Éliane Petit de La Villéon
Éliane Petit de La Villéon, souvent répertoriée sous le nom Éliane de La Villéon, est une artiste peintre, graveuse et sculptrice française née à Bordeaux le et morte à Paris 7e le [1].
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(à 59 ans) 7e arrondissement de Paris |
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Biographie
Plus qu'à Bordeaux où elle est née, Éliane Petit de La Villéon demeure depuis son enfance malouine[2] attachée à la Bretagne dont sa famille est originaire. La peinture est le violon d'Ingres de son grand'père, l'avocat rennais Loïc Petit de La Villéon, tout comme de son père, le chirurgien Emmanuel Petit de La Villéon (1875-1967), reconnu pionnier de la technique d'extraction des projectiles dans le poumon dont il a publié le mode opératoire[3]. Le patronyme Petit de la Villéon ayant fait l'objet de la part de la famille de La Villéon d'une procédure juridique en revendiquant l'exclusivité pour une branche installée en Amérique latine, elle continue de signer ses œuvres La Villéon après son mariage avec Jacques Barbou (le cachet de sa vente d'atelier, après sa mort, indiquera uniquement Éliane Petit).
Élève de l'École nationale supérieure des arts décoratifs[4], elle s'installe au 62, boulevard de la Tour-Maubourg dans le 7e arrondissement de Paris[5]. Sa peinture (huiles sur toiles et aquarelles), si elle compte des portraits et des natures mortes, énonce sa nette prédilection pour les paysages situés dans les villes d'eau, essentiellement en Bretagne, mais aussi à Paris, à Bruges, à Venise, à Londres, à Amsterdam ainsi qu'en Afrique du Nord (la Vallée du Toudra)[6].
Sa présidence du Salon des femmes peintres et sculpteurs manifeste le souci du professionnalisme et de la rigueur dans les choix, ainsi qu'elle l'exprime elle-même en 1964 : « Nous ne sommes plus à l'époque de l'amateurisme. Nous avons refusé cette année plus de trois cent envois. Pour que notre Salon ait une raison d'être, il faut que notre sélection soit draconienne »[2].
Morte en 1969, Éliane Petit de La Villéon repose dans la sépulture de la famille Barbou, dans la 43e division du cimetière du Père-Lachaise à Paris. Evan de Lapeyrière, sa consœur de l'Union des femmes peintres et sculpteurs, sculpta son buste en bronze[7] et Yves Brayer a peint son portrait[8].
Expositions
Expositions personnelles
- Exposition sous la présidence du baron d'Arnauld de Vitrolles, ambassadeur de France aux Pays-Bas, Amsterdam, [9].
- Galerie Durand-Ruel, Paris, .
- Galerie André Weil, Paris, .
Expositions collectives
- Galerie Briand, Rennes, exposition conjointe avec Étienne Blandin (1903-1991), 1935[10]
- Salon d'automne, Paris, à partir de 1936, dont 1940 : Cathédrale Notre-Dame de Paris[11].
- XIIe Salon des artistes bordelais, musée des beaux-arts de Bordeaux, mai-[5].
- Salon de mai de Bordeaux, musée des beaux-arts de Bordeaux, [12].
- Salon des femmes peintres et sculpteurs, Paris, : Vue du Nil[13].
- Participations non datées : Salon de la Société nationale des beaux-arts, Salon des Tuileries, Salon des indépendants[6].
Ventes aux enchères
- Pierre Cornette de Saint-Cyr, commissaire-priseur, cent vingt tableaux par Éliane Petit dite La Villéon, Paris, hôtel Drouot, [2].
Réception critique
- « Bien qu'elle ait relativement peu exposé hors des manifestations collectives, Éliane Petit dite de La Villéon est très connue des amateurs pour ses paysages de Provence, ses vues de Paris, ses natures mortes. Rien n'est laissé au hasard, dans une œuvre construite sur un thème classique ; elle excelle dans l'art spontané de l'aquarelle largement traitée dans un style volontairement dépouillé. Mais, fidèle à ses origines, à la tradition de sa province, le peintre s'attache par-dessus tout à chanter le mariage indissoluble de la terre bretonne et de la mer. Là encore, coexistent huiles et aquarelles : ce sont ces dernières qui séduisent le plus, suggèrent l'atmosphère si caractéristique des calmes horizons marins ou marquent par de violentes oppositions de couleurs les combats de la vie aquatique grouillante et mystérieuse. » - Françoise de Perthuis[2]
- « Des paysages de Paris, de Venise et de New York, des aquarelles et des toiles baignées d'un sentiment de douceur gaie et tranquille par une artiste qui fut présidente de l'Union des femmes peintres. » - Gérald Schurr[14]
Distinction
Collections publiques
Algérie
France
- Paris :
- département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France :
- Marine, 1953, pointe-sèche ;
- L'Institut, 1954, pointe-sèche.
- Musée d'Art moderne de la ville de Paris : Pêcheur matinal sur la Seine, vers 1958, dessin[15].
- musée national d'Art moderne.
- département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France :
- Rennes, musée des Beaux-Arts.
Royaume-Uni
Notes et références
- Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 7e, n° 542, vue 18/31.
- Françoise de Perthuis, « Atelier d'Éliane Petit dite La Villéon - Un peintre de la mer », La Gazette de l'Hôtel Drouot, n°8, vendredi 20 février 1976, page 12.
- Généanet, généalogie Petit de La Villéon
- Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, tome 8, page 354.
- Musée des beaux-arts de Bordeaux, XIIe Salon des artistes indépendants bordelais, catalogue de l'exposition, 1946
- Dominique Jarassé, Dictionnaire des artistes bordelais
- Evan de Lapeyrière, Éliane Petit dite La Villéon, buste en bronze.
- Assosiation du musée Yves-Brayer, Portrait de Madame Éliane Petit de La Villéon, catalogue raisonné de l'œuvre peint d'Yves Brayer.
- Figaro, journal non politique, 2 mars 1938.
- Patrick Blandin, et Jérôme Loyer, Étienne Blandin, peintre de la Marine, Éditions des Tilleuls, 2019, 392 p. (ISBN 9782956900801).
- R. Saint-Prest, « Le Salon d'automne », Vedettes - Radio, cinéma, théâtre, h°2, 23 novembre 1940, pages 12-13.
- Musée des beaux-arts de Bordeaux, Salon de mai de Bordeaux, catalogue de l'exposition, 1947
- M.C.L., « Femmes peintres », Le Monde, 20 mai 1955
- Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996, page 531.
- Musée d'art moderne de la ville de Paris, Éliane de la Villéon dans les collections.
Annexes
Bibliographie
- Louis Thomas, Cent vingt peintres, sculpteurs, architectes, décorateurs, Paris, Aux armes de France, 1957.
- Claude Roger-Marx, « Éliane de La Villéon et les peintres de la mer », Medica, n°10, .
- Péchon, Delavenne et Lafarge, commissaires-priseurs, Catalogue de l'atelier Éliane Petit dite de La Villéon, Paris, Hôtel Drouot, .
- Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996.
- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs, graveurs, Gründ, 1999.
- Sous la direction de Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber, Le dictionnaire universel des créatrices, Éditions des Femmes, 2013.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (en) Bénézit
- (nl + en) RKDartists
- Ressource relative aux militaires :
- Base Léonore
- François de Beaulieu, Les artistes du golfe du Morbihan.