Ălan School
Ălan School Ă©tait un programme de modification du comportement privĂ© mixte et un internat thĂ©rapeutique Ă Poland dans le comtĂ© d'Androscoggin, dans le Maine. L'Ă©cole faisait partie de la National Association of Therapeutic Schools and Programs (en) (NATSAP).
Fondation | 1970 |
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Dissolution | 2011 |
Type | Ăcole thĂ©rapeutique privĂ©e |
Langues | Anglais |
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Ville | Poland |
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Pays | Ătats-Unis |
CoordonnĂ©es | 44° 00âČ 27âł nord, 70° 23âČ 10âł ouest | |
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GĂ©olocalisation sur la carte : Maine
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L'Ă©cole acquiert une certaine notoriĂ©tĂ© dans les annĂ©es 1990 et au dĂ©but des annĂ©es 2000 lorsque d'anciens camarades de classe de Michael Skakel, qui avait frĂ©quentĂ© Ălan dans les annĂ©es 1970, tĂ©moignent contre lui lors de son procĂšs pour un meurtre survenu environ deux ans avant son inscription Ă Ălan[1].
L'école fait également l'objet d'accusations persistantes de maltraitance sur les mineurs qui y sont enfermés[2] ; des élÚves qui étaient maltraités, violentés et humiliés ont par la suite pris la parole pour dénoncer ces actes.
LâĂ©cole ferme le 1er avril 2011.
Histoire
L'Ăcole Ălan est fondĂ©e en 1970 par le psychiatre Gerald Davidson, l'investisseur David Goldberg et Joseph Ricci, un ancien hĂ©roĂŻnomane[3]. Ricci sâappuie sur le mĂȘme systĂšme que Synanon, dont la mĂ©thode principale est dâutiliser lâhumiliation et des violences physiques pour sevrer des toxicomanes[4] - [5] - [6], une mĂ©thode qui semble avoir fonctionnĂ© pour lui[2]. Avec le temps, lâĂ©cole cesse de sâintĂ©resser Ă la dĂ©sintoxication et commence Ă accepter toutes sortes dâĂ©lĂšves, en particulier ceux qui ont des problĂšmes de comportement ou des maladies mentales[2]. DĂšs 1975, des journaux locaux racontent que des psychologues ayant visitĂ© Ălan y ont trouvĂ© l'atmosphĂšre « bizarre et dĂ©gradante » et ont lancĂ© l'alerte, pensant qu'il s'agit d'un programme de lavage de cerveau[7]. La mĂȘme annĂ©e, les fonctionnaires de l'Ătat de l'Illinois ont retirĂ© 11 enfants du programme Ălan, allĂ©guant des mauvais traitements ; trois enfants y retournent quand Ricci menace de poursuivre l'Ătat pour diffamation[8].
GrĂące aux profits gĂ©nĂ©rĂ©s par lâĂ©cole, Ricci achĂšte un hippodrome Ă Portland, Scarborough Downs[2]. En 1978 et 1979, l'Ă©cole est sujette Ă environ une inspection par semaine de la part d'autoritĂ©s locales ou de mĂ©decins, dont aucun ne demande l'arrĂȘt du programme[9]. Le dĂ©partement de l'Ă©ducation du Maine conduit de nombreuses enquĂȘtes aprĂšs des tĂ©moignages d'abus et de manquements aux standards de l'Ătat, tout comme celui de New York ; aucun n'aurait identifiĂ© de manquements. Or, une journaliste apprend des autoritĂ©s new-yorkaises qu'en rĂ©alitĂ©, ces derniĂšres auraient bien recensĂ© des manquements et donnĂ© une semaine Ă l'Ă©cole pour cesser leurs pratiques abusives. Elle estime que ces diffĂ©rences sont dues au fait que les Ă©quipes du Maine prĂ©viennent avant leurs visites, contrairement aux Ă©quipes de New York[7].
En 2001, Ă la mort de Ricci, sa veuve Sharon Terry prend la relĂšve[2]. 51 sĂ©nateurs et reprĂ©sentants du Maine adoptent une rĂ©solution pour honorer son energy, dedication and service to his community and the state (...) his many achievements, including co-founding the Elan adolescent treatment center. (« Ă©nergie, dĂ©termination et services rendus Ă la communautĂ© et Ă l'Ătat (...) nombreux accomplissements, dont la co-fondation du centre de traitement Ălan pour adolescents »)[9].
En 2002, lâĂ©tablissement compte environ 150 pensionnaires, qui payent chacun 44 000 $ par an de frais[2]. Le procĂšs de Michael Skakel, jugĂ© pour meurtre, fait parler des pratiques d'Ălan[7]. Des professionnels sont embauchĂ©s par l'Ă©cole pour mieux encadrer les thĂ©rapies. Le chanteur Ben Foster, Ă©lĂšve dans l'Ă©cole dans les annĂ©es 1980, raconte avoir visitĂ© l'Ă©tablissement en 2002 et ĂȘtre agrĂ©ablement surpris de l'amĂ©lioration des conditions, disant que « le traitement est toujours dur, mais il y a plus de compassion qu'Ă mon Ă©poque »[10].
Le politicien du Maine Bill Diamond a été directeur des relations gouvernementales.
Jusquâen 2007, le dĂ©partement de lâĂ©ducation de New York envoie Ă Ălan des enfants Ă problĂšmes dâapprentissage ou de comportement en placement dâurgence. En 2007, il lance une enquĂȘte sur les accusations de maltraitance et coupe les fonds allouĂ©s Ă lâĂ©cole[11].
En 2009, l'école affirme avoir changé ses méthodes pédagogiques pour utiliser la méthode Handle with Care conçue en 1973 et moins restrictive que l'ancienne[8].
En 2011, les frais de scolarité sont de 54 960 $ par an[8].
Campagne de fermeture
Le , l'Ăcole Ălan annonce qu'elle fermera le . Sharon Terry affirme que la fermeture est due Ă un dĂ©clin des inscriptions causĂ© par Internet : The school has been the target of harsh and false attacks spread over the Internet with the avowed purpose of forcing the school to close (« L'Ă©cole a Ă©tĂ© la cible d'attaques dures et fausses sur Internet, avec l'objectif assumĂ© de forcer la fermeture de l'Ă©cole »)[7] - [8].
Les campagnes de sensibilisation sont menées par un étudiant ayant fréquenté l'établissement au début des années 2000, et qui utilise le pseudonyme de Jeff Wimbelton[7]. Plusieurs Ask Me Anything sur Reddit sensibilisent à la cause, en particulier l'un d'entre eux organisé par quelqu'un dont le pseudo est Gzasmyhero[8].
Un argument principal de la campagne est que les criminels sont minoritaires dans l'Ă©tablissement : de nombreux Ă©lĂšves n'ont fait que consommer du cannabis ou manquer de respect Ă leurs parents[8].
Vie quotidienne
L'Ă©cole s'est spĂ©cialisĂ©e dans le traitement des adolescents ayant des problĂšmes de comportement. Dans le programme, lâhumiliation est considĂ©rĂ©e explicitement comme un outil thĂ©rapeutique, tout comme le suivi d'une telle intervention avec des encouragements et un soutien chaleureux. Les Ă©tudiants nâont pas de vacances[2].
En 2002, un consultant pĂ©dagogique du New Jersey qui a rĂ©fĂ©rĂ© des Ă©tudiants Ă Ălan pendant 22 ans dĂ©clare au New York Times qu'il nâenvoie que « les cas les plus graves » Ă l'Ă©cole, qui « prendrait les enfants qui n'ont pas rĂ©pondu Ă d'autres programmes et qui sont vraiment hors de contrĂŽle », affirmant que si les anciens Ă©lĂšves affirment souffrir de stress post-traumatique, ils sâen sortent quand mĂȘme mieux que sans accompagnement[2]. La mĂȘme annĂ©e, lâĂ©tat du Maine lance une enquĂȘte sur les accusations de maltraitance, qui se conclut par une dĂ©claration dâinnocence de lâĂ©cole[12].
Rythme quotidien
Les élÚves se réveillent à 6 heures du matin, prennent un petit déjeuner, puis travaillent l'essentiel de la matinée sur le campus. L'aprÚs-midi, ils sont en séance de thérapie, et de 18 à 22 heures, ils suivent un programme scolaire[9].
Ils dorment dans des dortoirs non mixtes[9].
Hiérarchie
Les Ă©lĂšves d'Ălan sont classĂ©s avec une hiĂ©rarchie stricte, comme dans une Ă©cole militaire. Les Ă©lĂšves les plus hauts classĂ©s supervisent ceux des rangs infĂ©rieurs, et ont souvent la tĂąche de leur crier dessus[9]. Il y a ce que l'on appelle les "non-forces" et les "forces". toutes les deux ont des sous catĂ©gories
La classe la plus basse est celle des « shot down », qui doivent nettoyer les sols et les poubelles et n'ont pas le droit de porter de pantalons ni de chaussures[9].
Quelques élÚves servent de sentinelles devant chaque porte de chaque bùtiment ; d'autres sont chargés de frapper tout camarade de classe qui contrevient aux ordres. La sécurité du campus est assurée par des élÚves[7].
Maltraitances
Les Ă©lĂšves de 10-11 Ă 18 ans sont souvent rĂ©veillĂ©s et kidnappĂ©s en pleine nuit, quand ils ne sont pas prĂ©venus quâils seront envoyĂ©s dans ces programmes[13] - [5].
Ils sont ensuite soumis Ă des ensembles de comportements dĂ©gradants. Ils doivent sâaffronter physiquement, sont privĂ©s de sommeil, reçoivent des insultes et cris de la part dâĂ©tudiants « conseillers » sans formation dĂ©diĂ©e. Les Ă©lĂšves ne suivent pas les programmes de cours nĂ©cessaires Ă lâobtention de leur diplĂŽme de fin de lycĂ©e, et le recours Ă lâisolement comme punition est trĂšs rĂ©pandu[11]. Le New York Times rapporte qu'Ă l'Ă©cole, « sourire sans permission peut conduire Ă une sĂ©ance de nettoyage des urinoirs avec une brosse Ă dents qui peut durer des heures »[2].
Les appels à la famille sont faits sous surveillance, et les élÚves qui racontent leur quotidien à leurs parents sans en cacher les cÎtés négatifs sont punis pour avoir été « manipulateurs »[2]. De nombreux parents sont attirés par des brochures présentant des sorties ski et équitation[2].
Les « réunions générales » consistent en une personne se tenant debout, parfois retenue par deux autres élÚves. Tous les autres élÚves passent alors un par un pour lui crier dessus et l'insulter[9]. Ces réunions durent généralement quarante-cinq minutes à deux heures et parfois plus longtemps[9].
Les Ă©lĂšves sont parfois envoyĂ©s « au coin » : ils sont envoyĂ©s s'asseoir sur une chaise dans un coin de la piĂšce Ă vivre de leur bĂątiment, oĂč ils peuvent passer plusieurs heures et jusqu'Ă deux mois sans quitter cet endroit[9]. Ils sont nourris de restes et dorment sur un matelas posĂ© au sol dans le mĂȘme coin de la piĂšce[5]. Une personne raconte que deux filles et lui-mĂȘme ont Ă©tĂ© violĂ©s par trois garçons alors qu'ils Ă©taient Ă l'isolement[10].
Le « ring » consiste Ă placer un Ă©lĂšve coupable d'une infraction jugĂ©e grave au centre dâun cercle de camarades de classe, dont certains doivent le frapper Ă©quipĂ©s de gants de boxe[11]. Un round dure gĂ©nĂ©ralement une minute, et les rounds s'enchaĂźnent avec des nouveaux adversaires jusqu'Ă ce que la personne soit considĂ©rĂ©e suffisamment punie[9]. Un document de 1975 de l'Ă©cole affirme que la violence physique est interdite Ă l'Ă©cole, mais que le ring peut ĂȘtre utilisĂ© en cas de violences rĂ©pĂ©tĂ©es, un Ă©lĂšve peut ĂȘtre envoyĂ© dans un ring contre des adversaires de niveau comparable[9]. Le personnel dâĂlan affirme que la pratique a cessĂ© en 2000, mais un ancien Ă©lĂšve ayant frĂ©quentĂ© lâĂ©tablissement de 1999 Ă 2002 affirme lâavoir vu pendant toute sa scolaritĂ©[12]. Le dĂ©partement de l'Ă©ducation du Maine dit avoir poussĂ© l'Ă©cole Ă arrĂȘter le Ring Ă la fin des annĂ©es 1990 et penser que la pratique a complĂštement disparu ; en 2001, il demande Ă©galement l'arrĂȘt des brimades physiques telles que les pincements et la sujĂ©tion Ă des bruits Ă haut volume[7].
Dans les années 2000, l'école embauche des professionnels plus qualifiés pour encadrer les séances, mais les traitements restent trÚs durs[10].
Fuyards
Plusieurs policiers se rendent Ă Ălan. Ils ne sont appelĂ©s qu'en dernier recours si quelqu'un s'enfuit de l'Ă©cole, lâĂ©tablissement s'occupant gĂ©nĂ©ralement lui-mĂȘme des fuyards[14].
Quelques élÚves parviennent cependant à s'enfuir. Brad Glickman est assassiné en juillet 1990 aprÚs avoir fui l'école ; Dawn Marie Birnbaum s'enfuit en mars 1993 et est retrouvée morte, assassinée par un conducteur de camion en Pennsylvanie[14].
BĂątiments
Le campus est isolé du reste de la civilisation, au bout de la route North 5[2], sur le bord de la mare Upper Range[8].
LâĂ©cole est situĂ©e sur un terrain de 13 hectares qui Ă©tait autrefois un pavillon de pĂȘche[2].
Elle est sĂ©parĂ©e en plusieurs bĂątiments[9]. Dans les annĂ©es 1990, seuls les bĂątiments Ălan 3, 7 et 8 sont ouverts[5]. Environ 40 Ă 50 Ă©lĂšves vivent Ă Ălan 3[9].
Controverses
Tout au long de son histoire, l'Ă©cole a Ă©tĂ© confrontĂ©e Ă de nombreuses allĂ©gations de maltraitance d'Ă©lĂšves. En 2001, le magazine Details a citĂ© Ălan comme « l'une des communautĂ©s thĂ©rapeutiques rĂ©sidentielles les plus controversĂ©es du pays »[15]. Certains anciens Ă©lĂšves affirment cependant que le programme a trĂšs bien marchĂ©, voire qu'il leur a sauvĂ© la vie[7].
ProcĂšs de Michael Skakel
Michael Skakel est envoyĂ© par son pĂšre Ă Ălan Ă lâĂąge de 17 ans, en 1977, aprĂšs avoir Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© pour conduite en Ă©tat dâivresse[2].
En 1998, il prĂ©sente un manuscrit autobiographique dans lequel il Ă©crit quâĂ Ălan, I was subjected to a level of torture deemed unacceptable even for prisoners of war (« jâai Ă©tĂ© soumis Ă un niveau de torture inacceptable mĂȘme pour les prisonniers de guerre »)[2].
Ă lâĂąge de 41 ans, en 2002, il est jugĂ© pour le meurtre de sa voisine peu avant dâĂȘtre entrĂ© dans lâĂ©tablissement[2]. Au cours dâune sĂ©ance de ring, Michael Skakel aurait avouĂ© avoir commis le meurtre[12]. Il est obligĂ©, Ă l'Ă©poque, de porter un panneau Confront me about the murder of Martha Moxley (« Confrontez-moi Ă propos du meurtre de Martha Moxley ») autour du cou pendant six semaines et est soumis Ă une « rĂ©union gĂ©nĂ©rale » lors de laquelle plus de 100 Ă©lĂšves lâinsultent et lui crient dessus pour le faire avouer[2]. Lors de cet Ă©vĂ©nement, Joseph Ricci aurait dit aux Ă©lĂšves que Skakel a tuĂ© une jeune fille en 1975 d'aprĂšs plusieurs tĂ©moins ; Skakel nie d'abord, puis dit « je ne sais pas » aprĂšs six Ă huit rounds, ce qui marque la fin du ring[9] - [16].
La défense de Skakel affirme que dans les conditions subies à l'école, Skakel pourrait avouer n'importe quoi et ses propos de l'époque n'ont pas de valeur[9] ; l'avocat Michael Sherman voit l'école like a mix of the Hanoi Hilton and Stalag 17 (« comme un mélange du Hanoi Hilton et de Stalag 17 »)[9].
Joseph Ricci affirme quant Ă lui que Skakel nâa jamais avouĂ© le crime Ă Ălan, mais meurt dâun cancer du poumon avant de pouvoir tĂ©moigner[2]. L'avocat de l'Ă©cole, John Campbell, publie un document de cinq pages rĂ©futant les accusations de maltraitances prĂ©sentĂ©es pendant le procĂšs, rappelant que pendant trente ans, des professionnels ont jugĂ© les mĂ©thodes d'Ălan efficaces et acceptables[9].
Une camarade de classe de Skakel, Kim Freehill, raconte avoir été battue si fort qu'elle a été évacuée à l'hÎpital en hélicoptÚre[9] et a passé trois mois dans une camisole de force pendant son rétablissement. En 2002, elle dit encore avoir des cicatrices[17].
EnquĂȘte de lâĂtat de New York
Jusquâen 2007, le dĂ©partement de lâĂ©ducation de New York envoie Ă Ălan des enfants Ă problĂšmes dâapprentissage ou de comportement en placement dâurgence[11]. En 2005, il Ă©value favorablement lâĂ©tablissement.
En 2007, il lance une enquĂȘte sur les accusations de maltraitance et coupe les fonds allouĂ©s Ă lâĂ©cole. Il envoie une lettre Ă lâĂ©cole et aux responsables pĂ©dagogiques de lâĂtat du Maine affirmant que les enfants sont privĂ©s de sommeil, souffrent de punitions physiques et quâon leur impose lâisolement, des conditions qui ne respectent pas les standards nationaux[11].
Ă lâĂ©tĂ© de la mĂȘme annĂ©e, le New York State Board of Regents vote de nouvelles rĂ©glementations pour empĂȘcher lâenvoi dâenfants dans des Ă©tablissements faisant appel Ă des thĂ©rapies traumatisantes Ă partir de 2009. La dĂ©cision suit un procĂšs intentĂ© par la mĂšre dâun enfant envoyĂ© au Judge Rotenberg Educational Center, une Ă©cole similaire situĂ©e au Massachusetts[12].
Phil Williams
En mars 2016, la police de lâĂtat du Maine lance une enquĂȘte sur la mort d'un ancien Ă©lĂšve dâĂlan, Phil Williams. Williams, orphelin de mĂšre et dont le pĂšre Ă©tait en prison Ă lâĂ©poque, est envoyĂ© Ă Ălan aprĂšs avoir eu des problĂšmes avec son foyer[18].
La mort de Williams avait Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e comme une rupture d'anĂ©vrisme le 27 dĂ©cembre 1982 ; en 2016, dâanciens Ă©lĂšves de lâĂ©tablissement contactent sa sĆur, Pam Newell, pour lui dire quâil a subi lâĂ©preuve du « ring » la veille de son dĂ©cĂšs[19] - [18]. Une ancienne Ă©tudiante tĂ©moigne avoir vu Williams ĂȘtre battu par des adolescents Ă©quipĂ©s de gants de boxe parce que le personnel pense quâil fait semblant de souffrir dâun mal de tĂȘte ; une autre affirme lâavoir vu pris de convulsions pendant la punition. Les salariĂ©s de lâĂ©cole affirment nâavoir rien vu[18].
Fermeture
Le , l'Ăcole Ălan a annoncĂ© qu'elle fermera le . Le propriĂ©taire de l'Ă©cole, Sharon Terry, a blĂąmĂ© les attaques nĂ©gatives contre l'Ă©cole via Internet. Dans une lettre au Lewiston Sun-Journal, Terry a dĂ©clarĂ©: « L'Ă©cole a Ă©tĂ© la cible d'attaques dures et fausses diffusĂ©es sur Internet dans le but de forcer l'Ă©cole Ă fermer. » Elle a ajoutĂ© que, malgrĂ© les nombreuses enquĂȘtes du ministĂšre de l'Ăducation du Maine qui ont dĂ©fendu Ălan, « l'Ă©cole n'a malheureusement pas pu survivre aux dĂ©gĂąts. »
Postérité
Ćuvres culturelles
Ălan a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© dans Children of Darkness, un documentaire acclamĂ© par la critique en 1983 qui explorait les rĂ©alitĂ©s extĂ©nuantes de jeunes Ă©motionnellement troublĂ©s et les diverses rĂ©sidences et institutions qui les abritaient.
Un documentaire retraçant l'histoire et l'impact de l'Ă©cole intitulĂ© The Last Stop a Ă©tĂ© publiĂ© en 2017. Le film a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par un diplĂŽmĂ© Ălan, Todd Nilssen, et comprenait des interviews de divers rĂ©sidents et professionnels, dont Maia Szalavitz[20] .
Un ancien Ă©lĂšve d'Ălan publie un webcomic pour raconter son expĂ©rience et sensibiliser le public Ă la cause des Ă©coles thĂ©rapeutiques similaires[5].
Anciens Ă©lĂšves notables
- Tiffany Sedaris, artiste et sĆur d'Amy Sedaris et David Sedaris[21]
- Ben Weasel, du groupe punk rock Screeching Weasel[6]
- Michael Meredith, fils de Don Meredith
Références
- Kennedy Jr, « A Miscarriage of Justice », The Atlantic, (consulté le )
- John, « Skeletons in the Classroom », Nytimes.com, (consulté le )
- Dwight F. Blint, « JOSEPH RICCI'S CAREER AND CONTROVERSY », Hartford Courant, (consulté le )
- (en) « Teens Are Being Trapped in Abusive 'Drug Rehab Centers' », sur www.vice.com (consulté le )
- « Elan.School », sur elan.school (consulté le )
- DeRogatis, « Screeching Halt », SPIN Magazine, SPIN Media LLC, vol. 17, no 3,â , p. 124 (lire en ligne)
- (en-US) Maia Szalavitz, « Increasingly, Internet Activism Helps Shutter Abusive âTroubled Teenâ Boot Camps », Time,â (ISSN 0040-781X, lire en ligne, consultĂ© le )
- (en-US) « Controversial Elan School closing due to low numbers, negative Web campaign », sur Bangor Daily News, (consulté le )
- (en) David Gurliacci, « Ex-students at Skakel trial describe Elan as 'horrific' », sur Portland Press Herald, (consulté le )
- (en-US) Marsha Kranes, « Skakel School of Hard Knocks », sur New York Post, (consulté le )
- (en) Maia Szalavitz, « Exclusive: New York State Acts to End Abuses at Elan School », sur HuffPost, (consulté le )
- (en-US) Maia Szalavitz, « Opinion | Shocks From the System », The New York Times,â (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) « The Legal Industry for Kidnapping Teens », sur www.vice.com (consulté le )
- (en) « The day "Officer Smiley" helped a boy escape from the Elan School », sur Cult News 101, (consulté le )
- "Bad Company: The Elan School." Details Magazine, November 2001 [lire en ligne (page consultée le 2021-04-20)]
- (en) Maria Alvarez et Marsha Kranes, « Kennedy Temptress Gives Skakel Boost », Associated Press,â (lire en ligne)
- (en-US) Neil Vigdor, « Attorneys: Sherman lived large on Skakel family's dime », sur GreenwichTime, (consulté le )
- (en) « Police Looking Into 33-Year-Old Death at Elan School », Maine Public,â (lire en ligne)
- « His family asks: What really happened to Phil at the Elan School? | Sun Journal », sur web.archive.org, (consulté le )
- « The Last Stop (2017) », IMDb.com
- Bailey, Blake. "David Sedaris Talks About Surviving the Suicide of a Sibling." Vice, https://www.vice.com/en_us/article/7bdvdg/remarkable-messes-0000671-v22n6. Accessed September 24, 2020.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Maura Curley (1991), Duck in a Raincoat, Menuki Press. (ISBN 0-9629522-0-6). Une biographie non autorisĂ©e du fondateur de l'Ăcole Ălan, Joe Ricci.
- Eva Pappas (2006), The Other Son - One Family's Personal War on Drugs, Lagrimas & Clean Slate Publishers Group, (ISBN 978-0-9777187-1-9) . DĂ©crit le programme d'Ălan sous un nom fictif.
- Maia Szalavitz (2006), Aide à tout prix, Riverhead. (ISBN 1-59448-910-6). Un ancien chercheur principal du Service d'évaluation statistique de l'Université George Mason propose une critique approfondie de l'industrie des adolescents en difficulté, qui comprend un guide éthique pour les parents d'adolescents en difficulté.
Liens externes
- Elan School Visit Report, par Tom Croke, Struggling Teens, juin 1992
- Rapport de visite de l'Ă©cole Elan, par Louise Kreiner et Amy D'Uva, 17 mai 2007; Site Internet de Struggling Teens, 26 juin 2007
- Kevin Gray, Bad Company: The Elan School, magazine Details, novembre 2001, p. 88â97
- David Gurliacci, d'anciens élÚves du procÚs Skakel décrivent Elan comme horrible, Portland Press Herald, 31 mai 2002
- Vidéo de Feldup "L'école la plus VIOLENTE de l'histoire - L'enfer ELAN SCHOOL" (Vidéo)