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Étienne Catta

Étienne Catta, né le à Nantes (Loire-Inférieure) et mort le dans l'abbaye Notre-Dame de Randol[1], est un prêtre catholique, chanoine et universitaire français, principal cofondateur de l'Opus sacerdotale en 1964.

Étienne Catta
Biographie
Naissance
Nantes
Ordination sacerdotale par Eugène Le Fer de La Motte
Décès
Cournols
Autres fonctions
Fonction religieuse
Fonction laĂŻque

Blason

Biographie

Étienne René François-de-Sales Catta est le fils d'Antoine Catta (1839-1902)[2], conseiller municipal de Nantes qui avait démissionné de la magistrature lors de l'expulsion des congrégations et qui fut créé comte romain en 1885 par le pape Léon XIII, et de Marguerite Dézanneau. Frère de Tony Catta (père de dom Dominique Catta), trois autres de ses frères et sœurs seront dans les ordres. Son petit-neveu, Hervé-Marie Catta, sera l'époux de Martine Laffitte-Catta, qui cofondera la Communauté de l'Emmanuel[3].

Ayant songé à la vie bénédictine, il devient oblat bénédictin à l'abbaye Notre-Dame de Fontgombault. Cependant, sa santé le conduit à choisir la clergé séculier, entrant ainsi au grand séminaire de Nantes. Il est ordonné prêtre pour le diocèse de Nantes en 1928. À partir de cette année jusqu'en 1942, il est un enseignant du petit séminaire de Nantes[1]. Il est chargé d'enseigner également à l'université catholique de l'Ouest à partir de 1942, en tant que professeur d'histoire ancienne et byzantine, tandis que l'université du Nouveau-Brunswick au Canada l'accueille pour les cours d'été[1].

Docteur ès lettres en 1947[1], il est un spécialiste de la doctrine sociale et politique de l'Église ainsi que du cardinal Louis-Édouard Pie. Il devient chanoine honoraire du diocèse la même année[4]. Il animait ainsi l'association "Les Amis du Cardinal Pie".

En 1964, il souhaite conserver le rite tridentin et fonde, après avoir rencontré Mgr Marcel Lefebvre, aidé de quelques prêtres, l'« Association pour le soutien du sacerdoce catholique », plus connue sous le nom d'Opus sacerdotale, qu'il préside jusqu'à sa mort en 1974. Il est très rigoureux en matière de recrutement : il impose à chaque prêtre de le rencontrer avant d'être associé aux activités de l'Opus. À cette fin, il refuse toute publicité ; l'histoire de l'Opus est ainsi mal connue malgré sa grande influence et son importante activité marquant la crise du sacerdoce en Europe[5].

Il participe Ă©galement Ă  la fondation de l'oratoire Saint-Joseph[6].

Oblat de l'ordre bénédictin[1], mais il meurt subitement le à l'âge de 73 ans, puis est inhumé dans le cimetière de l'abbaye Notre-Dame de Fontgombault où il aimait séjourner[1]. L'Opus sacerdotale regroupe alors près d'un millier de prêtres. C'est le père Pierre Lourdelet (✝ 2019) qui lui succède à la tête de l'association[5].

Publications

  • Le T.R.P. Basile-Antoine Moreau, MontrĂ©al, Fides, , 724 p.
  • Dom GuĂ©ranger et le 1er Concile du Vatican, Paris, Sable, , 375 p.
  • Le Frère AndrĂ© 1845-1937, et l'Oratoire Saint Joseph du Mont-Royal, MontrĂ©al et Paris, Éditions Fides, , 1146 p.
  • La doctrine politique et sociale du cardinal Pie, Paris, Nouv. Ă©d. latines, , 374 p.
  • Saint Hilaire et le cardinal Pie, Dominique Martin Morin, , 197 p.

Notes et références

  1. Revue d'histoire de l'Église de France, tome 167, p. 348, 1975
  2. Who's who in the Catholic World, Volume 1, 1967
  3. Revue d'histoire de l'Église de France, tome 93, numéros 230 à 231, Société d'histoire ecclésiastique de la France, 2007
  4. Fiche détaillée
  5. La résistance silencieuse de l'Opus Sacerdotale à un moment où tout était encore possible...
  6. Denise Robillard, Les merveilles de l'Oratoire : l'Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal, 1904-2004, Montréal, Fides, , p. 399

Annexes

Sources

  • Jean GuĂ©henneuc, « Dictionnaire du Monde religieux dans la France contemporaine, Tome 3 »

Liens externes

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