Émile Wangermée
Émile Wangermée, né à Tirlemont le et décédé à Bruxelles le , est un capitaine-commandant du génie de l'armée belge. Le il est élevé au grade de vice-gouverneur général de l'État indépendant du Congo. Il occupe cette fonction jusqu'au .
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Gouverneur ( - |
Grades militaires |
Onderluitenant (d) Capitaine Major général |
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Biographie
Il s'embarque pour l'État indépendant du Congo (qui n'est pas encore une colonie belge, mais qui est la propriété privée du roi Léopold II) le , chargé d'aller édifier le Fort de Shinkakasa pour assurer la défense de la capitale de l'État indépendant, située à cette époque à Boma. Wangermée a été collaborateur du lieutenant général Henri Alexis Brialmont, architecte militaire, et a pris part à la construction des forts de la Meuse en Belgique. Il bénéficie dès lors d'une grande expérience en cette matière. Tout en réalisant ces travaux, il fait ériger des pylônes de support des fils électriques et télégraphiques de la ligne Boma-Matadi d'une rive à l'autre du fleuve Congo[2].
Le , il rentre en Belgique, pour repartir vers l'Afrique le en qualité d'inspecteur d'État. C'est vers cette époque que survient la Révolte des Batetela à Luluabourg (Kananga) en 1895, puis dans l'Est du Congo en 1897 et au fort de Shinkakasa le . Cette dernière révolte ne dure que trois jours, Boma est bombardée, et les révoltés sont durement réprimés. Wangermée rentre ensuite en Belgique. Il revient plusieurs fois au Congo en mission d'inspection pour Léopold II, en particulier dans la région de l'enclave de Lado en 1904, et dans le Kivu, au Rwenzori et au Lac Tanganyka[3].
En 1906, Wangermée quitte le service de l'État indépendant du Congo. Il participera encore à d'autres missions en Afrique. Notamment en qualité de représentant du Comité spécial du Katanga. Il s'embarque le à Southampton à destination du Cap, puis traverse les colonies anglaises pour rejoindre le Katanga.
Le régime politique mis en place par le roi Léopold II contribuait à isoler le Katanga. Il ne dépendait pas du gouverneur général installé à Boma, mais du Comité spécial du Katanga, organisme mi-officiel, mi-privé qui de Bruxelles administrait directement le territoire[4].
Livre
- "Grands lacs africains et Katanga" chez J.Lebègue à Bruxelles (1909) - disponible en version numérique sur Gallica
Notes et références
- « http://www.archiefbank.be/dlnk/AE_4931 »
- Édouard Janssens et Albert Cateaux, Les Belges au Congo: notices biographiques, Antwerp, J. van Hille-De Backer, , 183–87 p. (lire en ligne)
- Ibidem
- http://www.kaowarsom.be/documents/bbom/Tome_V/Rutten.Martin_Jean_Marie_Rene.pdf