Les États unis de l'Afrique latine sont une proposition d'union des pays africains de langues romanes envisagée par Barthélemy Boganda, qui y fit allusion pour la première fois en mai 1957[1].
Les pays qui devaient faire partie de cette grande entité étaient l'Angola, la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Burundi, la République du Congo, la République centrafricaine, le Tchad, le Cameroun, le Gabon et la Guinée équatoriale. Mais le projet a été abandonné après la mort dans un accident d'avion de Barthélemy Boganda, le [2]. Ce dernier voyait cette union comme un contre-poids à la puissante influence britannique au Sud, avec l'Afrique du Sud, la Rhodésie, le protectorat du Bechuanaland et du Nyassaland[1].
L'idée des États unis d'Afrique latine a été critiquée par Richard Wright dans une introduction aux lecteurs français d'une traduction de son livre White Man, Listen!, sur la base que l'Afrique latine sous-entend Afrique catholique, et que cela créerait une confrontation religieuse avec l'Afrique anglophone, qu'il appelle Afrique protestante. Il envisage plutôt une approche pan-africaine[3].
Notes et références
- Gérard Prunier, Africa's World War, Oxford University Press, 2009, (ISBN 978-0-19-537420-9), pp. 102-103
- « Death of a Strongman », Time (consulté le )
- R. Wright, « To French Readers », Mississippi Quaterly, 42, 4, 1989 (automne) {1959}
Liens externes
- (fr) Boganda et l'unité africaine par le professeur Max Wallot