable
Motorisation
Moteur(s) Force musculaire
Dimensions
Longueur 36,12 m
Hauteur 29,12 m
Diamètre 14,84 m
Volume 3454 m3
Masses et capacité d'emport
Masse à vide 570,7 kg
Masse maximum 3799,7 kg
Performances
Vitesse de croisière 8 km/h
Altitude de croisière 866 m

Construction de l'aérostat

Plan et croquis de l'aérostat dirigeable de Henri Dupuy de Lôme.

Pour ce projet, 40 000 francs sont débloqués par le ministère de l'Instruction publique[3].

Très vite, la difficulté fut de trouver à Paris la qualité et quantité de tissu indispensable. Il fallait un taffetas de soie résistant, doublé de nansouk prenant en sandwich sept couches de caoutchouc tous collés[4]. Travail qui fut contrarié par un hiver exceptionnel[5]. Les ouvrières ne pouvaient être maintenues à leur poste, faute de chauffage. Puis vint la Commune. Une fois le ballon transporté à Vincennes, le travail put reprendre. Le ballon est imperméabilisé par un vernis à base gélatineuse.

Vol d'essai

Gravure représentant la nacelle.
Gravure montrant l'envol de l'aérostat dirigeable de Henri Dupuy de Lôme depuis le cirque des artilleurs de Vincennes le 2 février 1872.

L'aérostat part du cirque des artilleurs de Vincennes le [6]. Huit matelots manœuvraient le treuil à bras, activant l'hélice par équipe de quatre, se relayant toutes les demi-heures[7]. À bord se trouvait aussi Gustave Zédé, adjoint et gendre de Henri Dupuy de Lôme, futur pionnier français des sous-marins et Monsieur Yon.

Résultats

Gaston Tissandier, aéronaute et écrivain scientifique, relativise l'évènement en le comparant à celui de Henri Giffard dans L'Illustration de cette même année. Néanmoins le vol d'essai de Dupuy de Lôme est un succès. Les données et paramètres de la construction de l'aérostat, puis ceux du vol d'essai, vont être extraits et faire l'objet d'une parution. Plus tard les frères Tissandier mettront au point un dirigeable à moteur électrique. Mais c'est le dirigeable La France qui va accomplir la première mondiale, en 1884, d'un vol en circuit fermé.

Références et notes

  1. Baron Scott, Aérostat dirigeable à volonté, Chez Maradan libraire, 1789 sur Gallica.
  2. Marcellin Hodeir, « Vincennes, berceau de l’aéronautique militaire », Revue historique des armées, no 251, , p. 85-93 (lire en ligne).
  3. « http://www.sahpl.asso.fr/site_sahpl/Cocoual_Godard_lettre_%C3%A0_dupuy_de_l%C3%B4me.htm », sur Société d'Archéologie et d'Histoire du Pays de Lorient (consulté le ).
  4. « Un ballon à Mondescourt en 1872 », sur Géocaching, (consulté le ).
  5. « Les chroniques météo de l'année 1870-1879... », sur Météo-Paris (consulté le ).
  6. L'Union médicale 1872 / Séance de l'Académie des sciences du 5 février 1872.
  7. Revue historique des Armées, op. cit. p. 85-93.

Annexes

Bibliographie

  • Stanislas Charles Henri Laurent Dupuy de Lôme, Note sur l'aérostat à hélice, construit pour le compte de l'État, sur les plans et sous la direction de M. Dupuy De Lôme. Note remise en décembre 1871 à la commission chargée de suivre les essais, puis lue à l'Académie le 5 février 1872, et Rapport de la commission instituée pour expérimenter l'aérostat Dupuy de Lôme, dans Mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut de France, Gauthier-Villars, Paris, 1878, p. 1-67 et 9 planches (lire en ligne).
  • Édouard Surcouf et Gabriel Yon, Aérostats et aérostation militaire, Paris, E. Bernard et cie, .

Liens externes

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