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Élection présidentielle argentine de 2023

L’élection présidentielle argentine de 2023 (Elecciones presidenciales de Argentina de 2023) se tient le afin d'élire le président et le vice-président de l'Argentine pour un mandat de quatre ans. Le scrutin se tient en même temps que les élections législatives et sénatoriales.

Élection présidentielle argentine de 2023
Président
Sortant
Alberto Fernández
Parti justicialiste

Contexte

La précédente élection présidentielle organisée en octobre 2019 conduit à une alternance. Candidat à sa réélection pour un deuxième et dernier mandat, le président sortant Mauricio Macri, candidat de la coalition de centre droit Ensemble pour le changement menée par le parti Proposition républicaine, est battu dès le premier tour par Alberto Fernández, à la tête de la coalition de centre gauche Front commun menée par le Parti justicialiste. Fernández l'emporte avec peu plus de 48 % des voix, le système électoral argentin permettant l'élection dès le premier tour d'un candidat ayant obtenu au moins 45 % des voix. Les résultats des élections législatives organisées simultanément font qu'il ne dispose cependant pas d'une majorité à la Chambre des députés, et d'une majorité absolue de quelques siège au Sénat[1].

L'Argentine est alors victime d'une sévère crise économique, plus du tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté, et le chômage atteint 10 % tandis que l’inflation dépasse les 54 % en un an, et 237 % depuis le début du mandat de Mauricio Macri. Plus de cinq millions d'argentins sont en situation d'insécurité alimentaire[2] - [3]. Cette situation se poursuit lorsque sont organisées deux ans plus tard les élections parlementaires de mi-mandat, à laquelle s'ajoute le contexte de la pandémie de Covid-19, qui provoque leur report de plusieurs mois. Le pays connaît alors sa troisième année consécutive de récession et un taux de pauvreté de 40,6 %[4]. Le scrutin aboutit à une victoire de l'opposition, Ensemble pour le changement sortant vainqueur tandis que le Front commun, entretemps renommé Front de tous, perd sa majorité au Sénat pour la première fois depuis près de 40 ans, la population exprimant son mécontentement vis-à-vis de la hausse continue de l'inflation et du taux de pauvreté. Le président Alberto Fernández se retrouve depuis sans majorité dans les deux chambres, limitant considérablement son champ d'action[5] - [6] - [7]. En accord avec la constitution, il est éligible pour un second mandat. Plombé par l'aggravation de la crise économique qui voit son taux d'impopularité grimper à 70 % dans les sondages d'opinions, il est cependant remis en cause dans les milieux kirchnéristes qui font pression pour qu'il laisse la place à une nouvelle personnalité bénéficiant d'une meilleure image. Il finit ainsi par annoncer le ne pas être candidat à sa réélection[8].

Système électoral

Le président de la Nation argentine (Presidente de la Nación Argentina) et le vice-président sont élus au suffrage universel direct au sein d'une candidature commune, dite « ticket », pour un mandat de quatre ans renouvelable une seule fois de manière consécutive. L'élection a lieu par le biais d'une version modifiée du scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Si aucun candidat n'obtient 45 % des suffrages exprimés lors du premier tour, ou 40 % des voix avec au moins dix points d'avance sur celui arrivé en deuxième position, un second tour est organisé, dans les trente jours entre les deux candidats arrivés en tête. Est alors élu celui qui reçoit le plus grand nombre de suffrages[9].

Le droit de vote s'acquiert à 16 ans, et est obligatoire pour tous les citoyens âgés de 18 à 70 ans, à quelques exceptions près (maladie, éloignement des bureaux de vote). L'abstention est sanctionnée par une amende d'un montant variant entre 50 et 500 pesos argentins, et par l'interdiction d'occuper des fonctions ou des emplois publics pendant trois ans.

Primaires

Le système électoral argentin possède la particularité d'organiser une élection primaire préalablement au premier tour, au cours de laquelle l'ensemble des différents candidats au sein de chacun des partis s'affrontent pour devenir le candidat de leurs partis respectifs. L'ensemble de la population peut participer à ce vote. Tous les partis sont tenus d'y participer, même s'ils n'ont qu'un seul candidat. Le candidat arrivé en tête au sein de chaque parti devient son candidat unique à la présidentielle, et l'ensemble des voix pour les candidats d'un même partis sont réunis lors du décompte. Seuls les partis ayant réunis le vote d'au moins 1,5 % des votants peuvent qualifier leur candidat pour le premier tour de l'élection présidentielle elle-même[10].

Le système fait ainsi à la fois office de primaire, de parrainage et de filtre à candidatures pour le véritable scrutin, tout en permettant aux partis de jauger les rapports de force à venir. Il est cependant devenu habituel pour les partis de ne présenter qu'un seul candidat afin d'afficher leur unité, ôtant à la pré-élection son intérêt dans ce domaine[10]. Les primaires sont organisées le [11].

Notes et références

  1. (es) « ¿Cómo quedó conformado el Congreso después de las e... », sur www.pagina12.com.ar (consulté le ).
  2. « Argentine : le retour de la faim dans la sixième puissance agricole mondiale », Le vent se lève, (lire en ligne)
  3. « Les Argentins, épuisés par la crise », Equal Times, (lire en ligne)
  4. « L'Argentine vote pour des législatives de mi-mandat périlleuses pour Alberto Fernandez », Ouest-France, (lire en ligne)
  5. (en) « Argentina's opposition scores win in midterm elections », sur AP NEWS, (consulté le )
  6. (en-US) DÉBORA REY and ALMUDENA CALATRAVA, « Argentina's opposition scores win in midterm elections », sur San Antonio Express-News, (consulté le )
  7. (en) « Peronists may lose Argentina Congress for first time in 40 years », sur www.aljazeera.com (consulté le )
  8. (es) « El presidente argentino, Alberto Fernández, anuncia que no se presentará a la reelección », El País,
  9. (en) David Hodari, « Argentina elections 2015: a guide to the parties, polls and electoral system », sur www.theguardian.com, (consulté le ).
  10. « Poder Judicial de la Nación » (consulté le )
  11. Chronogramme
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