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Élie Wermelinger

Élie Wermelinger (Châtillon-sur-Seine, - ) est un sportif et un journaliste français.

Élie Wermelinger
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  87 ans)
Tonnerre
SĂ©pulture
Cimetière Saint-Pierre de Tonnerre (d)
Nationalité
Activité

Biographie

Il naît à Châtillon-sur-Seine dans une famille franco-suisse aux origines assez exotiques. Son père était ingénieur-chimiste; son grand-père paternel, droguiste pharmacien envoyé dans des laboratoires en Argentine, y épousa la fille d'un ancien mécanicien normand des Chemins de fer de l'Ouest, volontaire pour travailler en Argentine, et reconverti là-bas dans l'hôtellerie.

Il n'a que quelques mois quand ses parents s'installent dĂ©finitivement comme teinturiers, rue Saint-Pierre Ă  Tonnerre. Il y fait ses premières Ă©tudes. En 1917, Ă  10 ans, il y dĂ©couvre aussi l'AmĂ©rique et les AmĂ©ricains avec le stationnement dans la ville de l'armĂ©e amĂ©ricaine pendant deux ans. Pour le ramener Ă  plus d'assiduitĂ© dans ses Ă©tudes, ses parents le placent pensionnaire au lycĂ©e de Sens. Il continue ses Ă©tudes au lycĂ©e Carnot de Dijon et revient ensuite Ă  Tonnerre comme rĂ©pĂ©titeur au collège oĂą, tout en passant des diplĂ´mes de lettres et de droit et en s'adonnant dĂ©jĂ  au sport, il devient champion de France universitaire d'athlĂ©tisme. Le , Ă  21 ans, il organise sa première compĂ©tition sportive de natation sur le canal, ce qui lui vaut d'ĂŞtre qualifiĂ© par le journal local de « Commissaire gĂ©nĂ©ral des sports Â» de la ville.

Ayant fait alors connaissance de Jean-Michel Renaitour, futur maire d'Auxerre, il se tourne un temps vers le monde de la politique mais en fera vite le tour. Il s'engage alors dans l'armĂ©e. Promu lieutenant-mĂ©hariste, il est dĂ©tachĂ© au commissariat de l'Exposition coloniale de 1931 et continue la pratique de l'athlĂ©tisme. La dĂ©bâcle de 1940, puis le rĂ©gime de Vichy lui font quitter l'armĂ©e. En 1943 il rejoint la France et entre dans la RĂ©sistance dans les pays de Loire sous les pseudo de « Colonel Sirocco Â» ou encore de « Toto Â». Il finit capitaine.

L'organisateur sportif

Après la libération, ses antécédents de sportif et de résistant lui permettre d'accéder à la fonction de directeur du Casino de Biarritz où il organise des compétitions de tennis. C'est par ce biais, qu'en 1948, il rencontre Jacques Goddet, fondateur du journal L'Équipe, qui en fait son collaborateur, et à partir de 1958, le principal organisateur du Tour de France. Tous les ans, jusqu'en 1972, il sillonne le pays pour en tracer l'itinéraire, et finit par en connaître les plus petites routes et le moindre village, aussi bien sous l'angle touristique qu'économique ou logistique. En 1951, il est commissaire du 1er salon du tourisme et de l'hôtellerie à Paris

Écarté du Tour en 1972 (il a 66 ans), il n'en reste pas moins au journal l'Équipe et met son énergie au service du lancement en 1973 du Tour de France Moto, et encore de L’Équipée blanche, de la Route du Rhum, des Six Jours, des concours de plage, et du Concours Foot.

Lorsque le journal l'Équipe déménage de Paris pour Issy-les-Moulineaux, c'est lui qui est chargé d'en rassembler et d'en classer les archives.

L'Ă©crivain

Du volet littĂ©raire de ses Ă©tudes, il garde le goĂ»t de l'Ă©criture. Tous les ans, de 1958 Ă  1993, il rĂ©dige son « Guide Touristique et Historique du Tour Â» Ă  l'usage des suiveurs et familièrement appelĂ© par eux, le « petit Wermel. Â» (prononcez: « Vermeul Â»), que les journalistes exploitent pour Ă©toffer leurs articles. Ces guides sont aujourd'hui recherchĂ©s par les collectionneurs.

Il crĂ©e sa revue « l'Écho touristique Â». Il frĂ©quente Ă©galement de nombreux Ă©crivains comme Curzio Malaparte, Antoine Blondin, Arthur Conte ou Erik Orsenna qui en fait mĂŞme un de ses personnages dans son roman L'Exposition coloniale, (Prix Goncourt 1988).

Ĺ’uvres

  • La Rue Saint-Pierre
  • Tonnerre Ă  l'Ă©poque de la Grande Bouffe
  • L'Union sportive pinagotienne 1992

Distinctions et Hommages

  • Officier de la LĂ©gion d'honneur
  • Croix de guerre 1939-1945 avec palme
  • Silver Star amĂ©ricaine
  • Le , Ă  l'occasion du dĂ©part de l'Ă©tape du Tour Tonnerre – Vittel, la municipalitĂ© lui a rendu hommage en dĂ©voilant une plaque Ă  son nom dans l'enceinte du village du Tour, pour l'installer ensuite Ă  l'entrĂ©e du Stade municipal de Tonnerre.
  • Le Club philatĂ©lique de Tonnerre a Ă©ditĂ© un souvenir philatĂ©lique avec timbre Ă  son effigie.

Bibliographie

  • Pierre Lagrue, Le Tour de France : reflet de l'histoire et de la sociĂ©tĂ©, L'Harmattan, Paris, 2004.
  • Jean-Pierre Fontaine, Les nouveaux mystères de l'Yonne, De BorĂ©e Éditions.
  • Jacques Goddet, L'ÉquipĂ©e Belle
  • Serge Laget, La Saga du Tour de France
  • Paul Camille Dugenne, Dictionnaire biographique, gĂ©nĂ©alogique et historique de l'Yonne
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