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Église Sainte-Marie-de-Sion

L’église Sainte-Marie-de-Sion (en amharique : ርዕሰ áŠ á‹”á‰Łáˆ«á‰” ቅዔሔተ á‰…á‹±áˆłáŠ• ዔንግል ማáˆȘያም ፅዼን, « Re-ese Adbarat Kidiste Kidusan Dingel Maryam Ts’iyon Â») est la plus importante Ă©glise d'Éthiopie, situĂ©e dans la ville d'Aksoum, dans la province du TigrĂ©.

Église Sainte-Marie-de-Sion
ርዕሰ áŠ á‹”á‰Łáˆ«á‰” ቅዔሔተ á‰…á‹±áˆłáŠ• ዔንግል ማáˆȘያም ፅዼን
Image illustrative de l’article Église Sainte-Marie-de-Sion
Façade de l'église Sainte Marie de Sion.
Présentation
Culte Église orthodoxe unifiĂ©e d'Éthiopie
DĂ©but de la construction IVe siĂšcle
GĂ©ographie
Pays Drapeau de l'Éthiopie Éthiopie
RĂ©gion Tigray
Ville Aksoum
CoordonnĂ©es 14° 07â€Č 49″ nord, 38° 43â€Č 10″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Éthiopie
(Voir situation sur carte : Éthiopie)
Église Sainte-Marie-de-Sionርዕሰ áŠ á‹”á‰Łáˆ«á‰” ቅዔሔተ á‰…á‹±áˆłáŠ• ዔንግል ማáˆȘያም ፅዼን

Initialement bĂątie au cours du IVe siĂšcle pendant le rĂšgne d'Ezana, premier empereur chrĂ©tien de l'Éthiopie, l'Ă©glise a depuis Ă©tĂ© reconstruite plusieurs fois par Negus GelawdĂ©wos d'Éthiopie et enfin par Negus Fasiladas d'Éthiopie.

Selon la tradition elle abriterait l'Arche d'alliance qui aurait été volée par le roi Ménélik Ier[1].

Historique

Les Neuf Saints (7 sur la photo) sur une fresque de l'Ă©glise Sainte-Marie-de-Sion, Ă  Aksoum.
Nouvelle église Maryam Seyon (Sainte-Marie-de-Sion), édifiée par Haïlé Sélassié Ier dans les années 1950.
Chapelle de l'Arche d'Alliance, dans l'enclos de l'Ă©glise Sainte-Marie-de-Sion Ă  Aksoum.

Depuis sa fondation pendant l'Ă©piscopat de Frumence (connu en Éthiopie sous le nom d'Abune Selama Kesatay Birhan ou « Notre PĂšre de la paix le rĂ©vĂ©lateur de la lumiĂšre Â»), l'Ă©glise Sainte-Marie-de-Sion a Ă©tĂ© dĂ©truite et reconstruite au moins deux fois. Elle a probablement Ă©tĂ© une premiĂšre fois dĂ©truite sous le rĂšgne de la reine Gudit au Xe siĂšcle. La deuxiĂšme destruction avĂ©rĂ©e eut lieu au XVIe siĂšcle des mains de Ahmed Ibn Ibrahim Al-Ghazi, aprĂšs quoi elle a Ă©tĂ© reconstruite par l'empereur GelawdĂ©wos, puis encore reconstruite et agrandie par Fasiladas au XVIIe siĂšcle.

Sainte-Marie de Sion Ă©tait le lieu traditionnel oĂč les empereurs Ă©thiopiens venaient pour ĂȘtre couronnĂ©s et dĂ©signĂ©s par le titre de « Atse Â»[2].

Au début de 1936, l'église est grandement endommagée par les bombardements italiens, lors de la seconde guerre italo-éthiopienne. Les militaires italiens la pillÚrent aussi.

L'empereur Haïlé Sélassié Ier construit une nouvelle cathédrale moderne (inaugurée en 1964), ouverte aux hommes et aux femmes à cÎté de l'ancienne cathédrale de Sainte-Marie-de-Sion. L'ancienne église reste accessible uniquement aux hommes. Marie, symbolisée par l'Arche d'alliance qui reposerait dans la chapelle de l'église, est la seule femme autorisée dans son enceinte.

L'Ă©glise est un important centre de pĂšlerinage pour les chrĂ©tiens orthodoxes Ă©thiopiens, en particulier au cours de l'un des plus grands festivals d'Éthiopie, le Festival Maryam Zion, se dĂ©roulant tous les (correspondant au 21 Hidar selon le calendrier Ă©thiopien)[3].

L'Arche d'alliance

Sainte-Marie de Sion prétend conserver l'Arche d'alliance. Selon les récits, l'Arche a été déplacée à la chapelle de la tablette à cÎté de l'ancienne église, car une « chaleur divine » provenant des tablettes aurait fissuré les pierres de son sanctuaire précédent. L'épouse de l'empereur Hailé Sélassié, l'impératrice Menen Asfaw, a payé pour la construction de la nouvelle chapelle.

La tradition consignĂ©e au Kebra Nagast (« la gloire des rois », rĂ©cit Ă©pique du XIVe siĂšcle qui rassemble des lĂ©gendes populaires Ă©thiopiennes, des traditions bibliques, talmudiques et coraniques, les associant en une mission divine de salut)[4] fait des rois Ă©thiopiens des descendants du roi Salomon. Selon la lĂ©gende, la reine de Saba serait retournĂ©e enceinte dans son royaume et son fils, MĂ©nĂ©lik, premier empereur d’Éthiopie, serait le fils de Salomon. La lĂ©gende prĂ©cise que le jeune prince est Ă©duquĂ© Ă  JĂ©rusalem pour s’imprĂ©gner de la sagesse de son pĂšre et y est consacrĂ© roi de l'Éthiopie par le grand-prĂȘtre du Temple Sadoq. Azaria, le fils de Sadoq, fait faire une copie de l'Arche et emporte avec lui cette copie en Éthiopie. Selon une autre tradition rĂ©pandue Ă  Aksoum, MĂ©nĂ©lik et ses compagnons, conduits par Azaria, auraient volĂ© la vraie Arche dans le Temple de JĂ©rusalem, et protĂ©gĂ©s par une tempĂȘte empĂȘchant les Juifs de les poursuivre, l'auraient amenĂ© Ă  Aksoum[5]. Selon la thĂ©orie pseudo-scientifique[6] du journaliste Graham Hancock, l'Arche aurait Ă©tĂ© transportĂ©e Ă  ÉlĂ©phantine (oĂč existait une colonie juive qui avait son propre temple consacrĂ© Ă  YHWH) par des LĂ©vites pour la sauver du roi horrible ManassĂ©. Ce temple ayant Ă©tĂ© dĂ©truit vers -400, les prĂȘtres l'auraient amenĂ©e Ă  Aksoum[7].

Seul le moine gardien peut voir l'arche[8], en conformité avec les récits bibliques affirmant que le spectacle de l'Arche, qui serait insupportablement radieuse, tue le commun des mortels. Ce manque d'accessibilité et des questions sur la légende dans son ensemble ont conduit les chercheurs étrangers à exprimer des doutes quant à sa véracité. Le gardien de l'arche est nommé à vie par son prédécesseur avant la mort de celui-ci. Si le gardien titulaire meurt sans nommer un successeur, alors les moines du monastÚre élisent un nouveau gardien. Le gardien est alors confiné à la chapelle de l'Arche d'alliance pour le reste de sa vie, sans possibilité d'en sortir, pour y prier et brûler de l'encens. L'actuel gardien de la chapelle se nomme Abba Tesfa Mariam, il est le trentiÚme d'une longue lignée de gardiens et lui seul peut nommer le prochain gardien[9].

Lors de certaines fĂȘtes religieuses (notamment l'Épiphanie), des rĂ©pliques des tables de la Loi, les tabots, sont sorties des Ă©glises Ă©thiopiennes. EnveloppĂ©es de tissus prĂ©cieux, elles sont portĂ©es sur la tĂȘte d'un prĂȘtre en procession autour du sanctuaire[10].

Notes et références

  1. (en) Paul Raffaele, « Keepers of the Lost Ark? », sur smithsonianmag.com, (consulté le )
  2. « Axoum », sur Site de l’UNESCO (consultĂ© le )
  3. (en) Jean-Bernard Carillet, Stuart Butler, Dean Starnes, « Lonely Planet - Ethiopia & Eritrea », (ISBN 978-1741048148, consulté le ), p. 142[(en) lire en ligne (page consultée le 21.01.2014)]
  4. Bernard Lugan, André Fournel, Histoire de l'Afrique : des origines à nos jours, Ellipses, , p. 226.
  5. (en) Jens Bruun Kofoed, Text and History. Historiography and the Study of the Biblical Text, Eisenbrauns, (lire en ligne), p. 78.
  6. (en) Paul B. Henze, Layers of Time : A History of Ethiopia, C. Hurst & Co. Publishers, , p. 54.
  7. Graham Hancock, Le mystùre de l'arche perdue. À la recherche de l'Arche d'Alliance, Éditions Pygmalion, , 494 p..
  8. « L'Arche d'Alliance en Éthiopie ? », sur histoire-pour-tous.fr, (consultĂ© le )
  9. « La relique d’Aksoum | Axolot », sur www.axolot.info (consultĂ© le )
  10. Xavier van der Stappen, Æthiopia : pays, histoire, populations, croyances, art & artisanat, Gorden & Breach Arts International, , p. 191

Voir aussi

Bibliographie

  • Stuart Munro-Hay (2005), The Quest for the Ark of the Covenant, Ch. 6

Articles connexes

Lien externe

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