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1225 en santé et médecine

Événements

Toulouse
L'Hôtel-Dieu, avec la pile
du pont de la Daurade
  • Dans son testament, le roi de France Louis VIII donne « aux deux mille léproseries [de son royaume], dix mille livres, soit à chacune cent sous[1] », mais la validité de ces chiffres est aujourd'hui remise en question[2].
  • On compte quatre-vingts léproseries dans le diocèse de Sens[3].
  • À Lyon, fondation d'un hôpital par les chanoines de la paroisse Saint-Just[4].
  • Fondation de l'hospice Saint-Jacques de Lille, « pour les femmes en couches[5] ».
  • Heinrich von Bitzenhofen et Ulrich Blarer, deux bourgeois « brûlant du feu de charité », fondent à Constance, ville libre du Saint-Empire, un hôpital du Saint-Esprit destiné à l'origine « à tous les pauvres chrétiens », malades ou impotents tant physiques que mentaux, qui devront cependant très vite céder leur place aux résidents payants[6].
  • Première mention de l'hôpital Sainte-Marie-Madeleine d'Ely, capitale du comté palatin de l'Île d'Ely, dans l'actuel Cambridgeshire d'Angleterre[7].
  • En Angleterre, le gouvernement intervient pour la première fois en matière de santé publique en légiférant sur la réparation des égouts et le contrôle des nuisances[8].
  • Vers 1225 : Hugues de Morville, évêque de Coutances, fonde un hospice sur les terres de sa baronnie de Saint-Lô, pour y recevoir « les malades grabataires, les pauvres passants et les enfants trouvés[9] ».
  • Entre 1220 et 1225 : dans l'Histoire occidentale (Historia occidentalis), deuxième volume de son Histoire de Jérusalem abrégée (Historia hierosolimitana abbreviata), et à propos des organisations hospitalières de son temps, Jacques de Vitry dresse le tableau d'une Église « dont l'avenir semble assuré par la qualité de [sa] prédication, la richesse [de ses] ordres réguliers et l'exemplarité [de ses] séculiers non seulement ecclésiastiques mais aussi laïcs[10] - [11] ».
  • 1225- : à Toulouse, en Languedoc, l'hôpital dit « Novel », du nom de ses architectes, est édifié sur la rive gauche de la Garonne grâce au leg d'Arnaud d'Aragon, prieur de la Daurade ; officiellement fondé en comme hôpital Saint-Jacques, il sera uni en à l'hôpital Sainte-Marie de la Daurade, lui-même fondé en , pour former l'hôpital Saint-Jacques du Bout-du-Pont, et prendre, en , le nom d'hôtel-Dieu Saint-Jacques[12] - [13].

Décès

  • Urso de Salerne (en) (né à une date inconnue), philosophe scolastique et médecin italien dont les écrits sur la théorie des humeurs, parmi lesquels le De commixtionibus elementorum[14] (« Des [différents] mélanges des [quatre] éléments »), eurent une grande influence sur le philosophe et naturaliste anglais Alexandre Neckam (-).

Références

  1. François-Olivier Touati, Maladie et société au Moyen Âge : La Lèpre, les lépreux et les léproseries dans la province ecclésiastique de Sens jusqu'au milieu du XIVe siècle, De Boeck, coll. « Université », (ISBN 2-8041-1761-8, ISSN 0779-4649, lire en ligne), p. 495.
  2. Bruno Tabuteau, « Vingt mille léproseries au Moyen Âge ? : Tradition française d'un poncif historiographique », Revue belge de philologie et d'histoire, vol. 88, no 4 « Histoire médiévale, moderne et contemporaine », , p. 1293-1300 (lire en ligne).
  3. Vaast Barthélemy Henry, Mémoires historiques sur la ville de Seignelay, département de l'Yonne, depuis sa fondation au VIIIe siècle jusqu'en 1830, t. 1, chez Comynet, imprimeur-libraire, , 372 p. (lire en ligne), p. 172.
  4. Raoul Perrot, Les Blessures et leur traitement au Moyen Âge d'après les textes médicaux anciens et les vestiges osseux (grande région lyonnaise), vol. 2 : Les Textes médicaux (thèse de doctorat d'État en biologie humaine (anatomie )), laboratoire d'anthropologie anatomique et de paléopathologie de Lyon, , 983 p. (lire en ligne), « Guy de Chauliac (1285 ?-1368) : Notice biographique », p. 905.
  5. Commission historique du département du Nord, Statistique archéologique du département du Nord, Lille et Paris, Quarré, Leleu et A. Durand, , 386 p. (lire en ligne), partie 1, p. 60.
  6. (en) Irina Metzler, A Social History of Disability in the Middle Ages : Cultural Considerations of Physical Impairment, New York et Oxon, Routledge, coll. « Studies in Cultural History » (no 20), , 336 p. (ISBN 978-0-415-82259-6, lire en ligne), p. 129.
  7. (en) « Hospital of St. John the Baptist and St. Mary Magdalene, St. John's Farm », Historic England, s. d. [lire en ligne (page consultée le 17 décembre 2019)].
  8. (en) Peter Sainsbury, « [Compte rendu, référence : (en) Michael D. Warren (éd.), A Chronology of State Medicine, Public Health, Welfare and Related Services in Britain 1066-1999, Londres, Faculty of Public Health Medicine of the Royal Colleges of Physicians of the United Kingdom, ] », Australian and New Zealand Journal of Public Health, vol. 24, no 6, , p. 645 (lire en ligne).
  9. Georges Beisson, « L'Hôpital mémorial France-États-Unis de Saint-Lô (1956) : Le Premier Hôpital en hauteur moderne de France », Livraisons d'histoire de l'architecture, vol. 7, no 1, , p. 13 (lire en ligne).
  10. Arnaud Baudin, « Jacques de Vitry (v. 1160-1240) », dans Le Comté de Champagne et de Brie au Moyen-Âge (lire en ligne).
  11. Anne-Marie Bonenfant-Feytmans, « Les Organisations hospitalières vues par Jacques de Vitry (1225) », Annales de la Société belge d'histoire des hôpitaux, vol. 18, , p. 17-45.
  12. « La Genèse de l'hôpital Saint-Jacques du Bout-du-Pont », Histoire de l'hôtel-Dieu Saint-Jacques, site officiel du CHU de Toulouse, 27 novembre 2006, [lire en ligne (page consultée le 23 août 2019)].
  13. « L'Hôpital Sainte-Marie de la Daurade » et « De l’hôpital Novel à l’hôtel-Dieu Saint-Jacques », dans L'Hôtel-Dieu Saint-Jacques : 10 siècles d'évolution architecturale des hôpitaux de Toulouse, CHU de Toulouse, s. d. [lire en ligne].
  14. « De commixtionibus elementorum libellus », catalogue World Cat, fiche OCLC 490151220 .
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