8e bataillon de chars de combat
Le 8e bataillon de chars de combat (8e BCC) est une unité de l'Armée française créée en 1939 ayant participé à la Seconde Guerre mondiale. Équipé de chars B1 bis, il combat pendant la bataille de France au sein de la 2e division cuirassée.
8e bataillon de chars de combat | |
Insigne du 8e BCC. | |
Création | août 1939 |
---|---|
Dissolution | juin 1940 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | bataillon de chars de combat |
Rôle | combat blindé |
Fait partie de | 2e division cuirassée |
Ancienne dénomination | I/508e RCC |
Équipement | Char B1 bis |
Guerres | Seconde Guerre mondiale |
Historique
Le 8e bataillon de chars de combat est créé en à partir du Ier bataillon du 508e régiment de chars de combat de Lunéville[1].
D'abord affecté au groupe de bataillon de chars 510, il est rattaché dès le à la 2e brigade cuirassée, qui stationne en Lorraine[2].
La 2e brigade cuirassée, devenue en la 2e division cuirassée (2e DCR)[2], reste ensuite à l'entrainement dans la région de Châlons-sur-Marne[3].
La 2e division cuirassée est dirigée le au soir vers les positions de la 9e armée dans les Ardennes. Les premiers éléments du 8e BCC arrivent par train le à Hirson tandis que les véhicules de soutien doivent arriver par la route. Ils ne parviendront pas à rejoindre les unités blindées[4] - [5].
Le , les blindés de la 2e DCR sont dispersés pour garder les ponts sur l'Oise[6].
La division est regroupée à partir du et se dégage le lendemain[6]. Le 19, deux chars B du 8e BCC et deux chars Hotchkiss du 27e atteignent Essigny-le-Grand et, avant de se replier à court de munitions, menacent le quartier-général du 9e corps d'armée du général Guderian. Celui-ci décide cependant de ne pas stopper son offensive[7].
Le 8e BCC n'a plus que cinq chars et forme un bataillon de marche avec le 15e bataillon de chars de combat[8].
Bibliographie
- Roger Avignon, « Les Chars B1 bis de la 2e DCR : I-Les premiers combats du 8e BCC 15–20 mai 1940 », Steelmasters, no 16,‎ .
- Stéphane Bonnaud, « Le 8e BCC entre en campagne », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 103,‎ , p. 83-100.
- Stéphane Bonnaud, « Le 8e BCC succombe sur les ponts de l’Oise », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 104,‎ , p. 83-102.
Références
- (en) Steven J. Zaloga, Panzer IV vs Char B1 bis: France 1940, Osprey Publishing, (ISBN 978-1-84908-379-9, lire en ligne), p. 12
- Capitaine Bonal, Les brigades cuirassées, (lire en ligne)
- Stéphane Bonnaud, « Le 14e bataillon de chars de combat : I - de la mobilisation à la percée allemande 28 août 1939 - 16 mai 1940 », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 77,‎ , p. 8-19
- Pierre Le Goyet, « L'engagement de la 2e division cuirassée », Revue historique des armées, no 1,‎ (lire en ligne)
- « Les opérations du 8e bataillon de chars de combat pendant la période du 13 mai 1940 au 25 juin 1940 », sur chars-francais.net
- Jacques Belle, « Près de 2 800 blindés perdus en 26 jours », Guerre, blindés et matériels, Histoire & Collections, no 133,‎ , p. 33-44
- Jean-Yves Mary, « 19 mai 1940 : la 2e DCR sème le trouble chez Guderian », Militaria magazine, no Hors-série 8 « Blitzkrieg à l'Ouest : Belgique et Nord, 1940 »,‎ , p. 160-161 (ISBN 2-908-182-28-9)
- François Vauvillier et Roger Avignon, « Mais où sont donc passés nos chars B ? », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 77,‎ , p. 26-37