Accueil🇫🇷Chercher

État-major de Metz

L’État-major de Metz, appelĂ© autrefois Intendantur, est un Ă©difice nĂ©o-baroque Ă©difiĂ©e Ă  Metz entre 1908 et 1910 pour servir de siège Ă  l’État-major du XVIe corps d’armĂ©e allemand. Il est situĂ© boulevard Georges Clemenceau, Ă  Metz, mais reste historiquement liĂ© au quartier impĂ©rial plus Ă  l’est.

État-major de Metz
Intendanturgebäude
État-major
Présentation
Type
Destination initiale
État-major du XVI. Armeekorps
Destination actuelle
État-major de la région Terre Nord-Est
État-major inter-armée
Style
Architecte
Alfred Hugger
Construction
1908-1910
Localisation
Pays
RĂ©gion
Commune
Coordonnées
49° 06′ 39″ N, 6° 09′ 55″ E
Localisation sur la carte de Metz
voir sur la carte de Metz
Localisation sur la carte de la Moselle
voir sur la carte de la Moselle
Localisation sur la carte de Lorraine
voir sur la carte de Lorraine
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France

Contexte historique

Ă€ la suite de la crĂ©ation Ă  Metz du XVIe corps d’armĂ©e de la Deutsches Heer, en 1890, Wilhelm II dĂ©cide d’y construire de nouvelles casernes, une rĂ©sidence de fonction pour le commandant du XVIe corps, actuel Palais du Gouverneur, et enfin un siège administratif pour l’État-major de ce nouveau corps d’armĂ©e. Ă€ la veille de la Première Guerre mondiale, Metz Ă©tait devenue l’une des premières places fortes de l’Empire allemand[1], vĂ©ritable pĂ©pinière de gĂ©nĂ©raux pour le Reich[note 1]. L’empereur Guillaume II, qui vient rĂ©gulièrement dans la citĂ© lorraine pour inspecter les travaux d’urbanisme et ceux des forts de Metz, n’hĂ©site alors pas Ă  dĂ©clarer : « Metz et son corps d’armĂ©e constituent une pierre angulaire dans la puissance militaire de l’Allemagne, destinĂ©e Ă  protĂ©ger la paix de l’Allemagne, voire de toute l’Europe, paix que j'ai la ferme volontĂ© de sauvegarder[2]. »

Construction et aménagements

Situé à côté de la Prinz-Friedrich-Karl Kaserne, l’édifice fait la transition avec un quartier résidentiel, composé essentiellement de villas d’architecte, construit à la même époque. L’architecte allemand Alfred Hugger[3] a adopté un plan complexe, en U côté façade, avec deux ailes en retour, inspiré de l’architecture classique. À l’arrière, le bâtiment est relié par une aile perpendiculaire à deux autres pavillons, formant deux cours latérales. Le pavillon central, avec fronton et pilastres monumentaux, est encadré de pavillons d’angle à trois niveaux. Les deux ailes en retour se terminent, après un décrochement de la toiture avec terrasses et balustrades, par une section à deux niveaux. Les toits à la Mansart sont couverts d’ardoises. Un lanternon baroque, couvert de cuivre, coiffe le pavillon central. Des lucarnes chauve-souris rythment les combles. La construction débute en pour s’achever en . Les soubassements du rez-de-chaussée, les chaînages d’angle, les encadrements de fenêtre, les pilastres et les sculptures décoratives sont en grès rose. La maçonnerie est en pierre calcaire, enduite de mortier lissé. Sur le pavillon central, des pots à feu et des trophées d’armes en bas-relief, finement sculptés, donnent noblesse et légèreté au bâtiment. L’ensemble des bâtiments est ceinturé par des grilles finement ouvragées.

Affectations successives

Après la Première Guerre mondiale, la France reprend possession de l’Alsace et de la Moselle. L’ensemble des bâtiments est affecté par l’État français au ministère de la défense. C’est aujourd’hui le siège de l’État-major de la région Terre Nord-Est et de l’État-major inter-armée.

Bibliographie

  • Niels Wilcken, Metz et Guillaume II, l’architecture publique Ă  Metz au temps de l’empire allemand (1871-1918), Éditions Serpenoise, Metz, 2007.

Notes et références

Notes

  1. Plus d’une trentaine de généraux et des dizaines d’officiers supérieurs allemands, actifs pendant la Seconde Guerre mondiale, verront le jour à Metz, avant 1918.

Références

  1. François Roth, « Metz annexĂ©e Ă  l’Empire allemand Â» dans François-Yves Le Moigne, Histoire de Metz, Privat, Toulouse, 1986, p. 350.
  2. François Roth, « Metz annexée à l’Empire allemand » dans François-Yves Le Moigne, Histoire de Metz, Privat, Toulouse, 1986 (p. 339).
  3. "Huber – Huxhold" sur Historisches Architektenregister

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.