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Élan School

Élan School Ă©tait un programme de modification du comportement privĂ© mixte et un internat thĂ©rapeutique Ă  Poland dans le comtĂ© d'Androscoggin, dans le Maine. L'Ă©cole faisait partie de la National Association of Therapeutic Schools and Programs (en) (NATSAP).

Élan School

Histoire et statut
Fondation 1970
Dissolution 2011
Type École thĂ©rapeutique privĂ©e
Administration
Études
Langues Anglais
Localisation
Ville Poland
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
CoordonnĂ©es 44° 00â€Č 27″ nord, 70° 23â€Č 10″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : Maine
(Voir situation sur carte : Maine)
Élan School

L'Ă©cole acquiert une certaine notoriĂ©tĂ© dans les annĂ©es 1990 et au dĂ©but des annĂ©es 2000 lorsque d'anciens camarades de classe de Michael Skakel, qui avait frĂ©quentĂ© Élan dans les annĂ©es 1970, tĂ©moignent contre lui lors de son procĂšs pour un meurtre survenu environ deux ans avant son inscription Ă  Élan[1].

L'école fait également l'objet d'accusations persistantes de maltraitance sur les mineurs qui y sont enfermés[2] ; des élÚves qui étaient maltraités, violentés et humiliés ont par la suite pris la parole pour dénoncer ces actes.

L’école ferme le 1er avril 2011.

Histoire

L'École Élan est fondĂ©e en 1970 par le psychiatre Gerald Davidson, l'investisseur David Goldberg et Joseph Ricci, un ancien hĂ©roĂŻnomane[3]. Ricci s’appuie sur le mĂȘme systĂšme que Synanon, dont la mĂ©thode principale est d’utiliser l’humiliation et des violences physiques pour sevrer des toxicomanes[4] - [5] - [6], une mĂ©thode qui semble avoir fonctionnĂ© pour lui[2]. Avec le temps, l’école cesse de s’intĂ©resser Ă  la dĂ©sintoxication et commence Ă  accepter toutes sortes d’élĂšves, en particulier ceux qui ont des problĂšmes de comportement ou des maladies mentales[2]. DĂšs 1975, des journaux locaux racontent que des psychologues ayant visitĂ© Élan y ont trouvĂ© l'atmosphĂšre « bizarre et dĂ©gradante » et ont lancĂ© l'alerte, pensant qu'il s'agit d'un programme de lavage de cerveau[7]. La mĂȘme annĂ©e, les fonctionnaires de l'État de l'Illinois ont retirĂ© 11 enfants du programme Élan, allĂ©guant des mauvais traitements ; trois enfants y retournent quand Ricci menace de poursuivre l'État pour diffamation[8].

GrĂące aux profits gĂ©nĂ©rĂ©s par l’école, Ricci achĂšte un hippodrome Ă  Portland, Scarborough Downs[2]. En 1978 et 1979, l'Ă©cole est sujette Ă  environ une inspection par semaine de la part d'autoritĂ©s locales ou de mĂ©decins, dont aucun ne demande l'arrĂȘt du programme[9]. Le dĂ©partement de l'Ă©ducation du Maine conduit de nombreuses enquĂȘtes aprĂšs des tĂ©moignages d'abus et de manquements aux standards de l'État, tout comme celui de New York ; aucun n'aurait identifiĂ© de manquements. Or, une journaliste apprend des autoritĂ©s new-yorkaises qu'en rĂ©alitĂ©, ces derniĂšres auraient bien recensĂ© des manquements et donnĂ© une semaine Ă  l'Ă©cole pour cesser leurs pratiques abusives. Elle estime que ces diffĂ©rences sont dues au fait que les Ă©quipes du Maine prĂ©viennent avant leurs visites, contrairement aux Ă©quipes de New York[7].

En 2001, Ă  la mort de Ricci, sa veuve Sharon Terry prend la relĂšve[2]. 51 sĂ©nateurs et reprĂ©sentants du Maine adoptent une rĂ©solution pour honorer son energy, dedication and service to his community and the state (...) his many achievements, including co-founding the Elan adolescent treatment center. (« Ă©nergie, dĂ©termination et services rendus Ă  la communautĂ© et Ă  l'État (...) nombreux accomplissements, dont la co-fondation du centre de traitement Élan pour adolescents »)[9].

En 2002, l’établissement compte environ 150 pensionnaires, qui payent chacun 44 000 $ par an de frais[2]. Le procĂšs de Michael Skakel, jugĂ© pour meurtre, fait parler des pratiques d'Élan[7]. Des professionnels sont embauchĂ©s par l'Ă©cole pour mieux encadrer les thĂ©rapies. Le chanteur Ben Foster, Ă©lĂšve dans l'Ă©cole dans les annĂ©es 1980, raconte avoir visitĂ© l'Ă©tablissement en 2002 et ĂȘtre agrĂ©ablement surpris de l'amĂ©lioration des conditions, disant que « le traitement est toujours dur, mais il y a plus de compassion qu'Ă  mon Ă©poque »[10].

Le politicien du Maine Bill Diamond a été directeur des relations gouvernementales.

Jusqu’en 2007, le dĂ©partement de l’éducation de New York envoie Ă  Élan des enfants Ă  problĂšmes d’apprentissage ou de comportement en placement d’urgence. En 2007, il lance une enquĂȘte sur les accusations de maltraitance et coupe les fonds allouĂ©s Ă  l’école[11].

En 2009, l'école affirme avoir changé ses méthodes pédagogiques pour utiliser la méthode Handle with Care conçue en 1973 et moins restrictive que l'ancienne[8].

En 2011, les frais de scolaritĂ© sont de 54 960 $ par an[8].

Campagne de fermeture

Le , l'École Élan annonce qu'elle fermera le . Sharon Terry affirme que la fermeture est due Ă  un dĂ©clin des inscriptions causĂ© par Internet : The school has been the target of harsh and false attacks spread over the Internet with the avowed purpose of forcing the school to close (« L'Ă©cole a Ă©tĂ© la cible d'attaques dures et fausses sur Internet, avec l'objectif assumĂ© de forcer la fermeture de l'Ă©cole »)[7] - [8].

Les campagnes de sensibilisation sont menées par un étudiant ayant fréquenté l'établissement au début des années 2000, et qui utilise le pseudonyme de Jeff Wimbelton[7]. Plusieurs Ask Me Anything sur Reddit sensibilisent à la cause, en particulier l'un d'entre eux organisé par quelqu'un dont le pseudo est Gzasmyhero[8].

Un argument principal de la campagne est que les criminels sont minoritaires dans l'Ă©tablissement : de nombreux Ă©lĂšves n'ont fait que consommer du cannabis ou manquer de respect Ă  leurs parents[8].

Vie quotidienne

L'Ă©cole s'est spĂ©cialisĂ©e dans le traitement des adolescents ayant des problĂšmes de comportement. Dans le programme, l’humiliation est considĂ©rĂ©e explicitement comme un outil thĂ©rapeutique, tout comme le suivi d'une telle intervention avec des encouragements et un soutien chaleureux. Les Ă©tudiants n’ont pas de vacances[2].

En 2002, un consultant pĂ©dagogique du New Jersey qui a rĂ©fĂ©rĂ© des Ă©tudiants Ă  Élan pendant 22 ans dĂ©clare au New York Times qu'il n’envoie que « les cas les plus graves » Ă  l'Ă©cole, qui « prendrait les enfants qui n'ont pas rĂ©pondu Ă  d'autres programmes et qui sont vraiment hors de contrĂŽle », affirmant que si les anciens Ă©lĂšves affirment souffrir de stress post-traumatique, ils s’en sortent quand mĂȘme mieux que sans accompagnement[2]. La mĂȘme annĂ©e, l’état du Maine lance une enquĂȘte sur les accusations de maltraitance, qui se conclut par une dĂ©claration d’innocence de l’école[12].

Rythme quotidien

Les élÚves se réveillent à 6 heures du matin, prennent un petit déjeuner, puis travaillent l'essentiel de la matinée sur le campus. L'aprÚs-midi, ils sont en séance de thérapie, et de 18 à 22 heures, ils suivent un programme scolaire[9].

Ils dorment dans des dortoirs non mixtes[9].

Hiérarchie

Les Ă©lĂšves d'Élan sont classĂ©s avec une hiĂ©rarchie stricte, comme dans une Ă©cole militaire. Les Ă©lĂšves les plus hauts classĂ©s supervisent ceux des rangs infĂ©rieurs, et ont souvent la tĂąche de leur crier dessus[9]. Il y a ce que l'on appelle les "non-forces" et les "forces". toutes les deux ont des sous catĂ©gories

La classe la plus basse est celle des « shot down », qui doivent nettoyer les sols et les poubelles et n'ont pas le droit de porter de pantalons ni de chaussures[9].

Quelques élÚves servent de sentinelles devant chaque porte de chaque bùtiment ; d'autres sont chargés de frapper tout camarade de classe qui contrevient aux ordres. La sécurité du campus est assurée par des élÚves[7].

Maltraitances

Les Ă©lĂšves de 10-11 Ă  18 ans sont souvent rĂ©veillĂ©s et kidnappĂ©s en pleine nuit, quand ils ne sont pas prĂ©venus qu’ils seront envoyĂ©s dans ces programmes[13] - [5].

Ils sont ensuite soumis Ă  des ensembles de comportements dĂ©gradants. Ils doivent s’affronter physiquement, sont privĂ©s de sommeil, reçoivent des insultes et cris de la part d’étudiants « conseillers » sans formation dĂ©diĂ©e. Les Ă©lĂšves ne suivent pas les programmes de cours nĂ©cessaires Ă  l’obtention de leur diplĂŽme de fin de lycĂ©e, et le recours Ă  l’isolement comme punition est trĂšs rĂ©pandu[11]. Le New York Times rapporte qu'Ă  l'Ă©cole, « sourire sans permission peut conduire Ă  une sĂ©ance de nettoyage des urinoirs avec une brosse Ă  dents qui peut durer des heures »[2].

Les appels à la famille sont faits sous surveillance, et les élÚves qui racontent leur quotidien à leurs parents sans en cacher les cÎtés négatifs sont punis pour avoir été « manipulateurs »[2]. De nombreux parents sont attirés par des brochures présentant des sorties ski et équitation[2].

Les « réunions générales » consistent en une personne se tenant debout, parfois retenue par deux autres élÚves. Tous les autres élÚves passent alors un par un pour lui crier dessus et l'insulter[9]. Ces réunions durent généralement quarante-cinq minutes à deux heures et parfois plus longtemps[9].

Les Ă©lĂšves sont parfois envoyĂ©s « au coin » : ils sont envoyĂ©s s'asseoir sur une chaise dans un coin de la piĂšce Ă  vivre de leur bĂątiment, oĂč ils peuvent passer plusieurs heures et jusqu'Ă  deux mois sans quitter cet endroit[9]. Ils sont nourris de restes et dorment sur un matelas posĂ© au sol dans le mĂȘme coin de la piĂšce[5]. Une personne raconte que deux filles et lui-mĂȘme ont Ă©tĂ© violĂ©s par trois garçons alors qu'ils Ă©taient Ă  l'isolement[10].

Le « ring » consiste Ă  placer un Ă©lĂšve coupable d'une infraction jugĂ©e grave au centre d’un cercle de camarades de classe, dont certains doivent le frapper Ă©quipĂ©s de gants de boxe[11]. Un round dure gĂ©nĂ©ralement une minute, et les rounds s'enchaĂźnent avec des nouveaux adversaires jusqu'Ă  ce que la personne soit considĂ©rĂ©e suffisamment punie[9]. Un document de 1975 de l'Ă©cole affirme que la violence physique est interdite Ă  l'Ă©cole, mais que le ring peut ĂȘtre utilisĂ© en cas de violences rĂ©pĂ©tĂ©es, un Ă©lĂšve peut ĂȘtre envoyĂ© dans un ring contre des adversaires de niveau comparable[9]. Le personnel d’Élan affirme que la pratique a cessĂ© en 2000, mais un ancien Ă©lĂšve ayant frĂ©quentĂ© l’établissement de 1999 Ă  2002 affirme l’avoir vu pendant toute sa scolaritĂ©[12]. Le dĂ©partement de l'Ă©ducation du Maine dit avoir poussĂ© l'Ă©cole Ă  arrĂȘter le Ring Ă  la fin des annĂ©es 1990 et penser que la pratique a complĂštement disparu ; en 2001, il demande Ă©galement l'arrĂȘt des brimades physiques telles que les pincements et la sujĂ©tion Ă  des bruits Ă  haut volume[7].

Dans les années 2000, l'école embauche des professionnels plus qualifiés pour encadrer les séances, mais les traitements restent trÚs durs[10].

Fuyards

Plusieurs policiers se rendent Ă  Élan. Ils ne sont appelĂ©s qu'en dernier recours si quelqu'un s'enfuit de l'Ă©cole, l’établissement s'occupant gĂ©nĂ©ralement lui-mĂȘme des fuyards[14].

Quelques élÚves parviennent cependant à s'enfuir. Brad Glickman est assassiné en juillet 1990 aprÚs avoir fui l'école ; Dawn Marie Birnbaum s'enfuit en mars 1993 et est retrouvée morte, assassinée par un conducteur de camion en Pennsylvanie[14].

BĂątiments

Le campus est isolé du reste de la civilisation, au bout de la route North 5[2], sur le bord de la mare Upper Range[8].

L’école est situĂ©e sur un terrain de 13 hectares qui Ă©tait autrefois un pavillon de pĂȘche[2].

Elle est sĂ©parĂ©e en plusieurs bĂątiments[9]. Dans les annĂ©es 1990, seuls les bĂątiments Élan 3, 7 et 8 sont ouverts[5]. Environ 40 Ă  50 Ă©lĂšves vivent Ă  Élan 3[9].

Controverses

Tout au long de son histoire, l'Ă©cole a Ă©tĂ© confrontĂ©e Ă  de nombreuses allĂ©gations de maltraitance d'Ă©lĂšves. En 2001, le magazine Details a citĂ© Élan comme « l'une des communautĂ©s thĂ©rapeutiques rĂ©sidentielles les plus controversĂ©es du pays »[15]. Certains anciens Ă©lĂšves affirment cependant que le programme a trĂšs bien marchĂ©, voire qu'il leur a sauvĂ© la vie[7].

ProcĂšs de Michael Skakel

Michael Skakel est envoyĂ© par son pĂšre Ă  Élan Ă  l’ñge de 17 ans, en 1977, aprĂšs avoir Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© pour conduite en Ă©tat d’ivresse[2].

En 1998, il prĂ©sente un manuscrit autobiographique dans lequel il Ă©crit qu’à Élan, I was subjected to a level of torture deemed unacceptable even for prisoners of war (« j’ai Ă©tĂ© soumis Ă  un niveau de torture inacceptable mĂȘme pour les prisonniers de guerre »)[2].

À l’ñge de 41 ans, en 2002, il est jugĂ© pour le meurtre de sa voisine peu avant d’ĂȘtre entrĂ© dans l’établissement[2]. Au cours d’une sĂ©ance de ring, Michael Skakel aurait avouĂ© avoir commis le meurtre[12]. Il est obligĂ©, Ă  l'Ă©poque, de porter un panneau Confront me about the murder of Martha Moxley (« Confrontez-moi Ă  propos du meurtre de Martha Moxley ») autour du cou pendant six semaines et est soumis Ă  une « rĂ©union gĂ©nĂ©rale » lors de laquelle plus de 100 Ă©lĂšves l’insultent et lui crient dessus pour le faire avouer[2]. Lors de cet Ă©vĂ©nement, Joseph Ricci aurait dit aux Ă©lĂšves que Skakel a tuĂ© une jeune fille en 1975 d'aprĂšs plusieurs tĂ©moins ; Skakel nie d'abord, puis dit « je ne sais pas » aprĂšs six Ă  huit rounds, ce qui marque la fin du ring[9] - [16].

La défense de Skakel affirme que dans les conditions subies à l'école, Skakel pourrait avouer n'importe quoi et ses propos de l'époque n'ont pas de valeur[9] ; l'avocat Michael Sherman voit l'école like a mix of the Hanoi Hilton and Stalag 17 (« comme un mélange du Hanoi Hilton et de Stalag 17 »)[9].

Joseph Ricci affirme quant Ă  lui que Skakel n’a jamais avouĂ© le crime Ă  Élan, mais meurt d’un cancer du poumon avant de pouvoir tĂ©moigner[2]. L'avocat de l'Ă©cole, John Campbell, publie un document de cinq pages rĂ©futant les accusations de maltraitances prĂ©sentĂ©es pendant le procĂšs, rappelant que pendant trente ans, des professionnels ont jugĂ© les mĂ©thodes d'Élan efficaces et acceptables[9].

Une camarade de classe de Skakel, Kim Freehill, raconte avoir été battue si fort qu'elle a été évacuée à l'hÎpital en hélicoptÚre[9] et a passé trois mois dans une camisole de force pendant son rétablissement. En 2002, elle dit encore avoir des cicatrices[17].

EnquĂȘte de l’État de New York

Jusqu’en 2007, le dĂ©partement de l’éducation de New York envoie Ă  Élan des enfants Ă  problĂšmes d’apprentissage ou de comportement en placement d’urgence[11]. En 2005, il Ă©value favorablement l’établissement.

En 2007, il lance une enquĂȘte sur les accusations de maltraitance et coupe les fonds allouĂ©s Ă  l’école. Il envoie une lettre Ă  l’école et aux responsables pĂ©dagogiques de l’État du Maine affirmant que les enfants sont privĂ©s de sommeil, souffrent de punitions physiques et qu’on leur impose l’isolement, des conditions qui ne respectent pas les standards nationaux[11].

À l’étĂ© de la mĂȘme annĂ©e, le New York State Board of Regents vote de nouvelles rĂ©glementations pour empĂȘcher l’envoi d’enfants dans des Ă©tablissements faisant appel Ă  des thĂ©rapies traumatisantes Ă  partir de 2009. La dĂ©cision suit un procĂšs intentĂ© par la mĂšre d’un enfant envoyĂ© au Judge Rotenberg Educational Center, une Ă©cole similaire situĂ©e au Massachusetts[12].

Phil Williams

En mars 2016, la police de l’État du Maine lance une enquĂȘte sur la mort d'un ancien Ă©lĂšve d’Élan, Phil Williams. Williams, orphelin de mĂšre et dont le pĂšre Ă©tait en prison Ă  l’époque, est envoyĂ© Ă  Élan aprĂšs avoir eu des problĂšmes avec son foyer[18].

La mort de Williams avait Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e comme une rupture d'anĂ©vrisme le 27 dĂ©cembre 1982 ; en 2016, d’anciens Ă©lĂšves de l’établissement contactent sa sƓur, Pam Newell, pour lui dire qu’il a subi l’épreuve du « ring » la veille de son dĂ©cĂšs[19] - [18]. Une ancienne Ă©tudiante tĂ©moigne avoir vu Williams ĂȘtre battu par des adolescents Ă©quipĂ©s de gants de boxe parce que le personnel pense qu’il fait semblant de souffrir d’un mal de tĂȘte ; une autre affirme l’avoir vu pris de convulsions pendant la punition. Les salariĂ©s de l’école affirment n’avoir rien vu[18].

Fermeture

Le , l'École Élan a annoncĂ© qu'elle fermera le . Le propriĂ©taire de l'Ă©cole, Sharon Terry, a blĂąmĂ© les attaques nĂ©gatives contre l'Ă©cole via Internet. Dans une lettre au Lewiston Sun-Journal, Terry a dĂ©clarĂ©: « L'Ă©cole a Ă©tĂ© la cible d'attaques dures et fausses diffusĂ©es sur Internet dans le but de forcer l'Ă©cole Ă  fermer. » Elle a ajoutĂ© que, malgrĂ© les nombreuses enquĂȘtes du ministĂšre de l'Éducation du Maine qui ont dĂ©fendu Élan, « l'Ă©cole n'a malheureusement pas pu survivre aux dĂ©gĂąts. »

Postérité

ƒuvres culturelles

Élan a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© dans Children of Darkness, un documentaire acclamĂ© par la critique en 1983 qui explorait les rĂ©alitĂ©s extĂ©nuantes de jeunes Ă©motionnellement troublĂ©s et les diverses rĂ©sidences et institutions qui les abritaient.

Un documentaire retraçant l'histoire et l'impact de l'Ă©cole intitulĂ© The Last Stop a Ă©tĂ© publiĂ© en 2017. Le film a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par un diplĂŽmĂ© Élan, Todd Nilssen, et comprenait des interviews de divers rĂ©sidents et professionnels, dont Maia Szalavitz[20] .

Un ancien Ă©lĂšve d'Élan publie un webcomic pour raconter son expĂ©rience et sensibiliser le public Ă  la cause des Ă©coles thĂ©rapeutiques similaires[5].

Anciens Ă©lĂšves notables

Références

  1. Kennedy Jr, « A Miscarriage of Justice », The Atlantic, (consulté le )
  2. John, « Skeletons in the Classroom », Nytimes.com, (consulté le )
  3. Dwight F. Blint, « JOSEPH RICCI'S CAREER AND CONTROVERSY », Hartford Courant, (consulté le )
  4. (en) « Teens Are Being Trapped in Abusive 'Drug Rehab Centers' », sur www.vice.com (consulté le )
  5. « Elan.School », sur elan.school (consulté le )
  6. DeRogatis, « Screeching Halt », SPIN Magazine, SPIN Media LLC, vol. 17, no 3,‎ , p. 124 (lire en ligne)
  7. (en-US) Maia Szalavitz, « Increasingly, Internet Activism Helps Shutter Abusive ‘Troubled Teen’ Boot Camps », Time,‎ (ISSN 0040-781X, lire en ligne, consultĂ© le )
  8. (en-US) « Controversial Elan School closing due to low numbers, negative Web campaign », sur Bangor Daily News, (consulté le )
  9. (en) David Gurliacci, « Ex-students at Skakel trial describe Elan as 'horrific' », sur Portland Press Herald, (consulté le )
  10. (en-US) Marsha Kranes, « Skakel School of Hard Knocks », sur New York Post, (consulté le )
  11. (en) Maia Szalavitz, « Exclusive: New York State Acts to End Abuses at Elan School », sur HuffPost, (consulté le )
  12. (en-US) Maia Szalavitz, « Opinion | Shocks From the System », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consultĂ© le )
  13. (en) « The Legal Industry for Kidnapping Teens », sur www.vice.com (consulté le )
  14. (en) « The day "Officer Smiley" helped a boy escape from the Elan School », sur Cult News 101, (consulté le )
  15. "Bad Company: The Elan School." Details Magazine, November 2001 [lire en ligne (page consultée le 2021-04-20)]
  16. (en) Maria Alvarez et Marsha Kranes, « Kennedy Temptress Gives Skakel Boost », Associated Press,‎ (lire en ligne)
  17. (en-US) Neil Vigdor, « Attorneys: Sherman lived large on Skakel family's dime », sur GreenwichTime, (consulté le )
  18. (en) « Police Looking Into 33-Year-Old Death at Elan School », Maine Public,‎ (lire en ligne)
  19. « His family asks: What really happened to Phil at the Elan School? | Sun Journal », sur web.archive.org, (consulté le )
  20. « The Last Stop (2017) », IMDb.com
  21. Bailey, Blake. "David Sedaris Talks About Surviving the Suicide of a Sibling." Vice, https://www.vice.com/en_us/article/7bdvdg/remarkable-messes-0000671-v22n6. Accessed September 24, 2020.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Maura Curley (1991), Duck in a Raincoat, Menuki Press. (ISBN 0-9629522-0-6). Une biographie non autorisĂ©e du fondateur de l'École Élan, Joe Ricci.
  • Eva Pappas (2006), The Other Son - One Family's Personal War on Drugs, Lagrimas & Clean Slate Publishers Group, (ISBN 978-0-9777187-1-9) . DĂ©crit le programme d'Élan sous un nom fictif.
  • Maia Szalavitz (2006), Aide Ă  tout prix, Riverhead. (ISBN 1-59448-910-6). Un ancien chercheur principal du Service d'Ă©valuation statistique de l'UniversitĂ© George Mason propose une critique approfondie de l'industrie des adolescents en difficultĂ©, qui comprend un guide Ă©thique pour les parents d'adolescents en difficultĂ©.

Liens externes

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