Équation polaire
Le plan est muni d'un repère orthonormal
.
Si
est une fonction numérique, on peut considérer l'ensemble des points M dont un système de coordonnées polaires
vérifient l'équation :
.
On dit que la courbe plane en question a pour équation polaire :
.
Si
, on placera alors le point M à l'origine du repère bien qu'en toute théorie, on ne puisse plus définir l'angle
.
Si une courbe possède une équation polaire et si l'intervalle
est inclus dans le domaine de définition, la restriction de la courbe à cet intervalle peut être parcourue en tournant dans le sens trigonométrique de l'angle
à l'angle
.
Base mobile
On introduit pour chaque valeur de θ une base orthonormale directe
, obtenue par rotation de θ à partir de la base
. Ainsi
.
On s'efforcera d'exprimer toutes les notions géométriques à l'aide de cette base. Cependant comme ces deux vecteurs dépendent de θ, il ne faut pas oublier de les dériver eux aussi.
.
Remarque : dériver ces vecteurs revient à leur faire subir une rotation de π/2.
Vecteur position
Par définition même des coordonnées polaires,
est un vecteur unitaire colinéaire et de même sens que
et ainsi
.
Couplée avec les formules de dérivation des vecteurs u et v ci-dessus, cette formule permet de calculer tous les objets de géométrie différentielle usuels.
Tangente à la courbe
Si la fonction
est dérivable alors
.
Si ce vecteur est non nul, il est un vecteur directeur de la tangente (T) à la courbe au point associé à
. Alors pour tout point M distinct de l'origine, l'angle
entre le vecteur
et le vecteur tangent
vérifie donc :
si
,
si
.
Abscisse curviligne
Si l'origine est prise en
alors l'abscisse curviligne, c’est-à-dire la longueur algébrique de la courbe entre le point
et
, est :
.
Rayon de courbure
Le rayon de courbure est le rayon du cercle tangent à (T) et qui approche « au mieux » la courbe.
Si la fonction
est deux fois dérivable, et si
est non nul, le rayon de courbure est :
.
Point d'inflexion
Si la fonction
est deux fois dérivable, les points d'inflexion se trouvent parmi les points qui annulent la quantité
. L'annulation de cette grandeur exprime en effet que les deux premières dérivées vectorielles du rayon-vecteur sont colinéaires.
Branches infinies
Pour étudier une branche infinie quand
, on utilise les coordonnées cartésiennes dans la base
[1].
Équations polaires paramétriques
Si la courbe est donnée par une équation polaire paramétrique r(t), θ(t), les vecteurs vitesse et accélération peuvent être calculés dans la base mobile ; on note par un point la dérivation par rapport au paramètre t :
;
.
Référence
Voir aussi
Rosace, Spirale, Limaçon, Lemniscate…
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