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1245 en santé et médecine

Événements

« Albertus Magnus
cum discipulis suis
[1] »
  • Sous le nom de Terra de loco cinerum (« Lieu des cendres »), première mention du « Jardin des apothicaires », terrain qu'occuperont les bâtiments de la communauté des maîtres apothicaires de 1629 à 1803, puis de l'École de pharmacie jusqu'en 1882[2] - [3].
  • Le pape Innocent IV autorise le chapitre de la cathédrale Saint-André de Bordeaux à faire construire une maison « pour y soigner les pauvres malades[4] ».
  • Le médecin, naturaliste et théologien Albert le Grand est nommé maître régent de théologie à l'université de Paris[5].
  • Les frères et sœurs de l'hospice Comtesse adoptent la règle de saint Augustin et se donnent pour mission « de soigner les corps et de soulager les âmes[6] ».
  • L'existence d'officines de pharmacien est attestée au Mans, dans le comté du Maine, où « mention est faite de la maison de « maître Jean, apothicaire » (magistri Johannis apothecarii[7]) ».
  • Un hôpital, tenu à Poligny, en Franche-Comté, par les frères du Saint-Esprit, est mentionné dans un acte de donation[8].
  • Une bulle du pape Innocent IV, tout en confirmant les privilèges de l'hôtel-Dieu de Lyon, « accorde une indulgence plénière à ceux qui visiteraient cet hôpital depuis le dimanche des Rameaux jusqu'au lendemain des fêtes de Pâques[9] ».

Publication

  • 1245 ou 1246 : parution des Vies de médecins de l'historien Ibn Abi Usaybi'a, compilation de plus de quatre cents biographies de savants, rédigée en 1242[10] - [11].

Personnalités

  • Fl. Aldemarus, médecin de l'abbaye de Figeac[12], B. de Belim, médecin de l'archevêque de Narbonne[12] et Jean le Begouin, barbier, bienfaiteur du prieuré de Saint-Victeur du Mans[13].
  • Fl. Dreux, bourgeois de Bourg-le-Roi dans le comté du Maine, peut-être médecin[12].

Naissances

Décès

  • 1245 au plus tôt : Gilles de Portugal ou de Santarem (né en ), dominicain, prieur provincial d'Espagne, étudia la médecine à Paris, auteur d'une traduction latine de Rhazès et d'au moins un autre ouvrage à caractère médical[15].
  • Vers 1245-1247 : Gilbert de Mesviler (né à une date inconnue), chanoine d'Amiens, peut-être médecin[12].

Références

  1. « Albert le Grand avec ses étudiants », gravure sur bois, frontispice de (la) Gerardus Harderwyck, Epitomata seu Reparationes totus philosophiae naturalis Aristotelis, Cologne, Heinrich Quentell, 1496.
  2. Antoine Chéreau, « Sur le jardin des apothicaires », Journal de pharmacie et des sciences accessoires, Paris, Louis Colas fils, vol. 18, no 11, , p. 644 (lire en ligne).
  3. Christian Warolin, « La Création de l'École de pharmacie de Paris en 1803 », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 91, no 339, , p. 453-474 (lire en ligne, consulté le ).
  4. Olivier Gerbouin, Marie-Claude Saux et Catherine Jolivel, « Histoire de l'hôpital Saint-André, de sa pharmacie et des apothicaires bordelais », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 84, no 12 « Actes du XXXIe congrès international d'histoire de la pharmacie (Paris, 25-29 septembre 1995) », , p. 113 (lire en ligne).
  5. (en) Markus Führer, « Albert the Great », dans Edward N. Zalta (dir.), Stanford Encyclopedia of Philosophy (Summer 2019 Edition), (lire en ligne).
  6. Paul Gelis, « L'Hospice Comtesse de Lille », dans Congrès archéologique de France, vol. 120 : Flandre, p. 186-192 (catalogue BnF).
  7. Paul Delaunay, « Les Apothicaires du Haut-Maine et du Maine angevin sous l'Ancien-Régime, chap. I : La Corporation pharmaceutique », Revue d'histoire de la pharmacie, no 34, , p. 174 (lire en ligne).
  8. François-Félix Chevalier, Mémoires historiques sur la ville et seigneurie de Poligny : Avec des recherches relatives à l'histoire du comté de Bourgogne et de ses anciens souverains, vol. 2, Lons-le-Saunier, impr. de Pierre Delhorme, , 712 p. (lire en ligne), p. 123.
  9. Joseph Alexandre, Compte moral des hôpitaux civils de Lyon : Pour les années 1807, 1808, 1809, 1810 1811 et 1812, Lyon, chez Vve Cutty, (lire en ligne), p. 6.
  10. Ibn Abi Usaybi'a (trad. Beniamino Raffaelo Sanguinetti), [Deux extraits] de l'ouvrage arabe d'Ibn Aby Ossaïbi'ah sur l'histoire des médecins : Traduction française, accompagnée de notes, Paris, Impr. impériale, , 62 et 37 p., 2 vol., in-8° (BNF 30632295) (lire en ligne le premier et le deuxième extraits).
  11. (en) George Sarton, Introduction to the History of Science, vol. 2 : From Rabbi Ben Ezra to Roger Bacon, Baltimore, Wilkins and Wilkins, , p. 685.
  12. Ernest Wickersheimer et Guy Beaujouan (éd.), Dictionnaire biographique des médecins en France au Moyen Âge, vol. 1, Genève, Droz, coll. « Hautes études médiévales et modernes » (no 34/1), (1re éd. 1936), 372 p. (ISBN 978-2-600-04664-0, lire en ligne), « Aldemarus », p. 18, « B. de Belim », p. 56, « Dreux », p. 123, « Gilbert de Mesviler », p. 194.
  13. Ernest Wickersheimer et Guy Beaujouan (éd.), Dictionnaire biographique des médecins en France au Moyen Âge, vol. 2, Genève, Droz, coll. « Hautes études médiévales et modernes » (no 34/2), (1re éd. 1936) (ISBN 978-2-600-04716-6, lire en ligne), « Jean le Begouin », p. 431, « », p. .
  14. Auguste Neyen, Biographie luxembourgeoise : Histoire des hommes distingués originaires de ce pays [etc.], t. 2, Luxembourg, Pierre Bruck, , 152 p. (lire en ligne), p. 52-57.
  15. Ernest Wickersheimer, Guy Beaujouan (éd.) et Danielle Jacquart, Dictionnaire biographique des médecins en France au Moyen Âge, vol. 3 : Supplément, Genève, Droz, coll. « Hautes études médiévales et modernes » (no 35), , 781 p. (ISBN 978-2-600-03384-8, lire en ligne), « Martin Durand », p. 64 et « Gilles de Portugal », p. 2 et 91.
  16. (it) « Lanfranco da Milano », dans Dizionario biografico degli Italiani, vol. 63, (lire en ligne).
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