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ĂŽle du Pilier

L'île du Pilier est une île française de 4 hectares, située dans l’océan Atlantique, au large du port de l'Herbaudière, à la pointe nord de l'île de Noirmoutier. Cette île inhabitée, de nature granitique et gneissique, est actuellement une réserve naturelle appartenant au conservatoire du littoral (depuis 1994). Elle a surtout un intérêt ornithologique : c'est notamment une zone de nidification de l'eider à duvet.

ĂŽle du Pilier
Carte de l'île du Pilier
Carte de l'île du Pilier
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
Localisation Golfe de Gascogne (Océan Atlantique)
CoordonnĂ©es 47° 02′ N, 2° 21′ O
Superficie 0,04 km2
Point culminant m
GĂ©ologie ĂŽle continentale
Administration
Statut RĂ©serve naturelle

RĂ©gion Pays de la Loire
Département Vendée
Commune Noirmoutier-en-l'ĂŽle
DĂ©mographie
Population Aucun habitant
Autres informations
Découverte Préhistoire
Fuseau horaire UTC+01:00
Géolocalisation sur la carte : Vendée
(Voir situation sur carte : Vendée)
ĂŽle du Pilier
ĂŽle du Pilier
GĂ©olocalisation sur la carte : Pays de la Loire
(Voir situation sur carte : Pays de la Loire)
ĂŽle du Pilier
ĂŽle du Pilier
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
ĂŽle du Pilier
ĂŽle du Pilier
ĂŽle en France

L'île abrite un phare faisant partie du balisage sud de l'estuaire de la Loire. Elle dépend de la commune de Noirmoutier-en-l'Île.

Elle n'est accessible que par bateau et l'accès est limité durant la saison de nidification des oiseaux.

Toponymie

En 1761, le chanoine et historien noirmoutrin André Commard de Puylorson donne une hypothèse explicative, quoique à fond légendaire, concernant le nom de l'île du Pilier dans son Histoire de Noirmoutier. Il énonce alors que « Pilier » serait dérivé de « Puellier », donnant « Insula Puellarum » (Île des Filles). Cette dénomination viendrait, toujours selon l'auteur, du fait qu'une communauté de femmes indépendantes, d'amazones, vivait sur l'antique Noirmoutier[1]. Le fond historique de cette version est toutefois rejeté en bloc par les historiens[2].

Description

L'ile du Pilier.

L'Ă®le du Pilier est situĂ©e Ă  environ 4 500 m au nord-ouest de la pointe nord de l'Ă®le de Noirmoutier. Elle contient diffĂ©rents Ă©lĂ©ments remarquables :

  • une ancienne maison d'habitation ou sĂ©maphore situĂ© sur le fortin au centre de l'Ă®le. Le sĂ©maphore a Ă©tĂ© dĂ©classĂ© en tant que « poste militaire relatif Ă  la dĂ©fense des cĂ´tes et Ă  la sĂ©curitĂ© de la navigation » le [3].
  • Des enclos destinĂ©s Ă  l'Ă©levage,
  • le phare de 1827 de forme allumage sur une tour cylindrique en maçonnerie de pierre de taille situĂ© sur la pointe nord-ouest du Pilier,
  • le phare de 1877 en forme de tronc de pyramide couronnĂ©e par un mur en briques rouges situĂ© Ă  proximitĂ© au nord de la tour cylindrique,
  • la jetĂ©e d'accès situĂ©e au sud-est de l'Ă®le.

Histoire

Les traces les plus anciennes d'occupation de l'Ă®lot du Pilier remontent au NĂ©olithique (de 5 000 av. J.-C. Ă  2 500 av. J.-C., qui pouvait ĂŞtre Ă  cette Ă©poque rattachĂ© Ă  l'Ă®le de Noirmoutier.

L'île possède une position stratégique et une longue histoire en tant que lieu de retraite monastique, base de piraterie et site de fortification militaire.

En 1172, les moines cisterciens de l'abbaye de Buzay y établissent une abbaye, l'isolement de ce lieu convenant particulièrement bien à leur désir de simplicité et d'austérité. Mais il apparaît au bout de trente-trois ans que ce lieu est trop exigeant, et les moines choisissent en 1205 de se rapatrier sur l'île de Noirmoutier, plus grande et plus accueillante, pour y construire l'abbaye dite de la Blanche (à cause de la couleur des coules monastiques[4]), grâce à un don du seigneur Pierre V de La Garnache[5].

Le phare

Phare et sémaphore.

L'ile abrite un phare faisant partie du balisage sud de l'estuaire de la Loire. Il est depuis 1905 géré par la subdivision des Phares et Balises de Saint-Nazaire.

En 1996, le phare a Ă©tĂ© totalement automatisĂ© ; il est tĂ©lĂ©contrĂ´lĂ© depuis Saint-Nazaire. Il ne se visite pas. On peut voir sur la photographie l'ancienne et la nouvelle tour, cette dernière mesurant 34,20 mètres. Il a 3 Ă©clats blancs toutes les 20 secondes, visibles sur tout l'horizon, Ă©mis par une lanterne halogène de 250 watts.

La première tour fut construite en 1827 et allumée en 1829. Le trafic dans la zone s'intensifiant, une force lumineuse plus puissante est requise et les trois mèches sont remplacées par 5 mèches ayant pour carburant de l'huile de schiste. La seconde tour est mise en service en septembre 1876. L'ancienne n'ayant pas été détruite, il est toujours possible de l'observer, ce qui donne cette silhouette particulière au phare avec deux colonnes.

La réserve naturelle

  • IntĂ©rĂŞt gĂ©ologique : l'Ă®lot maritime est de nature granitique et gneissique.
  • IntĂ©rĂŞt ornithologique : zone de nidification de l'eider Ă  duvet, du pipit maritime et du goĂ©land, prĂ©sence d'huĂ®trier pie.
  • IntĂ©rĂŞt botanique : Erodium maritimum.
  • Les populations de goĂ©lands et de lapins ont entraĂ®nĂ© une très forte dĂ©gradation de la vĂ©gĂ©tation.

Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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