Accueil🇫🇷Chercher

ĂŽles de Brissago

Les deux Ă®les de Brissago se trouvent près de la rive nord du lac Majeur, dans le canton du Tessin en Suisse, Ă  la frontière avec l'Italie. Saint-Pancrace, la plus grande, accueille un jardin botanique qui regroupe un grand nombre de plantes exotiques d'origine subtropicale et est accessible aux visiteurs par des lignes rĂ©gulières de bateaux. La plus petite Ă®le, Saint-Apollinaire, est protĂ©gĂ©e et non accessible. La taille totale des deux Ă®les est de 0,03 km2 (3 hectares)[1].

ĂŽles de Brissago
Image illustrative de l’article Îles de Brissago
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Localisation Lac Majeur
CoordonnĂ©es 46° 07′ 59″ N, 8° 44′ 08″ E
Nombre d'îles 2
ĂŽle(s) principale(s) ĂŽle de San Pancrazio
ĂŽle de Sant'Apollinare
GĂ©ologie ĂŽle lacustre
Administration
Canton Drapeau du canton du Tessin Tessin
Commune Brissago
Autres informations
GĂ©olocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
ĂŽles de Brissago
ĂŽles de Brissago
ĂŽles en Suisse

Histoire

Sur la grande île ont été retrouvés des vestiges de l'époque romaine. Les îles servaient de refuge pour les premiers chrétiens à l'époque des persécutions, et au XIIIe siècle s'y installèrent les moines de l'ordre des Umiliati. Après la suppression de l'ordre, décidée en 1571 par le pape Pie V, les îles restèrent inhabitées.

En 1885, la baronne russe Antoinette Tzikos de Saint-Léger et son époux Richard Fleming, un banquier irlandais, achetèrent les îles de Brissago qui étaient alors recouvertes d'une végétation indigène clairsemée et hébergeaient les ruines d'un ancien couvent. Après avoir rebâti le couvent, ils transformèrent la grande île en un jardin exotique en acquérant des plantes de tous les continents[2]. Le lieu devint le centre d’une intense activité culturelle où se rencontraient toutes sortes d'artistes tels que peintres, sculpteurs, musiciens et écrivains[2].

En 1897, le baron abandonna les îles et sa femme et se rendit à Naples[2].

En 1927, acculée par des difficultés financières, la baronne vendit la propriété à un riche commerçant hambourgeois, Max Emden (1874-1940). Il y construisit alors la villa actuelle de style néoclassique sur une ancienne demeure du XVIIe siècle en faisant appel à l'architecte berlinois Alfred Breslauer (de). Il renforça la culture des plantes exotiques et construisit également la darse et un bain romain.

Après son départ de l'île, la baronne Antoinette survécut à la charge de l'aide sociale dans l'ancienne petite localité d'Intragna au Tessin où elle décéda le . Sa dépouille fut ensuite transférée sur la Grande île le [2].

En 1949, les hĂ©ritiers de Max Emden dĂ©cidèrent de vendre les Ă®les et firent une offre au Canton du Tessin. Celui-ci, ainsi que les communes d'Ascona, Brissago, Ronco s/Ascona, la Ligue Suisse du patrimoine national (aujourd'hui Patrimoine Suisse) et la Ligue Suisse pour la protection de la nature (aujourd'hui Pro Natura) joignirent leurs efforts et achetèrent les Ă®les et leurs bâtiments. Le contrat d'achat signĂ©, le , prĂ©cisait avec clairvoyance que « les Ă®les et les bâtiments seront destinĂ©s uniquement Ă  des buts de conservation et de vulgarisation des beautĂ©s naturelles, Ă  des buts culturels scientifiques et touristiques Â»[2].

Sur l'île de Saint-Apollinaire, on retrouve quelques ruines d'une petite église romane dédiée à saint Apollinaire, construite au XIIe siècle sur quelques vestiges romains.

La villa Emden est aujourd'hui reconvertie en hĂ´tel-restaurant.

Jardin botanique

Les azalées en fleurs.

Le jardin botanique regroupe un très grand nombre de plantes exotiques d'origine subtropicale, provenant d'endroits aussi divers que la Méditerranée, la Chine, la Corée, le Japon, l'Afrique, l'Amérique du Nord, centrale et du Sud, l'Australie et quelques îles d'Océanie. Toutes ces plantes regroupées en un endroit se développent notamment grâce au climat insubrien.

Le jardin botanique fut ouvert au public le dimanche des Rameaux .

Bibliographie

  • (it) Guido Maspoli, « Il Parco botanico delle Isole di Brissago. Dalla genesi al presente », Art+Architecture en Suisse, no 3,‎ , p. 22-29 (ISSN 1421-086X).
  • Maria Brambilla, "Les plus beaux jardins d'Europe", Artemis Ă©ditions, 2005, p. 154-158 (ISBN 2-84416-389-0)

Notes et références

  1. (en) « Google Maps Area Calculator Tool », sur daftlogic.com (consulté le ).
  2. Display visiteur "Il était une fois..." à l'entrée du jardin

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.