Équipe de Grande-Bretagne de rugby à XIII
L'équipe de Grande-Bretagne de rugby à XIII, the British Lions (les Lions britanniques), est l'équipe qui représentait la Grande-Bretagne dans les principales compétitions internationales de rugby à XIII, cette sélection étant alors composée de joueurs anglais, gallois et écossais.
Surnom | British Lions (les Lions britanniques) |
---|---|
Stade | pas de stade privilégié |
|
|||||||||||||
Sélectionneur | Wayne Bennett | ||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Capitaine | James Graham | ||||||||||||
Record de sélections |
Mick Sullivan Garry Schofield : 46 |
||||||||||||
Record de points | Neil Fox : 228 | ||||||||||||
Record d’essais | Mick Sullivan : 41 |
Premier match officiel |
Nouvelle-Zélande 6-14 Grande-Bretagne |
---|---|
Plus large victoire |
Fidji 4 - 72 Grande-Bretagne |
Plus large défaite |
Australie 64 - 10 Grande-Bretagne |
Coupe du monde | Phases finales : 9/15 |
---|---|
· meilleur résultat | 1re (1954, 1960 et 1972) |
Elle est la première équipe de l'histoire à avoir remporté la Coupe du monde de rugby à XIII en 1954[1]. Elle ne participe plus aux coupes du monde à partir de 1995 : les autorités internationales treizistes préférant que chaque nation constitutive du Royaume-Uni soit représentée par sa propre sélection ( Angleterre, Écosse, pays de Galles....).
Néanmoins, elle conserve une existence comme une sélection ponctuelle de joueurs britanniques ou résidents en Grande-Bretagne, qui dispute des tournois comme le Tri-Nations de 1999 à 2006.
Après une période de latence, elle reprend vie fin des années 2010 pour disputer des tournées comme dans l'hémisphère sud en automne 2019.
Histoire
Les « Lions » ont remporté à trois reprises la Coupe du monde de rugby à XIII, dont la première édition se déroula en octobre, novembre 1954 en France. Ils remportent de nouveau le trophée en 1960, édition disputée sur le sol britannique, et en 1972 de nouveau en France.
En 1957, la fédération anglaise de rugby à XIII propose à la Fédération française de rugby à XIII des rencontres régulières entre la Grande-Bretagne et la France : ces rencontres tournent plus souvent à l'avantage des britanniques : ainsi de 1957 à 1984 on notera 26 victoires britanniques, 12 succès français et deux matchs nuls[2].
La Grande-Bretagne dispute également le Tri-Nations, compétition opposant l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Après le retrait des Lions, c'est l'Équipe d'Angleterre qui prendra sa place dans le Tri-Nations, devenu Four-Nations depuis 2009 (ne pas confondre avec l' International Championship du rugby à XV qui est parfois désigné, à tort, sous ce terme et qui rassemble les nations de l'hémisphère Sud).
Les Lions disputent également deux séries de test matchs prestigieux.
D'abord face à l'Australie, les séries de test matchs sont alors connues sous le nom de " The Ashes ", comme au cricket. À noter que pour la série de match disputée en 2003, la Grande-Bretagne est battue de justesse par les Australiens sur le score de 18 à 22, l’expulsion de son pilier Adrian Morley, après un geste particulièrement agressif, lui étant fatale[3].
Ensuite, Les séries opposant les Lions à la Nouvelle-Zélande, qui portent le nom de « Baskerville Shield ».
Pendant les années 1990, l'équipe a étendu sa sélection aux joueurs nord-irlandais, représentant de fait le Royaume-Uni au complet. À partir de 1995, la Rugby Football League a préféré envoyer à la Coupe du Monde des équipes représentant les nations britanniques plutôt que la Grande-Bretagne et l'Irlande du Nord. Les Lions britanniques disputaient cependant toujours les test-matchs et le Tri-Nations.
Dès 2007, la RFL complète le processus de dissociation et l'Angleterre prend définitivement la place de la Grande-Bretagne dans toutes les rencontres internationales. Le Pays-de-Galles et l'Écosse en profitent pour augmenter leur nombre de rencontres internationales et poursuivre leur développement. Les joueurs nord-irlandais rejoignent quant à eux l'équipe d'Irlande, également en plein développement.
On commence alors à penser que les Lions britanniques pourraient reprendre des tournées, comme ils l'avaient fait régulièrement de 1909 à 2000, à l'instar des Lions britanniques et irlandais de rugby à XV[4].
Avant d'être « décomposée » pour faire place aux trois nations, la Grande-Bretagne était la seule sélection avec l'Australie à avoir remporté la Coupe du monde, ceci à trois reprises en 1954, 1960 et 1972. (Depuis, la Nouvelle-Zélande a rejoint ce club très restreint en gagnant la Coupe du monde de 2008).
L'idée de tournées de la Grande-Bretagne est finalement relancée à la fin des années 2010. Il s'agit alors d'une sélection transnationale qui dispute des tournées dans les antipodes. Comme celle dans l’hémisphère sud en 2019[5].
Palmarès
Coupe du monde | Tri-Nations |
---|---|
|
Parcours en Coupe du monde
Année | Position | Année | Position | Année | Position | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|
1954 | Vainqueur | 1972 | Vainqueur | 1995 | Sans objet | ||
1957 | Finaliste | 1975 | Non invitée | 2000 | Sans objet | ||
1960 | Vainqueur | 1977 | Finaliste | 2008 | Sans objet | ||
1968 | Troisième | 1985-88 | Troisième | 2013 | Sans objet | ||
1970 | Finaliste | 1989-92 | Finaliste | 2017 | Sans objet |
Parcours au Tri-Nations
Année | Position | Année | Position | Année | Position | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|
1999 | Troisième | 2005 | Troisième | 2006 | Troisième | ||
2004 | Finaliste |
Effectif actuel de l'équipe de Grande-Bretagne
Les joueurs présents ci-dessous sont les vingt-neuf joueurs sélectionnés pour la Test-matchs d'automne 2019.
| ||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Effectif actuel | Entraîneurs | |||||||||||
|
Entraîneur
Légende :
|
Joueurs emblématiques
Ils sont très nombreux, depuis 1909, à avoir porté le maillot blanc frappé du double chevron rouge et bleu.
Afin de les honorer la Rugby League en a choisi 5 pour les regrouper sur une statue qui orne l'entrée du New Wembley, non loin de celle du footballeur Bobby Moore. Il s'agit de Gus Risman, Billy Boston, Eric Ashton, Alex Murphy et Martin Offiah.
Au début des années 2000, soit dans les dernières années d'existence de l'équipe, un joueur a retenu l'attention des médias, et cela au-delà de ses qualités sportives : Keiron Cunningham.
En effet, une polémique est créée par une partie de la presse anglaise à la suite de son refus « de passer à XV » et de jouer pour l'équipe du Pays de Galles de rugby à XV. Il joue en fait pour l'équipe de Grande-Bretagne depuis 1996.
Le joueur est pressenti un moment et même annoncé comme futur joueur du XV du Poireau contre le Tonga (test-match en novembre) , mais il refuse les sirènes de l'argent pour rester à XIII en indiquant: « qu'il a grandi avec le rugby à XIII, dans une famille de treizistes, et que le rugby à XIII est tout ce à quoi il veut jouer »[6] .
Une partie de la presse anglaise, le Daily Express en particulier, indique que le refus du joueur serait motivé par le fait que le joueur ne remplirait pas les conditions de nationalité lui permettant d'être sélectionnable dans le XV du pays de Galles, ce que le joueur qualifiera de « ridicule et grotesque »[6]. Le joueur restera à XIII et jouera pour les Lions jusqu'en 2006.
Liste
Cet article liste les rencontres de l'Équipe de Grande-Bretagne de rugby à XIII
Notes et références
Bibliographie
- Louis Bonnery, Le rugby à XIII le plus français du monde, Limoux, Cano&Franck, , 489 p. (ASIN B000X3Z932)
Autres références
- (en) Richard de la Rivière, 100 days that schook rugby league, Great Britain become the first world champions, Brighhouse, League publications Ltd, , 319 p. (ISBN 978-1-901347-34-0), p. 97-100
- André Passamar, L'encyclopédie de Treize Magazine, Toulouse, Sud-Ouest Presse impression, 2ème trimestre 1984, 169 p. (ASIN B0014I5GK6), « Grande-Bretagne », p. 73
- (en) Richard de la Rivière, 100 days that schook rugby league, Morley's 12th-Second dismissal costs Great Britain, Brighhouse, League publications Ltd, , 319 p. (ISBN 978-1-901347-34-0), p. 263
- (en) England to take pride of place over Britain, Gareth Walker, sport.guardian.co.uk, 3 décembre 2005, consulté le 15 septembre 2008.
- (en) Matthew Shaw, « Britain's got Talent », Rugby League World, no 462, , p. 20-25 (ISSN 1466-0105)
- (en) Graham Clay, « Hooked on League : Keiron Cunningham blasts the "sour grapes" controversy over his Welsh ancestry and looks forward to a bright future in Rugby League », Rugby League World, no 246, , p. 14-17 (ISSN 1466-0105)