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Église Sainte-Marie-de-la-Source (Istanbul)

L’ancien monastĂšre, aujourd’hui Ă©glise Sainte-Marie-de-la-Source (en grec : ÎœÎżÎœáœŽ Ï„áż†Ï‚ Î˜Î”ÎżÏ„ĂČÎșÎżÏ… Ï„áż†Ï‚ Î Î·Îłáż†Ï‚, littĂ©ralement : « monastĂšre de la MĂšre de Dieu Ă  la source » ; en turc : Balıklı Meryem Ana Rum Manastırı ), appelĂ© aussi Zoödochos Pege (en grec : Î–Ï‰ÎżÎŽÏŒÏ‡ÎżÏ‚ ΠηγΟ, littĂ©ralement : « fontaine qui donne la vie »), est un sanctuaire orthodoxe situĂ© Ă  Istanbul (Turquie), autrefois Constantinople. L’église actuelle est construite en 1835 Ă  l’emplacement d’un sanctuaire Ă©difiĂ© Ă  la fin du Ve siĂšcle ou au dĂ©but du VIe siĂšcle. Ce premier Ă©difice subit de nombreuses rĂ©novations avant d’ĂȘtre dĂ©truit dans la premiĂšre moitiĂ© du XVe siĂšcle par les Ottomans. Il doit son nom Ă  une source toute proche rĂ©putĂ©e pour ses propriĂ©tĂ©s miraculeuses. Pendant prĂšs de mille cinq cents ans, ce sanctuaire fut l’un des plus importants lieux de pĂšlerinage du monde grec orthodoxe[1].

Église sainte-Marie-de-la-Source
Présentation
Type
Fondation
VIe siĂšcle
DĂ©dicataire
Religion
Localisation
Adresse
Coordonnées
41° 00â€Č 23″ N, 28° 54â€Č 57″ E
Carte

Emplacement

L’église se trouve Ă  Istanbul dans le quartier de Zeytinburnu (cĂŽtĂ© europĂ©en d’Istanbul), prĂšs de Balıklı, le long de la mer de Marmara. Elle est situĂ©e Ă  quelques centaines de mĂštres en dehors des murs de la ville et Ă  cinq cents mĂštres de la porte de Silivri (en turc : Silivri Kapisi). Le complexe est protĂ©gĂ© par une imposante muraille et est entourĂ© par les cimetiĂšres grec et armĂ©nien qui en font un Ăźlot de verdure.

Histoire

La source miraculeuse.

Selon une lĂ©gende qui date d’aprĂšs la construction de l’église, le sanctuaire aurait Ă©tĂ© construit par l’empereur LĂ©on Ier (r. 457-474) Ă  la suite d'un miracle survenu pendant qu’il Ă©tait encore soldat. Alors qu’il s’apprĂȘtait Ă  entrer dans la ville, LĂ©on aurait Ă©tĂ© approchĂ© par un aveugle qui lui demanda Ă  boire. Une voix fĂ©minine aurait alors ordonnĂ© au futur empereur de laver les yeux de l’aveugle avec l’eau d’un Ă©tang tout proche. La mĂȘme voix ajouta qu’elle avait choisi cet endroit pour y ĂȘtre honorĂ©e et ajouta que LĂ©on lui-mĂȘme deviendrait empereur. LĂ©on suivit l’ordre qui lui Ă©tait ainsi donnĂ© et immĂ©diatement l’aveugle recouvra la vue. Devenu empereur, LĂ©on aurait fait construire une Ă©glise magnifique Ă  cet endroit[2]. Cette lĂ©gende date probablement d’aprĂšs la construction du sanctuaire et pourrait avoir Ă©tĂ© inventĂ©e par les moines qui y officiaient. Il est aussi possible qu’un petit monastĂšre existĂąt dĂ©jĂ  au mĂȘme endroit[2].

En fait et si l’on en croit les historiens Procope de CĂ©sarĂ©e et Georges CĂ©drĂšne, l’église fut construite par l’empereur Justinien Ier (r. 527-565) vers 559/560 prĂšs de la fontaine situĂ©e Ă  cĂŽtĂ© d’un puits sacrĂ© (en grec : áŒÎłÎŻÎ±ÏƒÎŒÎ±, hagiasma; d’oĂč en turc, ayazma) et situĂ©e en dehors du mur de ThĂ©odose II lĂ  oĂč se trouve la porte de la Source (en grec Πύλη Ï„áż†Ï‚ Î Î·Îłáż†Ï‚), appelĂ©e en turc porte de Selymbria[3]. Pendant une partie de chasse, l’empereur remarqua une petite chapelle prĂšs de laquelle se tenaient plusieurs femmes. Leur demandant la raison d’ĂȘtre d’un tel Ă©difice Ă  cet endroit, on lui rĂ©pondit que lĂ  se trouvait « la source des miracles ». Il ordonna sur le champ qu’une Ă©glise somptueuse y soit construite avec les matĂ©riaux restant de la construction d’Hagia Sophia[2].

Incendie de Sainte-Marie-de-la-Source par SimĂ©on Ier (Miniature tirĂ©e des Chroniques de ManassĂšs – XIVe siĂšcle).

Au cours des siĂšcles l’édifice fut l’objet de nombreuses rĂ©novations entre autres en raison des dĂ©gĂąts produits par des tremblements de terre : en 790 sous l’impĂ©ratrice IrĂšne (r. 797-802) et, aprĂšs le grand tremblement de terre de 869, sous l’empereur Basile Ier (r. 867-868)}[2]. Le , le tsar SimĂ©on Ier de Bulgarie (r. 893-927) incendia le complexe qui fut presque immĂ©diatement reconstruit par l’empereur Romain Ier LĂ©capĂšne (r. 920-944)[4]. Trois ans plus tard, le fils de SimĂ©on Ier, Pierre Ă©pousait la niĂšce de LĂ©capĂšne, Marie[4] - [5].

SituĂ© en dehors des murs de la ville, le monastĂšre fut souvent utilisĂ© pour y exiler des adversaires politiques. En 1078, Georges Monomaque y fut banni et en 1084, l’empereur Alexis Ier ComnĂšne (r. 1081-1118) y fit interner le philosophe Jean Italos en raison de ses thĂ©ories nĂ©oplatoniciennes[5].

AprĂšs la chute de Constantinople aux mains des Latins en 1204, le monastĂšre fut occupĂ© par le clergĂ© latin ce qui, selon des sources byzantines, provoqua l’arrĂȘt du « miracle habituel » (to symetĂ©s thauma)[5].

En 1328, Andronic III PalĂ©ologue (r. 1328-1341), en lutte contre son grand-pĂšre Andronic II (r. 1282 - 1328) se servit du monastĂšre pour lancer son attaque contre Constantinople. Deux ans plus tard, alors qu’il Ă©tait mourant dans la ville de Didymotique, il lui suffit de boire de l’eau provenant de cette source pour recouvrer immĂ©diatement la santĂ©[5].

Pendant toute la pĂ©riode byzantine, le sanctuaire demeura l’un des plus populaires de Constantinople. Le jour de l’Ascension, l’empereur se rendait en bateau jusqu’au petit port de la porte d’Or. De lĂ , il montait Ă  cheval jusqu’au sanctuaire oĂč il Ă©tait reçu par les acclamations des factions qui lui offraient une croix et des guirlandes. Puis, il revĂȘtait les habits de cĂ©rĂ©monie dans ses appartements et recevait le patriarche avec qui il entrait dans l’église. AprĂšs quoi, il recevait le patriarche Ă  dĂźner[5].

Chaque future impératrice venant à Constantinople pour célébrer son mariage était reçue par son futur époux au monastÚre de Sainte-Marie-de-la-Source[6].

On commĂ©morait la dĂ©dicace de l’église le . D’autres cĂ©lĂ©brations marquaient le jour de l’Ascension, les Noces de Cana () et l’anniversaire du « Miracle de LĂ©on Ier » le 6 aoĂ»t[6].

Au cours du siĂšge de Constantinople par les Ottomans en 1422, le sultan Murad II (r. 1421-1444; 1446-1451) campa sur le terrain du monastĂšre. On ignore si les Byzantins eurent la possibilitĂ© de reconstruire le sanctuaire avant la chute finale de Constantinople en 1453 [6]; toutefois des pĂšlerins russes qui se rendirent sur le site au XVe siĂšcle mentionnent la source, mais non le monastĂšre. L’érudit français du XVIe siĂšcle Pierre Gilles mentionne pour sa part qu’en 1547 l’église avait disparu, mais que les malades continuaient Ă  affluer Ă  la source[6].

Reproduction moderne grecque de la « ThĂ©otokos de la source de vie ». Elle prĂ©sente des diffĂ©rences avec l’original.

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Cette « source de vie » ou « source miraculeuse » fut Ă  l’origine de nombre d’églises et de monastĂšres du mĂȘme nom Ă  travers le monde grec, la plupart toutefois Ă©rigĂ©s aprĂšs la fin de l’empire byzantin[7], et de la vĂ©nĂ©ration de l'icĂŽne de Notre-Dame Source de Vie, rĂ©pandue dans tout le monde orthodoxe.

En 1727, NicodĂšme, mĂ©tropolite de Dercos et Neochorion, construisit une petite chapelle Ă  l’emplacement de la source. Une icĂŽne, dĂ©couverte dans les fondations de la vieille Ă©glise, fut prĂ©sentĂ©e Ă  la vĂ©nĂ©ration des pĂšlerins. Les ArmĂ©niens tentĂšrent de prendre possession de la source, mais plusieurs firmans en assurĂšrent la possession aux Grecs. Pendant cette pĂ©riode le complexe fut sous la protection de gardiens turcs qui collectaient une taxe auprĂšs des pĂšlerins utilisĂ©e pour l’entretien des prisons. Plus tard, le complexe fut remis au Patriarcat qui en eut la possession jusqu’à ce qu’en 1821 des janissaires turcs mettent le feu Ă  l’église et empoisonnent le puits. Deux ans plus tard, un nouveau firman permettait au patriarche Constantius de rebĂątir l’église qui fut inaugurĂ©e en 1835[6]. Durant le pogrom d'Istanbul dirigĂ© contre la minoritĂ© grecque d'Istanbul les 6 et , l’endroit fut saccagĂ© par la foule, les sarcophages des patriarches ƓcumĂ©niques qui se trouvaient en dehors de l’église furent ouverts et les restes dispersĂ©s. L’église et le monastĂšre furent alors complĂštement rasĂ©s[8] - [9]. Depuis toutefois ces dommages ont Ă©tĂ© rĂ©parĂ©s.

De nos jours, le sanctuaire est sous la responsabilitĂ© d’un Ă©vĂȘque titulaire et continue Ă  ĂȘtre trĂšs populaire parmi les orthodoxes d’Istanbul qui s’y rendent spĂ©cialement le vendredi aprĂšs PĂąques[4] et le . Ces deux jours sont l’occasion de festivitĂ©s aussi bien religieuses que populaires[6]. Les funĂ©railles des personnes devant ĂȘtre enterrĂ©es dans les cimetiĂšres avoisinants sont Ă©galement cĂ©lĂ©brĂ©es dans l’église. L’icĂŽne de la Vierge-Ă -la-Source montre la Vierge bĂ©nissant tout en embrassant l’enfant JĂ©sus. Elle est entourĂ©e de deux anges et se tient gĂ©nĂ©ralement assise sur le plus Ă©levĂ© des deux bassins soutenus par un jet d’eau provenant d’une vasque de marbre dĂ©corĂ©e d’une croix. Autour se tiennent, d’un cĂŽtĂ© l’empereur et sa garde, de l’autre le patriarche et ses Ă©vĂȘques. Comme toile de fond, on peut voir LĂ©on Ier avec l’aveugle de mĂȘme que les murs de la ville. Sous le bassin, un paralytique et un fou sont guĂ©ris grĂące Ă  l’eau de la source [7].

Architecture

Selon NicĂ©phore Calliste Xanthopoulos, moine et historien byzantin mort vers 1350, l’église Ă©tait Ă  l’époque rectangulaire et Ă  plan basilical de proportions 4 :3 entre les cĂŽtĂ©s et en partie souterraine[10]. On y trouve deux exonarthex [N 1] sur les cĂŽtĂ©s est et ouest, ainsi que deux esonarthex sur les cĂŽtĂ©s nord et sud. La lumiĂšre extĂ©rieure Ă©tait dirigĂ©e sur la source que l’on pouvait atteindre grĂące Ă  deux escaliers de 25 marches. Chaque escalier Ă©tait entourĂ© d’une balustrade de marbre et surmontĂ© d’une arche Ă©galement de marbre. L’eau tombait dans un bassin de marbre et Ă©tait distribuĂ©e dans l’église grĂące Ă  une canalisation[10]. L’édifice Ă©tait ornĂ© de fresques et surmontĂ© d’un dĂŽme resplendissant d’or pur. Trois chapelles entouraient l’église dĂ©diĂ©es respectivement Ă  saint Eustratius, Ă  la MĂšre de Dieu (Theotokos) et Ă  sainte Anne.

  • Escalier donnant accĂšs Ă  la source dans la crypte.
    Escalier donnant accĂšs Ă  la source dans la crypte.
  • IntĂ©rieur de l’église Sainte-Marie-de-la-Source.
    IntĂ©rieur de l’église Sainte-Marie-de-la-Source.

L’église actuelle a conservĂ© le plan rectangulaire. OrientĂ©e selon un axe Est-Ouest, elle comporte trois nefs sĂ©parĂ©es par des colonnes et est prĂ©cĂ©dĂ©e d’un esonarthex. Elle est dotĂ©e d’un clocher dans l’angle nord-ouest. L’intĂ©rieur est richement dĂ©corĂ©. Du cĂŽtĂ© droit, vers le milieu de la nef se trouve la chaire de l’église. Une remarquable iconostase ferme la nef. À sa droite on trouve une icĂŽne que la tradition attribue Ă  saint Luc[4].

Représentation du Christ sur le dÎme de la crypte.

La source elle-mĂȘme se trouve dans une crypte situĂ©e Ă  l’extĂ©rieur de l’église[4]. On y accĂšde par un escalier qui longe le cĂŽtĂ© de l’église. Un escalier symĂ©trique conduit de la crypte Ă  la cour de l’église. Cette crypte est ornĂ©e de peintures et d’icĂŽnes et est surmontĂ© d’un dĂŽme oĂč est peint une reprĂ©sentation du Christ sur fond de ciel Ă©toilĂ©. L’eau coule dans un bassin de marbre oĂč nagent des poissons. Ce sont ces poissons dont la prĂ©sence dans le bassin remonte Ă  nombre de siĂšcles qui sont Ă  l’origine du nom turc donnĂ© Ă  l’ensemble, baliki en truc signifiant « endroit oĂč se trouvent des poissons »[4]. Selon une vieille lĂ©gende, le jour de la conquĂȘte de Constantinople, un moine Ă©tait en train de faire frire des poissons prĂšs de la source. Lorsqu’un confrĂšre vint lui annoncer la nouvelle, le moine rĂ©pondit qu’il ne le croirait que si les poissons dans la poĂȘle revenaient Ă  la vie. Ce sur quoi, les poissons jaillirent de la poĂȘle, tombĂšrent dans le bassin et se mirent Ă  nager[4].

La cour avant de l’église renferme un cimetiĂšre dont la plupart des tombes remontent au XIXe siĂšcle et XXe siĂšcle oĂč sont enterrĂ©s de riches RĂ»ms d’Istanbul. Nombre de patriarches y sont Ă©galement inhumĂ©s. Une caractĂ©ristique de ce cimetiĂšre est le nombre de pierres tombales portant des inscriptions en karamanli[N 2] - [11], ce qui constitue de loin le plus important groupe d’inscriptions dans cet idiome[12]. Deux autres grands cimetiĂšres entourent le complexe, l’un armĂ©nien et l’autre grec, tous deux entourĂ©s de hauts murs.

Bibliographie

  • (en) Blackwell, Basil. "Some karamanlidika inscriptions from the monastery of the Zoodokos Pigi, Balikli, Istanbul". (in) Clogg, Richard. Anatolica - Studies in the Greek East in the 18th and 19th Centuries. Aldershot, Hampshire, VARIORUM, 1996 [1978]. (ISBN 0-86078-543-2).
  • (fr) Eyice, Semavi. Istanbul. Petit Guide Ă  travers les Monuments Byzantins et Turcs. Istanbul, Istanbul Matbaası, 1955.
  • (fr) Janin, Raymond. La GĂ©ographie ecclĂ©siastique de l'Empire byzantin. 1ere Partie: Le SiĂšge de Constantinople et le Patriarcat ƓcumĂ©nique. 3e Vol. : Les Églises et les MonastĂšres. Paris, Institut Français d'Etudes Byzantines, 1953, pp. 94-95.
  • (en) Majeska, George P. "The Monastery of the Virgin at Pege". Russian Travelers to Constantinople in the Fourteenth and Fifteenth Centuries. Dumbarton Oaks, 1984, pp. 325–326. (ISBN 978-0-88402-101-8).
  • (en) Mamboury, Ernest. The Tourists' Istanbul. Istanbul, Çituri Biraderler Basımevi, 1953.
  • (de) MĂŒller-Wiener, Wolfgang. Bildlexikon zur Topographie Istanbuls: Byzantion, Konstantinupolis, Istanbul bis zum Beginn d. 17 Jh. TĂŒbingen, Wasmuth, 1977. (ISBN 978-3-8030-1022-3).

Notes et références

Notes

  1. Dans l’architecture byzantine, certaines Ă©glises ont un narthex en deux parties divisĂ©es nettement : le narthex intĂ©rieur ou esonarthex et le narthex extĂ©rieur ou exonarthex prĂ©cĂ©dant l'atrium.
  2. Le karamanli (en grec moderne : ÎšÎ±ÏÎ±ÎŒÎ±ÎœÎ»ÎźÎŽÎčÎșα, turc : karamanlıca) est un parler turc Ă©crit en caractĂšres grecs

Références

  1. Janin (1983), p. 232.
  2. Janin (1953) p. 253
  3. MĂŒller-Wiener (1977) p. 416
  4. Mamboury (1953) p. 208
  5. Janin (1953) p. 234
  6. Janin (1953) p. 235
  7. Janin (1953) p. 237
  8. Î“Î”Ï‰ÏÎłÎŻÎ±, ΚλοÎșÎŻÎŽÎżÏ…, (1 janvier 2014). "Η ΔλληΜÎčÎșÎź ΌΔÎčÎżÎœÏŒÏ„Î·Ï„Î± στηΜ ΚωΜσταΜτÎčÎœÎżÏÏ€ÎżÎ»Î· ÎŒÎ”Ï„ÎŹ τηΜ ÏƒÏ…ÎœÎžÎźÎșη της Î›Ï‰Î¶ÎŹÎœÎœÎ·Ï‚ ÎșαÎč ΌέχρÎč Ï„Îż 1991". University of Macedonia. p. 66. Recherche du 24 avril 2017
  9. Vryonis, Speros (2000). The great catastrophes: Asia Minor/Smyrna--September 1922; Constantinople--September 6&7, 1955 : a lecture. Order of Saint Andrew the Apostle. p. 14. "...the central cemetery at Sisli and the cemetery of the Patriarchs at Balikli. The former sustained particularly extensive destruction. Crosses and statues were knocked down, sepulchers and vaults opened and the remains of the dead removed and dispersed. At Balıklı, the sarcophaguses of the Greek Orthodox Patriarchs were desecrated."
  10. Janin (1953) p. 236
  11. Eyice (1955) p. 123
  12. Blackwell (1978) p. 62

Voir aussi


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