Accueil🇫🇷Chercher

Étienne Azambre

Étienne Azambre est un peintre français, né à Paris le [2] et mort à Paris 6e le [3].

Étienne Azambre
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Collège et Lycée Stanislas
Académie Julian
École des Beaux-Arts de Paris
Activité
Période d'activité
Autres informations
Mouvement
Maître
William Bouguereau
Tony Robert-Fleury
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 322-328, 7 pièces, -)[1]
signature d'Étienne Azambre
Signature

Biographie

Étienne Azambre nait à Paris le , au 9 de la rue Taranne, aujourd'hui disparue. Ses parents, Gustave Joseph Azambre, avocat et Aline-Antoinette Tartois, résident alors dans ce qui était, avant les travaux d’Haussmann, le Xe arrondissement.

Après une scolaritĂ© au Collège et LycĂ©e catholique Stanislas de Paris, il dĂ©cide d'embrasser une carrière artistique. D'abord Ă©lève de l'AcadĂ©mie Julian de 1879 Ă  1882 puis de l’École Nationale des Beaux-Arts jusqu’en 1885, il a notamment comme professeurs durant cette pĂ©riode de formation William Bouguereau et Tony Robert-Fleury.

Pendant ses classes militaires à Orléans, il noue des amitiés avec les peintres Lucien Simon et Georges Desvallières[4].

De 1883 à 1904, il participe régulièrement au Salon des Artistes français[5] à Paris où il présente des sujets religieux ou des scènes de genre.

En dehors du traditionnel Salon annuel, Étienne Azambre participe à de nombreuses autres expositions.

En 1889, il expose deux toiles : Intérieur d'atelier et Liseuse dans le cadre de l'exposition annuelle des Amis des Arts du Département de Seine-et-Oise qui se tient dans les salles du château de Versailles[6].

En , il participe à l'exposition annuelle du Cercle belge pour l'Art qui se tient au Musée Moderne de Bruxelles. Edward Burne-Jones (1833-1898), Maurice Denis (1870-1943) ou le céramiste et maître verrier Émile Gallé (1846-1904) font entre autres partie des exposants[7].

À l’occasion de la présentation de ses œuvres dans divers salons, certaines de ses toiles, religieuses ou profanes, sont reproduites sous forme de gravures en couverture ou en encart de magazines tels que Le Monde Illustré, La Famille, La France illustrée entre autres.

Signature d’Étienne Azambre

Étienne Azambre participe également à plusieurs Salons artistiques de l'Ordre de la Rose-Croix catholique et esthétique du Temple et du Graal. Fondée par Joséphin Péladan (1858-1918), cette société tend à lutter contre le matérialisme ambiant en favorisant notamment des courants artistiques comme le Symbolisme. En 1893, lors de la seconde édition du salon, sous le dôme central du Palais du Champ de Mars, il expose une Sainte Famille, Le rêve de sainte Cécile, une Tête de femme et une esquisse intitulée De profundis[8]. En 1894, le troisième Salon de la Rose-Croix se tient cette fois à la Galerie des Artistes contemporains, 5 rue de la Paix. Étienne Azambre y présente une œuvre intitulée : Noël[9].

En 1895-1896, Étienne Azambre fait partie des artistes choisis pour décorer l'église Sainte Marie-Madeleine d'Equennes dans la Somme. Il y réalise les fresques qui ornent la coupole représentant le couronnement de la Vierge par le Christ, intronisée Reine des Cieux en présence d'une assemblée d'anges musiciens.

Étienne Azambre devient membre de la SociĂ©tĂ© de Saint-Jean, un cĂ©nacle thĂ©ologique, artistique et culturel ayant pour but principal d'encourager l'art religieux sous toutes ses formes d'expression. Il en assure mĂŞme un temps la vice-prĂ©sidence et rĂ©dige quelques articles pour la revue qu'elle Ă©dite : Notes d'Art et d'ArchĂ©ologie. L'artiste participe Ă  plusieurs reprises (1896, 1897, 1903, 1906, 1908) Ă  l'exposition annuelle de la SociĂ©tĂ© oĂą il prĂ©sentera notamment NoĂ«l, Andante et Dans l'herbe en et Bonsoir, A Cannes et La paysanne en 1897. La SociĂ©tĂ© de Saint-Jean ayant dĂ©cidĂ© de monter son propre catalogue d'images pieuses, Étienne Azambre est sollicitĂ© pour signer la toute première d'entre elles intitulĂ©e La Communion de la Ste Vierge[10]. D'autres viendront ensuite, publiĂ©es en collaboration avec diverses maisons d'Ă©dition parisiennes dont Schaefer ou Bouasse-Lebel. C'est avec cette dernière sociĂ©tĂ©, spĂ©cialisĂ©e dans la vente d'articles religieux et situĂ©e au 29 de la rue Saint-Sulpice Ă  Paris, qu’Étienne Azambre entreprend une longue et riche collaboration. Il va dès lors fournir Ă  un rythme soutenu plusieurs centaines de compositions picturales Ă©ditĂ©es sous forme d'images pieuses (communions, dĂ©cès, prises de voile, professions de foi, almanachs religieux, cartes postales...) reproduites par les procĂ©dĂ©s de phototypie, lithographie, hĂ©liogravure ou chromolithographie. Les thèmes les plus souvent traitĂ©s correspondent aux commandes de ses Ă©diteurs. Ils sont presque exclusivement tirĂ©s du Nouveau Testament avec une prĂ©dilection particulière pour le Saint-Sacrement, les scènes de la vie de JĂ©sus et la reprĂ©sentation des saints les plus populaires de l'Ă©poque. Ces images sont diffusĂ©es Ă  des milliers d'exemplaires en France et dans certains pays d'Europe.

Dans une moindre mesure, Étienne Azambre réalisera également de nombreuses illustrations pour les éditions Schaefer, elles aussi diffusées sous forme d'images de piété.

La peinture d’Étienne Azambre est donc d'inspiration presque exclusivement mystique mais il réalise tout de même çà et là, sur commande de quelques familles bourgeoises, des portraits et des scènes de genre.

En 1912, il présente une œuvre intitulée La Vierge et l’Enfant dans le cadre de l’Exposition d'Art Chrétien Moderne au Pavillon de Marsan à Paris[11].

Entre 1916 et 1919, Étienne Azambre entreprend la décoration de l'église Saint-Étienne et Saint-Firmin de Senan dans l’Yonne, village où se trouve la propriété familiale du peintre. Il réalise quatre grandes fresques représentant L’Annonciation, La Nativité,

Le baptême du Christ et Jésus chez les docteurs. La Sainte Famille, une huile sur toile réalisée quelques années auparavant, est offerte comme peinture d'autel à cette même église et orne l'une des chapelle de l'édifice[12].

Entre 1915 et 1925, sous le pseudonyme de E. Piaz, Azambre réalise un certain nombre d'images pieuses pour les Éditions Bouasse-Jeune, concurrentes de Bouasse-Lebel dans la vente d'articles religieux.

Le peintre meurt le à l'âge de 74 ans en son domicile parisien du 157 boulevard Saint-Germain dans le VIe arrondissement.

Une messe à sa mémoire est célébrée en l'église Saint-Germain-des-Prés le .

Étienne Azambre repose dans le caveau familial du cimetière communal de Senan dans l’Yonne.

Œuvres exposées au Salon des Artistes français[13]

  • 1883, Deux enfants
  • 1884, Sainte Famille
  • 1885, Saint François d'Assise prĂŞchant aux Oiseaux
  • 1887, Sainte Famille et Liseuse
  • 1888, Retour des champs
  • 1889, JĂ©sus chez Marthe et Marie et une Étude
  • 1890, Musique de chambre tableau pour lequel il obtient une mention honorable[14]
  • 1891, L’Inspiration
  • 1892, Le rĂŞve de sainte CĂ©cile
  • 1894, Au Louvre
  • 1895, La vocation de Jeanne d'Arc
  • 1896, Andante
  • 1898, Liseuse et Le jeu de l'oie
  • 1899, Les Vierges sages et les Vierges folles ainsi que DĂ©jeuner sur l'herbe
  • 1900, Dans l'escalier pour lequel il obtient une mention d'honneur
  • 1901, La toupie hollandaise
  • 1902, Les Vierges sages et En Ă©tĂ©
  • 1903, Bouquet d'hiver
  • 1904, Première communiante

Ĺ’uvres visibles en France

Tableaux, fresques

  • ChambĂ©ry, (Savoie) musĂ©e des Beaux-arts: IntĂ©rieur d'atelier, 1889, huile sur toile (64,8 x 49,8), acquis en 1893 de LĂ©once Mesnard.
  • Paris, musĂ©e du Louvre: Au Louvre, 1894, huile sur toile (62 x 42), don des Amis du Louvre en 1978.
  • Senan, (Yonne), Ă©glise paroissiale Saint-Étienne-Saint-Firmin : Quatre fresques reprĂ©sentant des scènes de la vie du Christ : L'Annonciation, 1916 ; La NativitĂ©, 1919 ; Le BaptĂŞme du Christ, 1917 ; Le Christ parmi les docteurs, 1918. Un tableau reprĂ©sentant La Sainte Famille orne Ă©galement l'un des autels de la mĂŞme Ă©glise.
  • Sens (Yonne) musĂ©e: Jeune communiante, huile sur toile (55,7 x 46,2), 1890.
  • Noirmoutier (VendĂ©e) Chapelle du Vieil, La Fuite en Égypte, huile sur toile, 1913.
  • Champlay (Yonne) Église Saint Martin : La charitĂ© de Saint Martin, huile sur toile, 1902.Tableau ornant le maĂ®tre-autel.
  • Coulanges-la-Vineuse (Yonne) Église Saint Christophe : La Sainte Vierge, Saint Christophe et Saint Pèlerin, 1919. Tableau ornant le maĂ®tre-autel.
  • Equennes-Eramecourt (Somme) Eglise Sainte Marie-Madeleine : Quatre fresques (1896) Ă©voquant La PrĂ©sentation de Marie au Temple, Le songe de Joseph, La Sainte Famille et une Pieta. Participation probable, en collaboration avec Adrien Moreau-NĂ©ret (1860-1944) Ă  la grande fresque de l'abside reprĂ©sentant Le Couronnement de la Vierge par le Christ.
  • Rive-de-Gier (Loire) Eglise Notre-Dame : Le Christ et le soldat blessĂ©, 1919. Huile sur toile ornant l'autel dĂ©diĂ© aux morts de la Grande Guerre.
  • Saint Maurice-le-Vieil (Yonne) Eglise Saint-LĂ©ger : Saint LĂ©ger, tableau ornant le maĂ®tre-autel.
  • Granville (Manche) MusĂ©e Richard AnacrĂ©on : Portrait de Henry Gauthier-Villars dit Willy, huile sur toile, 1896.

Voir aussi

Bibliographie

  • Enzo Pagliara, Étienne Azambre : un pittore per la religione : immaginette d'autore tra Otto e Novecento, Barbieri, 2003
  • Flavio Cammarano et Aldo Florian, Santini e storia di un editore parigino Maison Bouasse-Lebel, 2009
  • Jean-Pierre Doussin Petite histoire des images pieuses. Memento Ă  l'usage des collectionneurs, 2017
  • Alain Vircondelet Le monde merveilleux des images pieuses, Éditions HermĂ©, 1988

Liens externes

Notes et références

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.